jeudi 28 mars 2024

A Actualité syndicale

Conseil syndical de la Fédération des Industries et des Services

  • Mardi 6 juin, il s'est tenu le conseil syndical de la Fédération des Industries & des Services au siège de notre centrale syndicale à la Vallée-du-Tir. Une vingtaine de délégués étaient présents à cette réunion, soit plus d'une quinzaine de secteurs représentés. Le point avec son secrétaire fédéral, Fidel Malalua. 
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  • (Photos ci-contre : archives C.O USTKE - avril 2017)

  • Interview de Fidel Malalua, secrétaire fédéral de la Fédération des Industries & des Services. 
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  • Quels sont vos engagements sur le suivi des dossiers, à l'exemple du dossier sur la refonte de la convention de l'industrie ? 
  • Fidel Malalua : « Pour l'instant nos engagements se situent sur deux niveaux concernant cette refonte de la convention de l’industrie. Le premier se situe en interne entre quelques responsables du bureau intéressés par le sujet qui se réunissent pour mieux cibler les thèmes à discuter, suivi d'une plénière au sein du conseil syndical pour une information plus large et recueillir leurs attentes. Le deuxième niveau, lui  se situe au niveau du CDS (Conseil du Dialogue Social). Là où les partenaires sociaux sont dans la phase "préparatoire", ce qui nous engage à mettre le cadre d'approche de cette refonte, c'est à dire de créer les conditions pour commencer la négociation entre nous afin de faire évoluer la Branche qui n'a plus été réactualisée depuis au moins plus de 30 ans. La deuxième phase, c'est à dire la "négociation" durera 18 mois et elle a débuté à partir du 18 juillet 2017. Nous prévoyons d'ailleurs une réunion extraordinaire sur l'accord cadre. »
  • Vous avez insisté auprès de vos délégués de se former par le biais du Centre Confédéral d'Education Ouvrière et Populaire car comme nous le savons vous tenez les reines de cette structure. Qu'en est-il de la représentativité syndicale 2017 dans le secteur privé et de l'industrie plus particulièrement ?
  • F.M. : « L'éducation ouvrière demeure une question cruciale et j'en ai fais mon cheval de bataille durant cette mandature 2015/2018 pour inciter nos délégués et adhérents de l'Industrie à se former. Être un responsable syndical ou un élu dans son entreprise nécessite un minimum de connaissance afin de mieux défendre, accompagner nos adhérents, ou traiter des sujets complexes dans l'entreprise ou dans des instances paritaires.
  • Sur la représentativité syndicale dans notre branche Industrie, nous sommes stables depuis plus de 15 ans avec + de 11% de représentativité, mais nous sommes obligés d'accentuer le suivi des P.A.P (Protocole d'accord préélectoral) pour gagner en voix, et en même temps nous devons  entreprendre la démarche d’adhésion des salariés au sein de notre syndicat.  Cela  permet de consolider, garantir dans le temps des résultats d'élections déjà existants. La représentativité demeure un indicateur important, même si elle diffère du poids syndical. »
  • Vous êtes également impliqués dans le dossier sur l'intéressement, il y a quelques années ? Où est-en sur la suite de ce dossier qui a débouché sur une loi de Pays en 2014 et ses conséquences ?
  • F. M. : « Ce dossier suivi par moi-même et la camarade Daniella Wawanabu à l'époque pour le compte du Bureau confédéral est devenu une nouvelle loi de Pays depuis trois ans. Ça  n'a pas été une mince à faire, surtout en groupe de travail entre syndicats de salariés déjà, mais aussi face à une classe patronale très impliquée sur ce sujet. Il est jugé correct dans l'ensemble, surtout concernant le pourcentage de l'enveloppe globale qui est passée de 12 à 20 % du résultat net, ou encore le délai d'ancienneté qui est passé de 9 à 3 mois pour un salarié en CDD ou CDI pouvant en bénéficier dans l'exercice en cours.
  • La partie négative de cette loi est le délai en termes de re-négociation de cet accord ou de sa première mise en place, un délai trop court ne permettant pas une marge de manœuvre aux négociateurs novices de faire les choses correctement. Je rappelle que le patronat demande assez rapidement dans l’Agenda Social Partagé au sein du CDS que des modifications soient apportées. C’est donc la preuve que cette loi nous est favorable, notamment aux salariés. »
  • Les discussions sur la réforme des IRP ont été engagées depuis 2012. Nous sommes en 2017, cinq ans après, que peut-on retenir des débats entre les partenaires sociaux ? Les "moyens humains" etc ...
  • F.M. : « Pour ce qui est de ces deux sujets, la réforme des IRP, un groupe de travail s'est fait autour de René Waikédré et Marie-Chanel Mataila. L'approche de ce groupe est très intéressante dans la mesure où le sujet passionne bon nombre de délégués. Une réforme de ce genre ne se fait pas tous les matins ! A noter que la réforme des IRP et les moyens humains pour les permanents syndicaux sont des dossiers liés.  Aujourd’hui, les débats et les travaux sont très tendus parce que des accords d'entreprises de nos permanents existants risquent d'être remis en cause. D'ailleurs, le lundi 10 juillet, un avis du CDS a décidé de suspendre les travaux sur la réforme des IRP, en attendant un éclaircissement avec la classe patronale. »
  • Les conférences sur l'Après-Nickel. Pourquoi et dans quel but cette initiative co-organisée par la FINC et l'USTKE qui nous le savons ont débuté le 27 avril dernier. Ce mardi 18 juillet, nous étions à la 5ème conférence.
  • F.M. : « Pour ce qui est du cycle des conférences mise en place entre la FINC et l'USTKE, intitulé " Au-delà du nickel : quel modèle économique et social pour la Nouvelle-Calédonie demain ? ". Son origine est venu tout simplement de l'idée de rapprochement de points de vues différents mais reposant sur des leviers économiques en l'état pouvant être échangés entre deux structures, même si cela peut surprendre. La démarche étant atypique,  elle relève d'une vision responsable et partagée dans l'intérêt général du pays.
  • Donc l'initiative engagée entre nos présidences respectives a défini plusieurs conférences de mars à septembre 2017 qui finira sur un séminaire conclusif et orientera chacune des structures à donner une suite ou pas auprès d'acteurs économique, social ou politique. »
  • Quelles sont les différentes élections professionnelles en cours et celles qui sont à venir ?
  • F.M. : « Nous préparons les élections de Biscochoc qui se dérouleront  ce mois-ci. A ma connaissance, je n'ai que cette élection dans les tuyaux. »
  • Avez-vous des cahiers de revendications en cours ? Quelles sont les principales revendications des secteurs ?
  • F.M. : « Nous avons des cahiers de revendications en cours à Sogesco, La Seigneurie, Saint-Vincent et Vega. Nos principaux points de revendications demeurent l'embauche, les salaires et la promotion interne en lien avec le rééquilibrage et l'emploi local. Des discussions sont en toujours en cours,  il y a quelques tensions. Nous dirons pour l'instant que c’est le jeu de la négociation en attendant de voir la tournure que pourrait prendre les discussions, et bien sûr, nous aviserons. »
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