lundi 13 mai 2024

A Actualité syndicale

Cap au Camp des Sapins

Les délégués STKE/SLN des centres miniers sensibilisés sur la problématique de l'environnement

Les représentants USTKE (DP, élus, DS) des cinq centres miniers de la SLN se sont réunis à la mi-décembre à Thio. Objectifs : visite de la mine des Camps des Sapins mais également entendre les problématiques liées à l'essor et le déploiement de la SLN dans le domaine de l'environnement. La commune de Thio a été touchée, notamment en janvier 2013 par le cyclone Fréda. En 24 heures, la pluviométrie a enregistré plus 500 mm d'eau en juillet dernier. Des dégâts importants ont été relevés,  et vécus par les populations vivant en contre-bas de la mine du Camp des Sapins. 

Retour sur cette visite où le département environnement de la SLN accentue et développe ses travaux de recherche, d'exploitation sur la partie reboisement et revégétalisation des zones décapées. Quelle est la place de l'environnement dans ce secteur qui a pris de l'importance ces quinze dernières années avec les changements climatiques et l'industrialisation ainsi que la mécanisation des centres d'exploitation  miniers ? 

Perchée à plus de 800 mètres d'altitude, la mine du Camp des Sapins n'a d'égale ailleurs si ce n'est la texture et la couleur de son sous-sol décapé ici et là. La végétation luxuriante se devine au travers du brouillard qui n'a de cesse de ralentir le bus qui mène la vingtaine de délégués sur les hauteurs de la mine. Au passage, en parcourant les courbes de  la montagne, on aperçoit le plus vieux téléphérique du pays. Le minerai du Camp des Sapins est descendu par le Tamon, long de 7, 5 km. Près de 200 bennes descendent 300 tonnes humides par poste, avant que les rouleurs se chargent de convoyer le minerai jusqu'au stock situé au bord de mer, à Bota-Méré. 

 Au premier arrêt. Une rapide présentation de la mine faite par Martin Thibault, chef d'exploitation des deux mines, le Plateau et celui du Camp des Sapins. « On a vu l'organisation  au niveau du matériel et humain : 17 conducteurs, 3 pelles d'extraction, des camions pour le roulage. La situation de la mine telle qu'elle est aujourd'hui avec trois chantiers d'exploitation (Kaori, Popinée...), le principe d'extraction et le traitement du minerai avec la production au tri au niveau du tritout, l'alimentation et l'évacuation du minerai dans la vallée par l'intermédiaire du Tamon avant d'être repris par le roulage pour aller au bord de mer ». 

 Au deuxième arrêt. « On a observé les conséquences encore visibles des accidents environnementaux  et notamment deux évènements importants. Les grosses pluies (+ 550 mm d'eau) en janvier et celles de juillet  2013. Et des arrachements au niveau de la route d'accès au Camp des Sapins qui ont coupé la route d'accès en trois endroits chacun donc deux gros arrachements. Comment ils s'étaient produits ? Cette zone située en dehors des activités minières et ces arrachements prennent leurs origines dans des zones complètement vierges et dont le bassin versant n'est pas très important. Ce sont les grosses pluies qui ont entraîné ces arrachements aidés par des structures géologiques également défavorables », a souligné le chef d'exploitation. 

Troisième arrêt au poste du Camp des Sapins qui a été vandalisé l'an dernier et incendié … Près de ce poste, un verger de plantes endémiques du maquis a été implanté. Ce verger permettra d'avoir un accès plus aisé aux semences qui seront collectées en vues des travaux de revégétalisation. Les plantations d'espèces se développant sur terrain minier sont généralement faites sur des des plates-formes sommitales des stocks à stériles miniers appelés également verses. 

« Une parcelle  est notamment étudiée par les scientifiques du CNRS où quelques-unes de ces plantes endémiques du Plateau et du Camp des Sapins sont réputées hyper-accumulatrices en nickel par les feuilles notamment. Outre les collectes de graines, des applications pharmaceutiques  seraient à envisager...», a indiqué Henri Hmakone, chef de projet au Département Environnement. « Plus de 2000 espèces sont recensées sur les maquis miniers et moins d'une soixantaine d'entre elles sont maîtrisées par les techniques de revégétalisation des sites miniers », a-t-il conclu. Pour un objectif annuel de surface à revégétaliser  fixé à 30 ha et des dosages moyens d'un mélange de 2500 graines par m² implique l'importance de l'accès à la semence. Dans ce sens, le développement des vergers à graines sur les plates-formes de verse amènerait une réponse à cette problématique et permettrait de limiter les collectes dans le milieu naturel. 



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