mardi 3 décembre 2024

A Actualité politique

Communiqué du Comité Stratégique Indépendantiste de Non-Participation

📄 Les résultats de la 3ème consultation de la fin de l’Accord de Nouméa, même si couru d’avance, en raison de notre non-participation, donnent des enseignements politiques que l’Etat Français et ses acolytes qui portent sa VOIX du NON devront assumer. 


Tout d’abord, le NON a reculé dans tous les bureaux de vote et justifier cela sur de quelconques pressions est une légende urbaine qui ne tient plus la route aujourd’hui en raison de la présence militaire française surdimensionnée Français à chaque coin de rue. Les images d’urnes vides dans les bureaux de vote de certaines tribus font déjà le tour du monde. 

Le comportement de notre jeunesse a été exemplaire, à la hauteur de l’enjeu et démontre qu’elle est digne de confiance face à la provocation. Les consignes ont été respectées même si tout a été fait pour qu’un incident se produise. 

Les indépendantistes, regroupés sous la bannière du Comité Stratégique Indépendantiste de Non- Participation – CSI-NP – remercient l’ensemble de l’électorat en faveur de l’indépendance qui n’a pas participé à ce scrutin. La participation a fortement chuté et le taux est passé de 85,6% en 2020 à 43,9 % en 2021, soit 41,7 points de moins. Plus de la moitié de l’électorat n’a pas voté. L’électorat anti-indépendantiste s’est vu érodé de 7397 voix par rapport au scrutin du 4 octobre 2020 et ce malgré que :

- les Voix du NON, seuls sur le terrain médiatique, ont mené une campagne fade et n’ont eu cesse de dénigrer notre positionnement en faveur d’une véritable décolonisation; 

- Qu’ils ont profité, sous couvert du CSA, pour introduire des clips de campagne à caractère raciste dans la campagne officielle ;

- qu’ils avaient le soutien du gouvernement français ;

-  le corps électoral ait augmenté.

Les indépendantistes regroupés sous la bannière du CSI-NP ne reconnaissent pas la légitimité et la validité de ce scrutin qui leur a été confisqué. Ce référendum n’est pas conforme à l’esprit et à la lettre de l’accord de Nouméa, processus de décolonisation et pas conforme également aux résolutions de l’ONU qui a inscrit la NC sur la liste des pays à décoloniser.

Le calendrier Lecornu est dorénavant chamboulé. Le CSI-NP n’y est plus engagé. Les 18 mois annoncés ne sauraient commencer avec un gouvernement Français en fin de mandat. La présence du Ministre des Outremers chez nous, relève plus de la campagne présidentielle que porteuse de solutions d’avenir. Nous ne souhaitons pas nous engager dans cette combine et nous attendons le renouvellement du gouvernement français pour engager de véritables discussions sur l’accession du pays à sa pleine souveraineté.

La voie du dialogue a donc été rompue par l’entêtement d’un gouvernement français incapable de concilier ses intérêts géostratégiques dans le Pacifique et son obligation à décoloniser notre pays.

Le FLNKS, représentant officiel des intérêts du peuple colonisé, porte fièrement sur la scène internationale avec tous les nationalistes, coutumiers, églises et associations le résultat d’un peuple fièrement mobilisé et qui s’est ouvert aux autres, pour partager ensemble nos cultures et le « faire pays ».

Pour rappel enfin, le CSI-NP confirme qu’aucune de nos structures ne rencontrera le Ministre des Outremers actuellement en visite en Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Les chiffres des résultats parlent d’eux-mêmes ; nul n’a besoin de les commenter avec le Ministre qui non seulement a désavoué nos réalités culturelles et n’a jamais entendu notre argumentaire afin de maintenir nos liens de discussions et de paix. Le discours d’Emmanuel Macron pour « valider » les résultats ne fait pas honneur à la France. Chacun doit en tirer désormais les conséquences.

 

(NDLR : communiqué paru au lendemain du 3ème référendum d'autodétermination) 

 




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