samedi 11 mai 2024

A Actualité syndicale

Débrayage au foyer Clair Coteau : refus catégorique d'un licenciement

La section STKE/ASEA a débrayé jeudi dernier au foyer Clair Coteau. L'opération s'est renouvelée ce matin. Ce centre d’accueil situé à la Vallée-du-Génie reçoit des jeunes filles en difficulté.

Nous revenons sur les raisons du débrayage avec les explications de la déléguée STKE chargée de ce secteur qui refuse catégoriquement le licenciement abusif dont fait l’objet l’une de ses collègues qui par ailleurs avait travaillé à la Maison Maternelle Marcelle Jorda (Boulari). C’est une autre structure sociale de l’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance de l’Adolescence de Nouvelle-Calédonie (ASEA-NC) qui accueille des jeunes filles mères*.    « On a débrayé le 11 juin à la Maison Maternelle Marcelle Jorda à Boulari car nous avons été alerté par notre adhérente des pressions qu’elle subissait de l’équipe éducative et de sa hiérarchie. Le 13 juin, nous avons eu une première médiation à la DTE  qui n’a abouti à rien. Le 12 juillet, notre adhérente a un entretien préalable avec une mise à pied conservatoire immédiat. Le 18 juillet, elle est licenciée pour fautes graves ! », rappelle Jane Etoroi qui ne comprend pas la rapidité dont a été traité le dossier de sa collègue.  « Nous considérons ce licenciement comme irrecevable. D’où notre mouvement de débrayage au Foyer Clair Coteau », remarque notre déléguée.  Pour comprendre les faits, notre déléguée syndicale a souhaité revenir sur l’origine du conflit qui paralyse les négociations depuis juin dernier.  «  En  fait, les pressions ont débuté en 2010 car notre adhérente avait projeté de mettre en place un projet intitulé – assistante maternelle relais -. Elle souhaitait s’enrichir au niveau professionnel afin de prendre plus de responsabilités. Du jour au lendemain, elle se retrouve mise au placard avec plus aucunes responsabilités mais beaucoup de pression de la part de sa direction. Le côté relationnel entre collègues de travail se dégrade », soutient Jane Etoroi. Des reproches lui sont faits par rapport à son travail. « Soit disant qu’elle ne sait pas ranger une armoire, qu’elle ne sait pas classer le linge de 0 à 12 mois, qu’elle autorise les mamans à regarder la télévision, qu’elle autorise aussi les mamans à manger entre les repas. Ces remises en question ne sont pas acceptables dans la mesure que ces reproches ne méritent pas un licenciement ! », clame notre déléguée.  

"  Par la suite, elle a demandé à passer de nuit afin de prendre du recul par rapport à l’ambiance de l’équipe et de sa hiérarchie. Une réunion fut programmée pour discuter de la demande de ma collègue qui avait souhaité travailler en soirée en tant que veilleuse de nuit. Cette réunion avait été programmée le 26 janvier 2012. Sa demande avait été acceptée mais l’appellation du poste devait être revue du fait de ses nouvelles responsabilités qui lui avaient confiées ", souligne-t-elle. " Ma collègue devait entre autres prodiguer des soins aux enfants, donner le biberon... "  Dans la foulée, une deuxième réunion avec la direction générale concernant son planning est mis en place. " Ce planning n’a jamais été accepté par son équipe et la direction de Marcelle Jorda ", précise-t-elle. Les tensions étaient de plus en plus fréquentes. Lors d’une réunion de l'équipe hebdomadaire après plusieurs échanges entre ses collègues, notre adhérente avait remarqué que son équipe avait une réelle envie de la voir quitter l’établissement. Pour l’heure, une réunion de conciliation se tient cet après-midi à la DTE. Concernant la rencontre avec le personnel de direction, elle a été prévue demain matin.

(*Lire actu. syndicale-Maison Maternelle Marcelle Jorda, le 11 juin 2012)



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