De la discrimination syndicale et un cas d'agissement malveillant à l'égard d'un mécanicien, ses comportements inacceptables ne favorisent pas le dialogue social au sein de la société OCR avec les employés affiliés à notre syndicat.
" Nous avions signé un protocole d'accord fin juin faisant suite à un mouvement de débrayage et nous constatons qu'il n'a pas été respecté ", soulève Emmanuel Gervy, délégué du personnel STKE/OCR et secrétaire au CHSCT. " Cet accord devait mettre fin au comportement discriminatoire d'un personnel de direction et celui-ci a plusieurs fois forcé un de mes collègues à démissionner. Nous considérons cette attitude comme du harcèlement moral ", ajoute-il en constatant que la direction ne fait rien pour débloquer cette situation.
(Lire par ailleurs, " Débrayage à OCR ", en ligne le 22 juin 2012).
Photo ci-dessus : Dès lundi, la section STKE/OCR avait décidé de se positionner " devant leur plus gros chantier qui est situé à Magenta. OCR est chargé des gros oeuvres. ".
Selon notre représentant syndical, les précédentes discussions sont restées en l'état. Hier, il y a eu le blocage de trois chantiers dans les environs de Nouméa. Le premier se situe sur la zone de construction de la prochaine station d'épuration à Magenta. Les camarades du BTP ont déployé aussi leurs efforts en se mobilisant à Dumbéa : en bloquant ainsi les accès d'un chantier pour des logements affectés aux sportifs et le troisième blocage concerne l'extension de la salle omnisports de Katiramona.
Pour l'instant, aucune rencontre n'a eu lieu entre nos représentants syndicaux et la direction d'OCR. Ce matin, le conflit s'est étendu vers les docks de l'entreprise (Ducos).
La section STKE/CSB réclame davantage de considération
Embauche locale, rééquilibrage, revalorisation salariale sont quelques-uns des points du cahier de revendication qui avait été déposé en mars dernier auprès de la direction de la CSB (Calédonienne de Services Bancaires). La section de STKE/CSB campe sur ses positions et demande davantage de considération de la part de sa direction.
" Nous avons bloqué les accès de la société car nous avions déposé un cahier de revendication sur lequel nous tenons à négocier avec une direction qui en réponse fait la sourde oreille ", estime Fanny Feleu, déléguée syndicale STKE/CSB qui avait fait le choix lundi de fermer les accès de leur lieu de travail. " Des sujets tels que l'emploi local, le rééquilibrage, obtenir de meilleurs conditions de travail, la revalorisation salariale qui n'est pas appliquée... ses sujets sont abordés dans d’autres sociétés et ici nous n'arrivons pas à avancer ", remarque notre déléguée syndicale.
Après l'échec des entretiens avec leur direction, la section a décidé de poursuivre son mouvement de mécontentement. Depuis mardi, les accès à l'entreprise sont libres à la circulation. Selon notre déléguée syndicale, " la seule avancée est l'accord d'entreprise qui avait commencé à prendre forme ". Par ailleurs, la section souhaite un changement de leur statut. " On ne se reconnaît pas dans la convention collective du commerce & divers par contre nous serions plus à même de faire partis de la convention collective du personnel des banques ", souligne-t-elle.
Les grévistes affiliés à notre syndicat n'hésitent pas à défendre leur collègue qui a fait l'objet d'une mise à pied et dont ils contestent fermement le fondement. Une réunion de conciliation est prévue demain à 8 heures dans les locaux de la DTE.