mardi 30 avril 2024

A Actualité syndicale

Comité directeur du vendredi 7 juillet 2023

 🟥 Comité directeur du vendredi 7 juillet 2023 au Charley's, à la centrale syndicale, VDT, Nouméa...


Initialement prévu le vendredi 30 juin, le comité directeur a été remis au vendredi 7 juillet au Charley's, en raison d'une actualité sociale très dense pour les responsables de l'exécutif du Bureau confédéral. Cette réunion statutaire s’est donc tenue vendredi dernier. Elle a été présidée et coanimée par André Forest, président de l’USTKE et Mélanie Atapo, 1ère vice-présidente. L’ordre du jour était très fourni, et la trentaine de responsables syndicaux ont été informés sur les sujets suivants : 

➡️ Actualités sociales

En termes de conflits :

✔️ Mines : NMC, SONAREP, SLN, SRTH. 

NMC = Un protocole d'accord a été signé vendredi après-midi entre la direction de la NMC et l’Ustke, à la suite d’un mouvement en interne au sein de Nickel Mining Corporation. Des travaux infra,comme stipulés dans un précédent accord, devaient être réalisés depuis un certain temps sur les quatre centres miniers (Nakéty, Kouaoua, Poya et Ouaco). L’Ustke étant majoritaire (63 % de représentativité syndicale dans les différents collèges) depuis les élections professionnelles de novembre 2022, en a profité pour réclamer des conditions de travail en adéquation avec les travailleurs sur mine. (Plus de détails prochainement sur ce protocole d’accord). 

SONAREP, SLN, SRTH (voir post paru précédemment sur les secteurs miniers en difficulté, notamment dans l'extrême Nord du pays)

✔️ Fonction Publique. 

🔳 Un débrayage a été effectué devant la Direction de l’Emploi et du Logement (DEL) Province Sud. En raison d’une agression verbale envers de deux nos camarades. Cet acte malveillant a été dénoncé par l’Ustke, lors de cette mobilisation de 50 mn le mardi 4 juillet. La section STKE/Province Sud a demandé une sanction disciplinaire à l’encontre de ce fonctionnaire, qui par ailleurs est un ancien élu de la province Sud. 

Concernant la mairie de Ponérihouen, la section syndicale STKE a décidé de suspendre son mouvement de grève à la suite de celui du 26 juin. « L’Ustke s’était mobilisée contre la réforme de la fonction publique quand le projet avait été déposé au congrès. (...) Actuellement, les mairies du pays manquent de budget. Cette réforme de la fonction publique a dû mal à se mettre en place dans les collectivités car elle demande un budget conséquent. Elle implique de la gestion du cas par cas concernant les statuts des fonctionnaires, des contractuels, et la mise en place des élections CTP est contraint par le manque de budget », explique André Elia, secrétaire général de la Fédération de la Fonction Publique STKE. Une demande de rencontre entre l’Ustke et le maire de cette commune, Pierre-Chanel Tutugoro, a été envoyée à l’édile « comme il est souvent sur Nouméa par rapport à son mandat au congrès », ajoute-t-il. 

🔳 Concernant la grève de l’intersyndicale sur la revalorisation du point d'indice, « elle n’avait pas eu lieu d’être », selon les responsables du l’exécutif du bureau confédéral. Non seulement, ils ont perdu deux jours de salaires, en plus les 1 % qu’ils ont obtenu avaient déjà été actés en février. Par contre, l’Ustke est contre les jours de carence. « Pourquoi aller en grève pour mettre la pression alors que le président du gouvernement, Mr Mapou s'est engagé à revenir vers nous au mois de juillet ! Il faut qu'on arrête de se comporter comme des enfants gâtés alors que la plupart d'entre nous sommes bien lotis financièrement ! Le monde ne tourne pas autour de nous, et il y a d'autres dossiers urgents à traiter et des situations de précarité à s'occuper prioritairement », remarque Mélanie Atapo, dans une note interne relayée aux responsables syndicaux du privé. « L'USTKE n’est pas du tout contre cette revendication de la revalorisation du point d'indice pour les fonctionnaires territoriaux, les contractuels et les retraités. Cette revendication est brandie au mauvais moment puisque que l'on sait tous que le pays est acculé financièrement », ajoute-t-elle. 

Vendredi 30 juin, Yannick Slamet, porte-parole du gouvernement qui a en charge le budget, des finances et de la santé, a annoncé sur NC 1ère que « les craintes ne sont pas au niveau budgétaire, c’est surtout au niveau de la trésorerie de la Nouvelle-Calédonie sont vides. (…) La Calédonie est susceptible d’être en cessation de paiement. Aujourd’hui, les dettes en cascade, la CLR, les hôpitaux, Enercal, ce sont toutes des structures qui ont des problèmes de trésorerie, générés au départ par les insuffisances de trésorerie de la Nouvelle-Calédonie ». Que faut-il faire pour réduire les dépenses ? Des solutions sont préconisées par un des économistes de la place, Samuel Gorohouna : engager des réformes structurelles pour rétablir les comptes publics et taxer un peu plus les capitaux, et voire même diminuer la taxation sur le travail afin de relancer l’économie, et par conséquent redonner un minimum de pouvoir d’achat aux salariés, et plus largement aux différentes catégories de population. 

✔️ Commerces : Ballande. « C’est un dossier géré en interne entre les délégués syndicaux. Deux camarades ont reçu des sanctions dont un a été licencié pour faute grave et le second a reçu une mise à pied de 6 jours. « J’encourage les délégués syndicaux STKE à poursuivre le travail car on est accompagné par Mélanie et Fidel * qui nous suivent », indique Arlette Robertson, secrétaire générale adjointe de la Fédération des Commerces et Divers STKE. 

🔳 La réforme du RUAMM. Une présentation a été faite à ce sujet mercredi dernier aux membres de la commission spéciale au congrès de la N-C, dont deux membres de l’Ustke siègent dans cette instance : Fidel Malalua, 4ème vice-président et André Elia, secrétaire général de la Fédération de la Fonction Publique STKE. Autre conséquence de cette problématique des financements des institutions : « Les médecins de l’hôpital de Koné veulent fermer le centre hospitalier car ils ne sont plus fournis en médicaments. Cet établissement hospitalier n’a pas payé ses frais en médicaments à la pharmacie. La note est assez conséquente », soulève Dydime Teamboueon, représentant adjoint de l’Union provincial du Nord. Il est très inquiet pour les populations du Nord, déjà en difficulté pour consulter un médecin généraliste. 

🔳 La mutuelle des fonctionnaires. Cette autre institution est aussi sous le coup d’un manque de trésorerie. 

🔳 L'enseignement confessionnel connaît également des incertitudes quant à son financement. Les responsables auront l’occasion de revenir sur ce sujet dans une prochaine réunion statutaire. 

A signaler que le 12 mai dernier, une forte mobilisation a eu lieu dans les rues de Nouméa pour alerter les pouvoirs publics sur le déficit chronique de cette institution. 

➡️ Actualités politiques. Sous le prisme de deux membres de l’exécutif du bureau confédéral qui siègent au Comité Stratégique Indépendantiste (CSI), ils n’ont pas plus d’information que les camarades du Parti Travailliste, notamment sur les discussions menées par le FLNKS et les représentants de l’Etat, pour ce qui concerne la fin de l’Accord de Nouméa. Quelle est la suite à donner à cet accord ? Quel est le contenu de ce nouvel accord ? Où va-t-on ? Quelle est la trajectoire à prendre ? Des questionnements sans réponses, et dont le bureau politique du FLNKS est dans l’incapacité de nous les donner, d’autant que la situation sociale est alarmante, l’économie se remet tout doucement de la crise sanitaire, et le politique donne l’impression d’être dans l’inertie.

 

* NDLR : Mélanie Atapo, 1ère vice-présidente et Fidel Malalua, 4ème vice-président de l'USTKE.

 


 

 

 


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