jeudi 18 avril 2024

S Solidarités internationales

Libérez tous les prisonniers politiques sarahouis

La centrale syndicale LAB du Pays-Basque dénonce la condamnation des activistes de Gdeim Izik et exige la mise en liberté de tous les prisonniers politiques sarahouis.

Le 8 novembre 2010, le campement de Gdeim Izik, aux environs d’El Aiun, monté par des milliers de personnes saharaouis pour protester contre leurs conditions de vie déplorables, a été violemment démantelé par les forces d’occupation, avec un nombre important de victimes et de disparus.

Ce campement comptant plus de 20 000 personnes prétendait dénoncer la situation dans laquelle vivent les saharaouis dans le territoire non-autonome du Sahara Occidental, dernier territoire africain en attente de décolonisation sous la tutelle du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le peuple saharaouis connait une situation de violation incessante des droits de l’homme, le vol des ressources naturelles, les détentions arbitraires, les disparitions et les tortures.

Le régime du Maroc a entrepris des détentions et obtenu des déclarations sous la torture de 24 saharaouis, tout cela dans le but de les rendre responsable de la mort d’agents marocains lors des évènements du violent démantèlement de Gdeim Izik.

Par la suite, le régime marocain qui n’a pas de juridiction sur le territoire non-autonome du Sahara Occidental, les a fait passer devant un tribunal militaire et selon l’avis des observateurs internationaux les garanties requises lors des procès étaient absentes faute de preuves.

Après 9 jours de procès et sept heures de délibération, en l’absence totale de garanties judiciaires, le tribunal militaire marocain a condamné neuf activistes à la prison à perpétuité, quatre autres à 30 ans de prison, dix activistes à des peine allant de 20 à 24 ans d’emprisonnement et les deux derniers à deux ans de prison ferme.

Ces très lourdes peines sont une nouvelle attaque contre le peuple saharaouis, contre son droit à l’autodétermination et son existence, lui qui subit déja depuis longtemps les violations de ses droits par les forces d’occupation marocaines. Différentes institutions européennes, des parlements nationaux et le propre parlement européen ont dénoncé ces violations en exigeant que la Mission des Nations Unies déployée sur la zone (MINURSO : Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental) garantisse le respect des droits du peuple saharaoui.   C’est pour cela que la centrale syndicale LAB du Pays-Basque :

- Dénonce la condamnation des activistes de Gdeim Izik, injuste et illégale étant donné la vulnérabilité des droits et des garanties judiciaires au moment de leur détention et pendant tout le procès, - Exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques saharaouis, - Exige, une fois de plus, l’application effective d’un référendum pour l’autodétermination, pour que les citoyens et citoyennes saharaouis eux seuls décident de l’avenir du Sahara Occidental, sans ingérence d’aucune sorte, ni de l’Etat marocain ni d’aucune instance internationale, - Nous manifestons notre solidarité et soutien au peuple saharaoui, à ses prisonniers et à ses réfugiés. Au Pays-Basque (Euskal Herria), le 19 février 2013.  



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