A la fin de l'année dernière, par la voix du président de l'organisation, le mouvement allait durcir en début de cette année tout d'abord pour réagir aux interventions des forces de l'ordre sur le piquet de grève installé en marge de la société et ensuite interpeller les autorités concernées pour trouver une issue ce conflit. Ce qui fut fait dans la nuit de mercredi jeudi durant laquelle les militants ont réinvestis le périmètre de la société Carsud.Conséquence : l'Etat a lancé ses mobiles et son GIPN contre nos militants qui étaient aux alentours de l'entrepôt de Carsud. Dix heures d'affrontement qui ont marqué les esprits de chacun d'entre nous.
Les affrontements ont commencé dans la nuit de mercredi jeudi aux environs de 2 heures du matin. Plus d'une centaine de policiers et de gendarmes sont intervenus aux alentours du site de Carsud. Ils se sont d'abord pris aux camarades positionnés au rond-point menant l'entrepôt. Leur avancée a été une d'une telle ampleur que chacun des camarades a pris ses jambes son cou afin d'éviter les tirs des grenades lacrymogènes. Certains ont été touchés par des tirs de flash-ball, d'autres ont subi des coups violents, une fois qu'ils étaient montés l'intérieur des fourgons de police, des coups portés par les hommes de loi en uniformes contre nos adhérents ! Et que l'Etat ne vienne pas nous donner des leçons de conduite !Au passage de leur avancée, certains policiers n'ont pas hésité casser certaines voitures ou dégonfler les roues des automobiles. Et après quand on nous lance des injures comme si nous étions les "voyous". Mais qui sont réellement les voyous ?
En réagissant leurs attaques, quelques camarades ont renversé deux de leurs fourgons, les ont brûlés, et par la même occasion ils ont fait subir le même sort la voiture de Delaisse. Quand on nous attaque, on répond de la même manière ! Nos militants se sont dispersés, nombre égal, sur chacune des entrées menant au rond-point de Normandie. Des affrontements qui ont duré près de dix heures où chaque moment de la nuit et ce jusqu'aux environs de midi, les habitants de Saint-Quentin, de Tina, de Yahoué ont été réveillés, surpris par les différentes explosions. Des citadins qui pour certains d'autres eux, et même parmi nos militants où c'était la première fois qu'ils voyaient de tels agissements de la part des forces de l'ordre.
Des heurts sans précédent qui ont crée la psychose dans tout le pays mais cet affrontement violent reste une forte mobilisation malgré les arrestations (soit 62 au total dont près d'une trentaine de militants vont comparaître prochainement au tribunal et dont certains d'entre eux dès mardi prochain, 13 ont fait l'objet d'une comparution immédiate. Les derniers ont été libérés aujourd'hui). Ils sont poursuivis pour participation attroupement armé, et ou violence avec arme en réunion. La grève générale se poursuit ce jour, vendredi 18 janvier 2008, de nombreux camarades se sont mobilisés devant les gendarmeries, les subdivisions administratives du Nord et des Iles. A la demande du hausssariat, une rencontre s'est faite dans les locaux de l'Etat la suite des évènements de la veille. Paradoxe, ils ont demandé rencontrer les "voyous", a fait remarqué le président de l'USTKE. Dès le matin, près de deux cent camarades ont été informés au siège de la Vallée-du-Tir. Une dernière réunion se tiendra 17 heures afin de faire le point sur l'évolution de la situation.