jeudi 25 avril 2024

A Actualité syndicale

Satisfaits du stage de base niveau 1. Ils se donnent tous rendez-vous l'an prochain.

Jeudi dernier, le CCEOP avait commencé sa rencontre avec les stagiaires inscrits au stage de base niveau 1 par un rendez-vous footballistique retransmis sur le petit écran, une rencontre inhabituelle mais dont l’importance était tant capitale que spectaculaire puisque tous les acteurs (formateurs, stagiaires) se sont postés pour la plupart devant la projection murale installée pour l’occasion, voire même devant leur ipad, et tout cela durant la rencontre tant attendue entre l’Argentine et le Pays-Bas. Une belle séance de foot avant de débuter réellement le stage qui a été entamé dans les minutes qui suivirent les tirs au but qualifiant la Célesté à se confronter à  la Mannschaft en finale. Grandiose et opérationnelle, la coupe du Monde n’arrive que tous les 4 ans et c’est bien en cela que les formateurs tenaient tant à la retransmission de ce rendez-vous.

Après les cris de joie que l’équipe de Messi aille en finale, les stagiaires se sont tout de suite plongés, c’est le moins que l’on puisse dire et ce durant deux heures sur la naissance de l’Ustke et les trente ans qui marquèrent son emprunte dans la sphère sociale et politique calédonienne. Une histoire évoquée par le 1er vice-président de notre Organisation, André Forest. Les cours suivants ont été principalement recentrés sur le rôle et les attributions du délégué syndical au travers de la lecture des statuts de l’Ustke et son rôle dans son entreprise. Deux exercices forts intéressants montrant quelques aspects de la communication syndicale, voire même de l’expression syndicale qui ont largement profité aux délégués syndicaux présents. Satisfaits et même mieux armés face à leurs employeurs, les dix-sept stagiaires ont reçu en fin de séance leur attestation de stage. Rendez-vous l’an prochain pour le stage de base niveau 2.

Que retiendrez-vous de ce stage ? Monique, Gabriel et Marie-France, trois des dix-sept stagiaires nous répondent sans détour.

Monique Tillewa, secrétaire à l’OPT, élue DP à l’Office des Postes et des Télécommunications. « Je suis venue à cette formation c’est pour comprendre ce que c’est réellement le rôle de D.P. Durant ces deux jours de formation, j’ai beaucoup appris notamment mon rôle. Notamment en s’appuyant sur le code du travail ou avec d’autres supports qui me permettront d’être en avant vis-à-vis de mon employeur. Ça m’apporté de l’assurance et avoir plus confiance en moi. Quand on m’a parlé de cette formation, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion parce que j’entame ma  2ème année de D.P et je ne savais pas trop quelles étaient mes limites lors des réunions mensuelles. Et avec la présentation des formateurs, j’ai appris en tant que DP, je m’arrête tout simplement au code du travail et à ma convention collective. Je voulais tout simplement remercier les formateurs notamment Fidel, Marie-Chanel, André, Victor car ils ont partagé avec nous leurs expériences vécues au sein de l’USTKE. »

Gabriel Napéravoin, responsable du parc roulant chez Marconnet pour le matériel de location, DS - élu D.P à Marconnet, membre du bureau de la Fédération Commerces et Divers. « En fait, j’avais déjà fait un stage de base avec l’ancienne équipe à Roland il y a quelques années. On l’avait fait sur une semaine et c’était beaucoup plus approfondi sur les statuts. Et cette fois-ci, c’est différent on l’a tenu sur deux jours et là ils ont parlé sur le rôle et les attributions du DS et du DP. Je suis venu en quelque sorte me recycler et avoir les nouvelles informations sur mes attributions. Concernant les deux casquettes, il faut savoir faire la part des choses et c’est ce que je fais. C’est qu’on m’avait appris et là je suis venu voir et recevoir un petit plus avec ce stage qui est court mais intense. »

Marie-France Héafala, assistante de maître d’hôtel à l’Hôtel L’Escapade à l’îlot Maître, élue DP, membre de la section STKE de l’Escapade. « Je suis très contente de l’avoir fait. Ça fait presque un  an et demi que j’attends cette formation. Il me manque juste qu’on approfondisse sur le rôle et les attributions des délégués du personnel, des élus au comité d’entreprise comme ça on peut s’attendre à tout. Je pense qu’à ce stage on a beaucoup parlé des DS en général. En tant que wallisienne, pour ce qui me concerne l’information et la communication sont bien passées. J’ai eu en main le préambule de l’Ustke le 1er jour.  Ce document m’a fait réfléchir car au début de la lecture je ne comprenais rien du tout. Je me suis mise à souligner les mots dont je ne comprenais pas les termes et à chercher leur signification. Je me suis même demander s’il fallait être enfant kanak pour le comprendre. Avec ce stage, j’ai appris qu’on n’a pas besoin d’être un kanak pour comprendre et se représenter la vie, l’environnement, la vie de l’entreprise etc. Le « E » de l’Ustke comprend les autres communautés d’ici, en fait tout les travailleurs quel que soit leur origine. Avec André Forest, on a vraiment appris l’historique de l’Ustke. Avec Fidel, il a réussi à nous faire comprendre par le biais de son expérience sur le terrain qu’on pouvait travailler autrement. Et Victor de son côté, avec ses deux exercices il nous a mis les pieds dedans à travers le rôle du DS, et ça j’ai vraiment apprécié ce côté ludique et pédagogique. A travers leurs expériences et la formation en elle-même, on va être plus fort que d’habitude ! (rire). »  

Concernant la formation précédente pour le collectif de direction, nous revenons sur celle-ci avec le regard de Bernard Mairiaux, principal intervenant à ce stage.

Bernard Mairiaux, 54 ans, agent maîtrise à la SNCF. Marié à Isabelle, ils ont quatre enfants dont deux sont chefs d'entreprise. Son épouse est directrice de la logistique et des achats à "Partenaire et habitat", un office de logement social. Elle est responsable syndicale CGT dans cette entreprise. Bernard Mairiaux est entré à la SNCF en 1976 et il prendra sa retraite dans un an et demi. Il milite syndicalement depuis 1977 au sein de la CGT. Il est permanent depuis 2004, responsable et formateur au sein de l'UD du Nord Pas-de-Calais. Il assure la mise en œuvre du dispositif de formation dans le Nord ce qui représente entre 170 à 180 stages par an. Ce dispositif assure à peu près la formation de 2000 camarades par an. Il assure également une partie de la production des stages qui doivent répondre aux besoins de l'Organisation et il met à jour tous ceux qui existent avec l'évolution de la législation. Quatre camarades l'assistent à plein temps dans ce dispositif dont deux sont chargés de la formation CE - CHSCT, et un autre est chargé de la formation syndicale générale sur toute une partie du département. Ils disposent aussi d'un collectif départemental de formation comptant une dizaine de camarades. Ils encadrent un groupe de 217 formateurs. Ce qui permet de formuler un grand nombre de formation. En clair, cette unité ressemble à une école qui fonctionne avec cinq classes à plein temps durant une année entière. Par conséquent, cette structure syndicale est la plus grosse unité de formation de la CGT en termes d'offre de formation et du nombre de stagiaires formés. Cette structure a fait le choix politique de prendre en charge l'intégralité des pertes de salaires pour tous les camarades disposant d’une formation dans l’UD du Nord. Ce qui permet une forte participation des stagiaires.

Est-ce que le but a été atteint par rapport à ce que vous vous êtes fixés en début de formation ? B. M. : « Je dirai que je m’étais pas trop fixé d’objectif car au niveau du stage en lui-même il y a des objectifs à atteindre pour le collectif de direction de la confédération. Ce que j’en ressens, il a été largement atteint. Je pense que les camarades vont me le dire. Ça a fortement bousculé depuis le début du stage. Comme je l’ai dit sans vouloir faire d’interventionnisme, je ne suis pas là pour faire de l’ingérence dans les activités de l’Ustke et la chance que j’ai eu c’est de pouvoir accéder à un certain nombre d’information qui m’a permis de coller ce stage de la CGT à la réalité de l’Ustke. De l’adapter au public de l’Ustke. C’est-à-dire c’est l’évolution et l’adaptation d’un stage de la CGT au service de l’Ustke que vous pourrez décliner sur l’ensemble du pays. »

Au dernier jour de la formation, quel est votre bilan ? B.M. : «  On s’était dit au départ qu’on aborderait deux aspects : la formation du collectif de direction et un complément de la formation de formateurs. Puis on a pris un peu de retard dans le courant de la semaine et on a fait le choix d’un peu chuinter toute la partie de l’entraînement à la pratique pédagogique. Donc, ce n’était pas inutile et ça nous a permis d’aller encore plus loin dans la formation du collectif de direction. Si vous voulez la première partie, c’était à la fois travailler sur les missions fondamentales de l’Ustke et partant de cela, quels sont les domaines d’activités à couvrir par les dirigeants. C’est ce qu’on a fait sur la 1ère journée. La 2ème journée, elle était consacrée à la conduite d’un projet. C’est une méthode que les camarades ont découvert. Cela demande un travail et temps de préparation important. Mais compte tenu des échéances que vous avez, notamment le référendum de 2018 et sur ce qu’ils ont travaillé au sein de la formation, cela a paru intéressant que cela puisse être abordé et qu’on y mette le temps suffisant. »

Ce genre de formation va-t-il se renouveler d’ici 2 ans ou 3 ans ? B.M. : « Cela ne dépend pas de moi ! (sourire). De toute façon, il va y avoir un suivi. Aujourd’hui la technologie nous permet de pouvoir continuer à travailler ensemble, et cela me permet de m’engager à assurer un suivi auprès des camarades. En tous les cas, être en ligne quand ils auront besoin de moi, et je leur donnerai des conseils. Car un des deux projets, c’est de gagner le référendum de 2018 sur l’indépendance. »  



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