vendredi 29 mars 2024

A Actualité syndicale

Au coeur des politiques de la GBNC

C’est la troisième visite qu’effectue la Fédération Industrie en moins de 10 mois depuis que le projet est né, celui de suivre la production des industries du pays au sein du conseil syndical. Cette fois-ci, c’est la grande brasserie située au 6ème km qui a ouvert ses portes. 

 Premiers pas dans l’entreprise

Lundi 6 juin 2016, après-midi. Le passage à l’accueil où le maître mot est la « sécurité ». La trentaine de délégués remplisse chacun un formulaire sur la sécurité et l’induction pour des gens de passage est obligatoire y compris à chaque début de réunion de tous les services, apprend-t-on. Au portillon du site, cerclé par des barrières hautes, une pancarte affiche nettement l’obligation de porter des chaussures de sécurité, et non des claquettes … La sécurité avant tout. Zéro accident depuis le début de l’année, 9 accidents en 2015 et 12 en 2014. L’objectif est presque atteint, sauf qu’il reste encore six mois avant la fin de l’année. Charlottes pour couvrir les cheveux, chaussures de sécurité pour la protection des pieds, sur-chaussures de sécurité pour protéger les baskets ou autres paires de sandales. Et sans compter le gilet fluorescent orange où il est inscrit au dos « visiteur ». Une paire de lunettes, et elle aussi,  remise aux délégués syndicaux. Une fois que le staff fourni tous les équipements de sécurité, la visite peut commencer. 

L’organisation de la GBNC

Mais avant qu’on lance la visite de l’usine, la direction de GBNC s’emploie à faire connaître l’entreprise en peu de temps. Notamment, avec l’intervention du président directeur général, Andy Hewson avec son accent anglais qui fait sourire par moment l’assemblée qui reste très attentive à ses explications.  Avec son français écorché mais franc, le PDG donne des dates clés de l’histoire de la grande brasserie. On apprend ainsi qu’en 1920, la 1ère étape est lancée avec la société « La glacière », une brasserie au cœur de Nouméa. En 1974 avec la fusion de deux petites brasseries, chacune de leur côté implantée dans la capitale, elles donneront naissance à la GBNC (Grande Brasserie de Nouvelle-Calédonie) que l’on connaît actuellement. Au fil des ans, la société s’accroît avec de nouveaux produits qui sont vendus sur le marché calédonien. « Nous en avons souvent que ce soit en parfums ou formats différents », indique-t-on. Le dernier en date remonte à 2008. Il s'agissait d'une fabrication locale sous franchise de la marque " Hinano ". Le marché de l’export est aussi convoité, il s’étend notamment dans le bassin Pacifique. 

Le PDG poursuit son exposé en donnant l’organisation actuelle de la société c'est-à-dire sa hiérarchie structurelle. Composée de 5 départements, la GBNC met un point d’honneur sur la sécurité des employés et des outils en place, notamment sur toute la partie de la fabrication des boissons alcoolisées et hygiéniques. La production, la logistique, la sécurité, le marketing, le merchandising, le département finance, à eux seuls, ils représentent toutes les activités de cette société qui emploie 160 personnes en comptant les CDI, les CDD et les intérimaires. « 30 permanents en plus depuis 2009. Notre industrie consolide les emplois. Les emplois sont au cœur de notre politique des ressources humaines. Cela reste notre préoccupation et un sujet de réflexion », assure Jean-Christophe Millot, le directeur financier. 

Politique sociale, santé et environnementale

Dans la même tonalité et en rassurant nos représentants syndicaux sur le fait que la politique sociale repose sur la « culture de la performance » en optimisant sur le dialogue social. « Nous restons ouvert à toute discussion », ajoute le directeur des finances. « Des réunions sont organisées régulièrement chaque année avec des ateliers de travail, et même un questionnaire de satisfaction est remis annuellement aux employés. Des actions sont menées pour améliorer le bien-être au travail », indique le staff. 

« La GBNC développe des produits plus sains afin de favoriser une meilleure santé des calédoniens », souligne-t-on dans l’exposé. « Un développement des produits plus sains et en favorisant la promotion de la consommation responsable », tels sont les deux facteurs importants, insiste-on auprès de nos délégués. Mais à côté de cela, la règlementation qui est entrée en vigueur en 2003 notamment en faveur des alcools plus forts, n’a semble-t-il pas, d’après les indications de cette société, joué en direction de cette grande brasserie de la place. Baisse de la production de bière, baisse des emplois (20 emplois en moins), des conséquences à prendre en compte. Et cela favorise d’autres marchés comme l’apparition des cavistes (augmentation de la vente du vin).  Cette règlementation n’intervient pas seule puisque il est également interdit de faire la publicité sur l’alcool. Interdiction de mettre des bières au frais, et sans compter la rétention des permis de conduire et de la baisse du taux d’alcool à 0,5 g/l. 

Cette société s’est dotée d’une station d’épuration privée lui permettant d’être autonome vis-à-vis de la commune. « Fourniture de drèche aux éleveurs, réduction des dépenses en énergie », les deux principales actions en matière de politique environnementale. Elle s’assure également d’investir dans la production locale. « On investit dans la recherche avec des produits locaux », indique-t-on, Et la direction admet au passage que le milliard injecté dans les nouveaux équipements est amorti par rapport aux nouveaux produits fabriqués localement pour répondre à la demande. On imagine, également, l’export de ces boissons locales au-delà de la barrière de corail. 

La GBNC en quelques chiffres

- Coût des nouveaux équipements (1 milliard frs CFP d’investissement) et non de la GBNC toute entière. La nouvelle PET et la nouvelle soutireuse en boîtes. 

- 15 millions frs CFP investis dans la formation professionnelle du personnel.

- 60 % de la capacité de production locale.

- 20 % de produits finis en stock grâce à une nouvelle organisation.

- 10 000 bouteilles/heure produites (en cl). 

- 2 embauches en CDI. 

- 87 produits fabriqués sur place. Les derniers en date : Ice Tea et Despérado. 

 A la fin de la tournée de l'usine, un pot a été offert par la direction de l'entreprise aux visiteurs. 



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