Avertissements de l'USTKE dans les secteurs de l'industrie : Teeprint, Société Le Froid perturbés hier et le groupe Saint-Vincent à La Tamoa visé aujourd'hui par un mouvement d'humeur de 24 heures.
Teeprint : que des promesses ?!
Prime de remplacement, emploi local et rééquilibrage, l’amélioration des conditions de travail, ces quelques points soulevés par la section STKE de Teeprint ne favorisent pas le dialogue au sein de l’entreprise. La majorité des ouvriers travaillant dans les ateliers d’impression des tee-shirts calédoniens ne demandent qu’à être prise en compte par leur gérant. Des promesses de formation ou d’évolution de carrière ont été tenues par le patron, mais selon les grévistes celles-ci ne sont que de vains mots !
« Nous demandons que la direction prennent en compte nos revendications et qu’elle respecte la loi du travail », a réclamé Ron Tonga, le représentant syndical (STKE/Teeprint). Le cahier de revendications date de 2009 et certains points n’ont pas été révisés depuis 4 ans, ce que déplore le syndicaliste. « La direction exploite une collègue qui travaille dans le service emballage/repassage. Elle remplace un employé absent depuis décembre dernier, ainsi elle occupe deux postes à la fois », a-t-il soulevé, et « elle n’a pas été remplacée et on utilise sa force de travail pour du profit » rappelle-t-il. La direction se cache derrière la loi du travail mais elle ne l’applique pas.
Concernant la deuxième revendication, « l’emploi local, le rééquilibrage », la section dénonce le manque d’appel à candidature en interne sur des postes qui peuvent être occupés par des employés ayant plus de 10 ans de boîte. « Par contre pour former des cadres, la direction dispose d’un budget », a-t-il rétorqué. « Nous voulons avoir et voir le budget qui est alloué à la formation car des promesses ont été faites, il y a quelques années. Et rien n’est fait pour la formation jusqu’à présent ! », a-t-il ajouté. La formation qui représente un autre volet du cahier dans lequel la section déplore aussi le manque de réactivité de sa direction dont les promesses n'ont pas été tenues notamment s'agissant de la formation en interne.
Concernant les conditions de travail, « une prime de pénibilité et de chaleur » est réclamée par les grévistes pour une vingtaine de salariés travaillant à l’atelier d’impression sous une chaleur constante avec une température qui s’élève parfois à plus de 30 °C. « Encore une fois, le directeur avait promis d’ouvrir un mur car la zone concernée par cette demande ne dispose d’aucune aération», a-t-il soulevé.
Par ailleurs, dans une moindre mesure mais tout aussi important, « les salariés de Teeprint sont moins bien lotis que ceux de Tricot Rayé » ont constaté les grévistes qui souhaitent vivement que cette situation change d’autant plus que le gérant est à la fois gérant des deux sociétés.
Les grévistes veulent une meilleure prise en compte de la politique salariale.
Un mouvement de protestation a été déclenché hier matin devant l’usine d’embouteillage de la Société Le Froid. Motifs : la section STKE dénonce la politique salariale de la direction et elle réclame davantage de travailleurs locaux sur des postes à responsabilités au sein de l’établissement.
« On a eu plusieurs négociations portant sur la NAO et au bout du compte nous n’avons pas trouvé d’accord. Ce que nous voulions, c’était de caler l’augmentation de l’indice de cherté de vie à 1,7 % et le patron nous propose que 0, 8 % au mois de janvier », a souligné René Waikédré, délégué syndical STKE/SLF. Une politique salariale qui semble difficile à trouver une concordance entre les partenaires sociaux. Mais la section syndicale STKE espère que la direction fléchira dans son sens. « La direction rajoutera 0, 8 % au mois de juillet, ce qui fait une moyenne de 1,2 à l’année. Les salariés vont perdre en pouvoir d’achat », a-t-il constaté. Une remarque soutenue par la quarantaine de grévistes affiliés à notre organisation syndicale qui dès hier matin ont pris place devant leur lieu de travail sans toutefois en entraver l'accès.
« Nous demandons à ce que des postes soient pourvus par des locaux. Un poste dans le domaine de la gestion des ressources humaines, un technicien en maintenance et un chef de quart en embouteillage », a-t-il rajouté. « Bien entendu, la direction nous affirme le contraire, en nous disant qu’elle a fait le nécessaire en mettant les postes à pouvoir sur internet. Nous concrètement, nous n’avons pas les moyens de vérifier leur dire ! », a-t-il affirmé. « Nous estimons que localement, il y a des personnes qui peuvent prétendre à ces postes même si elles ne sont pas issues de l’entreprise », a conclu René Waikédré.