Suite à l’appel à la grève générale par l’intersyndicale pour le 15 mai 2013, l’USTKE tient à faire connaître ou à rappeler les positions suivantes : contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, l’USTKE ne fait pas partie de l’intersyndicale proche de Calédonie Ensemble mais l’USTKE participe activement à la commission vie chère mise en place au Congrès et a signé les accords économiques et sociaux au même titre que l’intersyndicale le 12 juin 2012.
Il faut d’ailleurs souligner que, sous couvert de défense du pouvoir d’achat, les mobilisations de l’intersyndicale s’expriment avec virulence depuis que Philippe Gomes a perdu la présidence du gouvernement, comme si la question de la vie chère n’avait commencé qu’à ce moment-là mais n’existait pas auparavant.
L’USTKE réaffirme que la lutte contre la vie chère c’est d’abord la lutte contre la pauvreté et pour l’emploi et la priorité c’est de donner du travail à ceux qui n’en ont pas c’est à dire plus de 5 000 chômeurs dont la plupart sont des jeunes de moins de 30 ans et dont un sur trois est une femme et la très grande majorité des kanak.
La problématique de la vie chère interpelle l’ensemble des acteurs économiques et sociaux du pays mais qu’elle ne doit pas être exclusive au détriment du rééquilibrage, fondement même des accords politiques qui ont permis le développement économique et la prospérité dans ce pays.
Tous les jours, la majorité de la population se trouve confrontée aux problèmes dont le panier de la ménagère, les salaires, le transport, la précarité et l’échec scolaire, l’absence de réforme fiscale vers une meilleure répartition des richesses ainsi que l’absence d’un véritable rééquilibrage au niveau de l’emploi mais la solution à ces problèmes s’inscrit dans les discussions et dans la durée et surtout pas dans la démagogie et le populisme de soutien déguisé à Calédonie Ensemble en faisant croire que ce sont les autres partis qui sont la cause de tous ces problèmes.
L’USTKE a toujours dénoncé la politique des flux migratoires source des problèmes d’emploi et de pouvoir d’achat, ce dont ne parle jamais l’intersyndicale, fermant les yeux sur une politique de peuplement qui se poursuit au détriment des kanak et des calédoniens d’une manière générale présents dans le pays depuis des générations.
L’USTKE ne se retrouve pas dans cet appel à la grève générale et demande à ses adhérents et sympathisants de se rendre à leur travail afin de ne pas cautionner un soutien déguisé à Calédonie Ensemble, met en garde ceux qui utilisent les problèmes sociaux auxquels sont confrontées les familles calédoniennes pour faire de l’agitation syndicalo-politique dans cette période pré-électorale.
Pour le Bureau Confédéral de l'USTKE
La Présidente, Marie-Pierre Goyetche