jeudi 25 avril 2024

S Solidarités internationales

La centrale syndicale LAB en soutien aux prisonniers politiques basques

Communiqué de la centrale syndicale LAB au pays Basque

Le 12 janvier dernier, les rues de Bilbao ont une nouvelle fois été la scène de la clameur populaire exigeant le respect des droits des plus de 600 prisonniers et prisonnières politiques basques.

Dans un pays de trois millions d’habitants, plus de 115 000 personnes ont de nouveau manifesté pour défendre les droits des personnes incarcérées pour raisons politiques et exiger aux gouvernements des Etats espagnol et français la fin de la politique pénitentiaire cruelle envers les prisonniers et prisonnières politiques basques.

Malgré la pluie intense, des personnes de tous âges se sont retrouvées pour  manifester en faveur des prisonniers. Il y a aussi eu des actes de solidarité avec les prisonnières et les prisonniers politiques d’autres peuples qui luttent pour leur liberté comme le Kurdistan, Colombie, le Sahara et la Palestine

Aujourd’hui, les révolutionnaires basques, militants et militantes de la gauche indépendantiste qui sont dans les prisons espagnoles et françaises sont au nombre de 606. Seuls sept prisonniers politiques purgent leur peine dans des prisons situées géografiquement au Pays Basque.

De plus, il y a 13 prisonniers qui ont des maladies incurables et qui devraient être en liberté selon la propre législation espagnole. 143 prisonniers continuent aujourd’hui en prison alors qu’ils devraient être libres, leur peine ayant été arbitrairement et injustement rallongée.

La politique de dispersion des prisonniers et prisonnières basques a entraîné le décès de 21 prisonniers et de 16 membres de famille de prisonniers dans des accidents de voiture quand ils allaient leur rendre visite.

Tous ces faits et bien d’autres mettent en évidence la cruauté et l’illégitimité de la politique pénitentiaire que les gouvernements espagnol et français appliquent contre les militants et les militantes de la gauche indépendantiste incarcéré(e)s.

La société basque exige en majorité que cesse cette politique injuste, que le gouvernement espagnol et français sortent de leur immobilisme. En ces nouveaux temps qui s’ouvrent au Pays Basque, quand la violence d’Etat a disparu, il est nécessaire que disparaisse aussi la violence exercée contre le peuple basque et contre ses prisonniers et prisonnières révolutionnaires. La société basque exige aux gouvernements des Etats espagnols et français qu’ils se décident à négocier une sortie juste et négociée au conflit politique qui les confronte depuis des décennies au pays Basque. Cette solution passe par la libération des personnes incarcérées pour des raisons politiques ainsi que le retour des centaines de réfugiés politiques basques qui se trouvent dans des pays d’Europe, d’Amérique ou d’Afrique.

La manifestation du 12 janvier dernier à Bilbao, comme celle qui a eu lieu l’année dernière et les années précédentes, comme les centaines de concentrations et manifestations qui se réalisent en défense des droits des prisonniers et des prisonnières tout au long de l’année au Pays Basque, a démontré une fois de plus qu’il y a un Peuple, le peuple basque, qui se bouge malgré l’immobilisme des gouvernements espagnol et français et qui porte dans son coeur tous les prisonniers et toutes les prisonnières politiques.

Depuis LAB nous voulons remercier publiquement le soutien de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) et des dizaines de syndicats et centrales syndicales du monde entier à la manifestation massive du 12 janvier. Entre toutes et tous, nous obtiendrons le retour des prisonniers et prisonnières à la maison!

PRESOAK KALERA, AMNISTIA OSOA !! = LES PRISONNIERS À LA MAISON, AMNISTIE TOTALE !!

La lutte continue !

Merci à vous tous et à vous toutes !

Secrétaire des Relations Internationales de la centrale syndicale LAB (pays Basque)



Newsletter

Abonnez-vous et recevez les dernières actualités dès leur parution

 Dernière actualité


 Dernière galerie photos