vendredi 29 mars 2024

A Actualité politique

Troisième référendum : La date du 12 décembre ne convient pas au MNSK

Le Mouvement Nationaliste pour la Souveraineté de Kanaky (MNSK) a tenu une conférence de presse ce matin (*) au Charley à la Vallée-du-Tir. Ses représentants ont dénoncé le choix de la date du 12 décembre concernant la troisième consultation référendaire. Cette date ne convient pas au MNSK, « cette date  du 12 décembre est inappropriée », affirment-ils. Est-ce la présence des représentants de l’UC à Paris qui aurait changée la donne ? Sa présence ne justifie pas à elle seule la représentation du mouvement indépendantiste. « Ce comportement contraire à ce qu’avait arrêté quelques jours avant la convention du FLNKS, il n’est pas conforme à cette solidarité politique, cette discipline politique. Partir tout seul à Paris, c’est donc faire preuve d’orgueil politique. Le résultat montre que c’est plutôt de la naïveté politique », pointe Louis Kotra Uregei président du MNSK. «  En partant pour écouter, et bien cette présence était la bienvenue pour cautionner cette décision », ajoute-t-il. « Est-ce une décision unilatérale de l’Etat français ou est-ce qu’il y a eu un accord à Paris que l’on ne connait pas encore ? », se questionne le chef de file du MNSK. 

Rencontres avec les différentes organisations indépendantistes et autres mouvances. A la suite de son assemblée générale de samedi dernier, ses représentants ont décidé de prendre leurs bâtons de pèlerin pour aller à la rencontre des différentes composantes du FLNKS, des religieux notamment de l’église protestante (EPKNC), des instances coutumières dont le Sénat coutumier et le CNDPA. Tout en sachant que ce mercredi, le congrès se réunira pour délibérer sur cette date décriée par les uns et rendue favorable pour les autres. Autre étape, le Comité des signataires est prévu durant la première quinzaine de juillet. « Nous allons aussi rencontrer les responsables de l’Eveil Océanien. Ils ont une responsabilité politique. A ce titre-là, il est important que le MNSK fasse la démarche auprès des responsables de l’Eveil Océanien pour donner notre point de vue. On va aussi rencontrer la DUS et Rhéébù Nùù… Ils sont représentatifs dans la défense de l’environnement.  Il est important que le mouvement indépendantiste parle d’une même voix », soutient Louis Kotra Uregei, «  afin de définir une conduite à partager par rapport au 12 décembre ».  Un appel à l’unité. « Il est important d’avoir une seule et même son de la mouvance indépendantiste. Cet appel à l’unité, j’espère qu’il sera entendu de la part de l’ensemble des élus », lance Muneiko Haocas, vice-présidente du MNSK. « L’enjeu est tellement de taille », à la fin du processus de l’Accord de Nouméa.  

Présence illégitime de Sonia Backes à l’ONU. Egalement, le MNSK a dénoncé la présence de madame Backes à l’ONU. « Il semblerait qu’elle y soit allée sous son nom de jeune fille et sous la représentation diplomatique française. Ici, dans le pays, c’est le président du gouvernement qui va à l’ONU », s’interroge le président du MNSK. « Une présence illégitime à l’ONU. C’est un manque de respect vis-à-vis du peuple kanak colonisé dans ce pays. Si il s’avère que sa présence s’est faite sous la représentation de la diplomatie française cela montre bien le peu de considération que la France a vis-à-vis du peuple Kanak ». 

Questionnaire du gouvernement sur les conséquences du oui et du non.  Selon le MNSK, « dans ce questionnaire, une grande partie était consacrée aux conséquences du oui et une très petite partie aux conséquences du non. Trop de choses négatives … ». Louis Kotra Uregei revient sur les déclarations des pro-colonialistes faite durant l’épisode parisien où la Nouvelle-Calédonie ne serait pas viable économiquement etc … « Je m’associe aux autres responsables indépendantistes pour dire que nous avons foi en notre indépendance. Nous disons que notre indépendance, elle sera viable dans tous les domaines. Et même si parfois, nous serons confrontés à des difficultés. C’est le cas de tous les pays, à commencer par la France. Par rapport à l’endettement de la France, ça nous donne confiance par rapport à demain, de faire face aux 180 milliards de francs que la France injecte dans le pays chaque année. C’est pour payer sa souveraineté, ses compétences régaliennes. On n’a pas peur de notre indépendance. On est déterminé à y aller (…). Régulièrement, on entend les corbeaux qui présentent les choses de manière sombre l’avenir. Nous, nous voyons des colombes à la place des corbeaux. L’avenir sera radieux », lance-t-il pour déjouer les manœuvres loyalistes qui peignent une indépendance non-viable au lendemain de la troisième consultation référendaire. 

 

(*) : mardi 22 juin 2021

 


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