jeudi 25 avril 2024

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GRANDE MOBILISATION a l'APPEL de l'USTKE pour la défense de l'Usine du Nord

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Ce vendredi 25 novembre  des milliers de militants se sont rassemblés et ont défilé dans les rues de Nouméa pour exiger de l'Etat Francais le respect des engagements pris pour la construction de l'Usine du Nord.
Ce projet économique qui avait fait l'objet de nombreuses négociations au travers de ce que l'on a appelé a l'époque le " préalable minier" avait conditionné la signature des Accords de Nouméa.
L'Etat s'était engagé par la signature de cet accord a tout mettre en oeuvre pour qu'une usine dans le nord de la Nouvelle Calédonie soit construite sous le contrôle de la Province Nord et de sa société minière la SMSP.


Un autre accord avait alors été signé entre la SMSP et le groupe francais ERAMET/SLN afin que ce dernièr restitue le massif minier du Koniambo, une des plus grande et plus riche réserve de Nickel au monde a la société SMSP.
L'Etat s'étant pour sa part engagé a accompagner le projet en lui apportant des fonds sous forme de defiscalisation ainsi qu'une garantie financière.
Cet accord appelé " Accord de Bercy" doit prendre fin le 31 décembre 2005.
Si l'opération usine du Nord n'est pas finalisée d'ici la , le massif de Koniambo devrait retourner dans le giron du groupe ERAMET/SLN.  La SMSP, a la demande de l'Etat, a dû chercher un partenaire industriel et l'a trouvé avec le groupe Canadien FALCONBRIDGE.


Après plusieurs années de travaux de prospection, d'études d’impact sur l'environnement,  d'investissements matériels et financiers ( plus de 20 milliards de francs pacifique a ce jour) toutes les conditions requises pour finaliser le projet ont été remplies.
Malheureusement l'Etat francais ne se débarrasse pas facilement de ses vieilles habitudes coloniales et la perspective d'une réussite d'un projet Kanak, porté par le mouvement indépendantiste en parteneriat avec un groupe Canadien n'est a l’évidence pas de nature a conforter l'idée que sans la France, la Nouvelle Calédonie n'aurait pas de salut.


C'est ainsi qu'en dernière minute, l'Etat prenant acte que toutes les conditions suspensives de l'Accord de Bercy avaient été remplies ne peut s'empêcher lors d'une ultime discussion sur le montage financier du projet d'imposer des conditions telles que tout l’édifice déja construit ne puisse que s'écrouler.


S'il devait en être ainsi , l'Accord de Bercy deviendrait caduque, le groupe francais ERAMET/SLN récupérerait le massif minier du Koniambo et nous ferions le constat, une fois de plus que nous aurions été trompés que toutes nos mobilisations n’auraient servi a rien et que l'émancipation du Peuple Kanak et au dela de tout un pays parait-il en construction, ne dépasseraient pas le stade du discours.


La marche d'aujourd'hui 25 novembre, est un premier pas vers une mobilisation qui doit s'amplifier de jours en jours.
Il reste un mois avant le 31 décembre 2005. Un mois pour que nous passions du rêve a la réalité. Un mois pour que l'Etat francais honore ses engagements. Et de fait un mois de sursis pour les Accords de Nouméa.


 


Le Bureau Confédéral de l'USTKE.


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