vendredi 29 mars 2024

S Solidarités internationales

L'Université des Antilles agonisante en Guyanne

En débarquant de l'aéroport Cayenne-Félix Eboué, le voyageur de retour d'une longue absence reste stupéfait par l'orage de scarabées qui s'est abattu sur le parking signe de destruction de l'écho système par la pollution spatiale.

Au relent du colonialisme français en Amérique du Sud, Cayenne vit à l'heure de la grève menée par le Front Syndical et le collectif des étudiants issus de la contestation qui trouve un écho à Kamalakuli, la ville frontière d'Albina (Surinam). En violation de la dignité humaine rien ne présage ici, pour le moment, une fin de sortie de la grève condition sine-qua-non pour une reprise rapide des cours sur la plate-forme universitaire souhaitée par Messieurs Raphael Robinson ancien principal de collège et Christian Forestier l'éminence grise de l'IUT de Kourou parachuté in extrémis au pays des balourous. Ces deux médiateurs venus briefer les doléances horizontales à la France via le recteur académique de Trou Biran en attente d'une inspection sommaire diligentée par Mme Françoise W. dépêchée le 21 octobre 2013 par Paris en violation de article 41 de la charte de l'Université du Droit Européen. Une source autorisée fait valoir que l'UAG est arrivée à son terme. A quoi servirait cette inspection qui ne devrait se tenir qu'une journée, les français ne seraient-ils pas des tèbès quand cela les arrange ?

En ce moment le campus universitaire compte 2850 étudiants, chaque année 850 étudiants poussés par le phénomène d'aliénation globale prennent le chemin de l'exode vers la France sans possibilité d'exercer à la fin du cursus universitaire chez eux, ainsi les institutions de type coloniale participe à la fuite de nos cerveaux.

Les rares fixés sur des béquilles du pool fragilisé font le même constat amer depuis la fin de février 2003, s'ajoute par complaisance d’une certaine subvention versée sur un hypothétique projet Atipa d'un montant qui s'élèverait à la hauteur de 650 000 euros à un français de surcroît, éliminant ainsi tout projet ambitieux environnemental ou de la biodiversité de la jeunesse par le Conseil Régional de Guyane. Quel choix chère amie, Mme Hélène Sirder vice-présidente ? Un vp (Vice Président), M. Labrador, avec un mandat spécial, interrogé ne s'en souvient pas.

Leur naïveté, croire comme du béton leur appartenance à la France et de naviguer sous ses couleurs en vue de l'obtention des fonds à leurs projets dans la Patria Grande. Même les grandes écoles d'ailleurs seraient tentées de dégraisser et de jeter les cerveaux en situation précaire sur les pavés ou de revoir les salaires à la baisse dans le cadre de Cdd.

A Brasilia, Mr Aloisio Mercadente, l'actuel ministre de l'enseignement et de la recherche a su susciter le retour de leurs cadres par un accompagnement de primes.

Qu'en devient-il aujourd'hui au port de l'espace à Kourou ? Le gris météo sur fonds verts. Explorer d'autres pistes Banco do Sud, ALBA pour le rayonnement de la Guyane.

La grève récente des étudiants au Brésil a montré que les designers ne pouvaient penser de leur tour de briques à leurs places, une passerelle est possible par la gratuité du transport pour tous. En Guyane le gouverneur de Montabo ne manque pas de rappeler le désengagement de la France aux chefferies des institutions, ces dernières ont recourt au plombage des porte-monnaie des colonisés par des taxes exorbitantes pour leur fonctionnement.

La Gratuité du transport est plus que possible en taxant fortement les forces d'occupations illégales, Arianespace, CSG, CCCL, l'EDF, ENDLE SUEZ, VIVENDI, PEYRANI, les chasseurs pilleurs d'hydrocarbure, du bois, de l'or, de l'environnement, de laboratoires, les succursales bancaires, présents sur le territoire national Guyanais affecté par le résultat physique de plus d'un milliard d'euros.

Le mouvement est handicapé par l'absence de la jeunesse en paupérisation du fait du rejet, par la société, d’une certaine culture exportée, friable, du sound-system, ragga ; repliée sur eux-mêmes, les étudiants se tiennent à l'écart. Pointée du doigt, marginalisée par les acteurs politiques friands de clientélisme avançant sous le masque de l'autorité de tutelle, elle leur envoie un message de "désamour ". 

La présence de notre arrière-pays culturel préexistant, et celle de notre arrière-pays physique étendu, renforcent le travail d’émergence de l’identité du peuple Guyanais. 

Cayenne le 21 octobre 2013.

Organisation Guyanaise des Droits Humains - OGDH (Par Raymond Charlotte)   



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