vendredi 19 avril 2024

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Résistance !

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Une logique répressive qui remet en cause les droits constitutionnels du syndicalisme et notamment le droit de grève. Une situation insoutenable, que le Bureau Confédéral de l’Ustke condamne fermement, au regard des menaces qu’elle fait peser sur les intérêts des salariés mais aussi des plus démunis dans un contexte social et économique qui accentue les inégalités sociales et favorise l’arbitraire, dans notre Pays.


Cette décision de la cour d’appel de Nouméa a valeur de jurisprudence et ses conséquences doivent interpeller le mouvement social en Kanaky. Le mandat de dépôt et la prison ferme requis contre le Président et les camarades de l’Ustke ont été prononcés exclusivement pour motif « d’entrave a la libre circulation d’un aéronef »


Quoiqu’en disent les suppôts du pouvoir en place tel que les Dassonville, Bouvier, Nidoish N et consorts la perturbation par l’entrave constitue parfois le dernier recours pour se faire entendre, face a certains patrons despotiques fussent-ils kanak, comme récemment dans le conflit Aircal. Que restera t-il donc aux syndicalistes privés de cette ultime éventualité, pour défendre les intérêts de ceux qu’ils représentent face a de tels dictateurs i Le renoncement i Pire, le dialogue social version Martin-Gomès 


Il est bien évident que le syndicalisme de terrain, revendicatif ou encore le syndicalisme révolutionnaire, au sens noble du terme, c’est a dire animé par une volonté de transformer la société que nous savons profondément inégalitaire en kanaky, vit ces derniers jours si nous devions en rester la . !i Aussi, l’Ustke refuse pour sa part, de se résigner tout comme il condamne plus que jamais le dialogue social aseptisant d’un Gomès sans parole !


Cette remise en cause des acquis de la lutte syndicale de nos aînés et parfois de leurs sacrifices ne doit pas laisser sans réaction le mouvement social en Kanaky qui doit prendre ses responsabilités face a cette répression qui a terme, réprimera sans exception tout mouvement revendicatif. Il est tout aussi évident que pérenniser un dialogue social, version pacte Républicain, ne peut constituer une réponse crédible a cet acharnement répressif a l’encontre des syndicalistes au risque de se rendre complice de la mise a mort préméditée, d’un syndicalisme libre.


Cette décision de justice doit également interpeller les forces progressistes et au 1er rang, les indépendantistes.


Dans le chantier en cours pour l’émancipation tant sociale que politique de notre Pays où les questionnements ne manquent pas suscités par la fin du processus en vigueur de l’Accord de Nouméa, censurer la substance revendicative des forces vives tel que les syndicalistes c’est conforter notre Pays dans une voie qui le mène irréversiblement vers un régime totalitaire au détriment d’une voie démocratique originale. C’est laisser le champ libre a toutes les dérives ultra-libérales qui accentueront les inégalités sociales déja criantes dans notre Pays. C’est laisser aux mains des spéculateurs de toute sorte, la gestion de nos ressources naturelles et notamment notre patrimoine minier. C’est remettre en cause également, a ne pas en douter, le processus de décolonisation ouvert difficilement par les derniers accords politiques. C’est enfin achever de tordre le cou aux mesures de rééquilibrage qui en découlent.


Cette régression agit fortement sur un climat social qui se dégrade dangereusement. Vingt ans après les Accords de Matignon et plus de dix ans après ceux de Nouméa, celui-ci porte en lui les germes d’une nouvelle crise politique qui se fait de plus en plus jour, malgré la diversion entretenue par un consensus politique de facade, animé par les partenaires de l’ADN.


Un mutisme persistant sur cette situation inquiétante fera de leurs auteurs les complices d’une logique néo-coloniale triomphante qui ne cesse de progresser chez les indépendantistes et faire de certaines de leurs figures emblématiques les adeptes dissimulés de cette dérive politique.


Face a cette tourmente entretenue par cette énième agression des groupes organisés autour d’un État Sarkozyen répressif, la réaffirmation des fondamentaux de l’USTKE et notre attachement a ses valeurs sont les priorités d’une résistance qui s’impose. La solidarité sans faille doit également s’organiser a l’endroit de nos camarades maintenus en détention et ceux actuellement poursuivis au nord aux îles et dans le sud. Solidarité aussi envers les jeunes de la tribu de Saint-Louis et des quartiers populaires de Nouméa, emprisonnés pour s’être reconnus dans le combat mené par l’Ustke et victimes a leur tour d’une répression impitoyable.


Enfin, le Bureau Confédéral de l’Ustke convoque les Bureaux de chaque Fédération, Syndicat, Union Provinciale et Communale a la réunion du Bureau élargi, le samedi 26 septembre prochain, a la maison des syndicats a Nouméa pour faire le point sur la situation actuelle.


L’importance de l’ordre du jour et des décisions qui en découleront, exigent la présence de tous.




Le bureau Confédéral




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