jeudi 21 novembre 2024

A Actualité syndicale

A la veille de 2018 : le rééquilibrage n'est pas au rendez-vous !

  • La problématique du rééquilibrage est vraiment en panne ! Le Medef, le Gouvernement, le Congrès, l’Etat sont dans le viseur de l’exécutif confédéral. L’objectif affiché de cette mobilisation : sensibiliser au maximum la population sur l’accès des Kanak aux postes à responsabilité, et quels sont les dispositifs à mettre en place pour déjouer ce déséquilibre numéraire, et hautement politique sur le fond. Les politiques de formation existantes depuis plus de 20 ans ne sont pas au rendez-vous, à l’aube du référendum d'autodétermination, et les chiffres le démontrent. 
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  • Une motion politique votée au XVème congrès de Drehu en décembre dernier. « Une journée de mobilisation a fait l’objet d’un constat, d’un diagnostic. C’est important », a indiqué André Forest, président de l’Ustke (*). Les choses n’avancent pas en termes d’emploi et surtout l’accès des kanak aux responsabilités.
  • Emploi. Statistiques ethniques. « A moins de deux ans de la sortie de l’Accord de Nouméa et du référendum d’autodétermination, les chiffres ne sont pas du tout au rendez-vous. La jeunesse kanak est de plus en plus confinée dans un désenchantement qui évidemment la conduit à la délinquance et à la prison », une occasion pour notre organisation syndicale d’interpeller les pouvoirs publics à travers un mémorandum qui va être déposé à chaque arrêt de la mobilisation du 3 août prochain.
  • Quatre arrêts durant l’itinéraire. « Le Medef, le Gouvernement, le Congrès, le Haussariat », des arrêts ont été programmés sur l’itinéraire des manifestants. « De fustiger la responsabilité des uns et des autres sur cette problématique du rééquilibrage ». Pourquoi ces quatre institutions ?
  • Au niveau du secteur privé. Le MEDEF « Aucune politique volontariste tendant à faire du rééquilibrage, et l’accès des kanak aux responsabilités est une priorité ! », a souligné le chef de file de l’exécutif confédéral. Mais aussi, d'indiquer au patronat en général : « Les nouveaux dispositifs qui viennent d’être mis en place, vont faire l’objet de lois du pays. Notamment, la mise en place du FIAF (Fond Interprofessionnel d’Assurance Formation) qui a pour objectif, la montée en compétence, la formation des cadres ; elle devra prendre en compte sur ses offres de service, dans ses budgets dédiés à la problématique du rééquilibrage. »
  • Au gouvernement. La fonction publique mise en exergue. « Il est à la manœuvre de la réforme de la loi pour l’emploi local dans la fonction publique », a souligné le président de l’Ustke, voulant attirer l’attention du gouvernement. Un projet de texte en gestation qui a du mal à sortir. « L’aspect rééquilibrage devra être pris en compte sur cette loi du pays ».
  • Le congrès. L’instance législative qui vote les lois du pays. « Interpeller la responsabilité du congrès en tant que tribune politique ». Situer sa responsabilité avec l’ensemble des groupes politiques siégeant au boulevard Vauban.
  • L’Etat par le biais du Haussariat. « Interpeller aussi l’Etat sur les dispositifs de politique publique », a-t-il ajouté, des programmes insuffisants au regard de l’expression des besoins dans ce domaine. Interroger le dispositif « Cadres Avenir » mais aussi  « les filières sur lesquelles l’Etat s’était engagées, notamment les compétences régaliennes », un sentiment de manquement sur la politique d’insertion professionnelle des cadres diplômés de retour de formation de France ou d’ailleurs.
  • Chiffres du recensement de 2014(**). Une indication de l’évolution des tendances par rapport au dernier recensement de 2009 : Le taux d’emploi s’est amélioré. Les kanak n’occupent que 49 % de l’emploi. Autrement dit, tous secteurs confondus (publics & privé),  la moitié de l’emploi est pourvue par 49 % des kanak. Si on transpose ce taux au niveau de la population en générale, les kanak représentent près de 60 % de la population. Parmi ces 49 %, il n’y a que 9 % des kanak qui ont un emploi relevant du diplôme supérieur (BAC +2, +3, +4 ...).
  • 17 000 emplois sont toujours pourvus par des non-natifs (moins de 10 ans de résidence au niveau du pays). Les métiers de l’enseignement, les professeurs, les chefs d’entreprise, les ingénieurs, les militaires. La politique des flux migratoires dénoncée par l’Ustke depuis plus de 20 ans, « qui aujourd’hui inonde le marché de l’emploi », a-t-il insisté.
  • Taux de chômage. 19 % des chômeurs sont des natifs du pays. Parmi ces 19 %, 27 % sont des kanak et 10 %  des autres natifs. « On constate l’absence de qualification », a-t-il souligné, c’est le principal facteur aux dispositions au chômage.
  • Les dispositifs de formation sont interrogés. L’Accord de Matignon de 1988 et l’Accord de Nouméa de 1998 devaient conduire à la mise en place d’un véritable plan de formation.  « Le Sénat coutumier l'a appelé « Le plan Marshall », tellement le besoin est flagrant pour combler le retard qui est devenu un gouffre », a-t-il conclu. L'Accord de Nouméa avait été négocié dans ce sens. La politique de formation des cadres menée depuis près de 20 ans est très insuffisante et vraiment inadéquate pour mener le pays à sa pleine souveraineté. 
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  • L’USTKE appelle à la mobilisation massive devant le siège du syndicat à la Vallée-du-Tir le mercredi 3 août prochain dès 7 heures du matin.
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  • (*) Conférence de presse de l'USTKE le lundi 25 juillet 2016 au siège du syndicat.
  • (**) Sources : ISEE.NC
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