jeudi 21 novembre 2024

A Actualité syndicale

L'USTKE au côté du RIN pour l'inscription automatique et sans condition des kanak sur la liste référendaire

  • Réunie en conférence de presse hier matin*, l’USTKE appelle à la sérénité sur le plan social, notamment sur la situation de Vale NC et en profite pour relancer ses adhérents et ses sympathisants à la seconde marche du R.I.N. organisée ce mercredi 19 juillet.
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  • Valé NC : un effet d’annonce
  • « Il y a une certaine stabilité de l’emploi au niveau des chiffres mais certaines entreprises ont des difficultés à maintenir le niveau de l’emploi », commente André Forest, président de l’USTKE en débutant la conférence de presse. Aspect alarmant de cet effet d’annonce, « on pense notamment à la déclaration du PDG de Valé Inco qui a été précis sur la fermeture de l’usine », ajoute-t-il. Y-a-t-il des stratégies de la multinationale à créer des remous dans le secteur minier, qui est déjà mise à mal avec la crise actuelle où les cours du nickel sont au plus bas. A KNS et à la SLN subissent aussi les cours du nickel. « Vale NC en terme d’emploi représente plus d’un millier d’emploi. Les effets induits au niveau du BTP, de l’industrie … peuvent conduire à une dégradation rapide du maintien de l’emploi », s’inquiète le président de notre Organisation syndicale. Concernant cette annonce faite dans les médias, « avec l’intersyndicale, on a fait un courrier pour demander des éclaircissements à la direction de Vale NC qui elle-même l’a appris dans les médias », précise Antonio Néwédou, secrétaire fédéral adjoint de la Fédération des Mines, Carrières & Métallurgie et délégué syndical STKE à Vale NC. Une déclaration faite à la suite de la nomination du nouveau PDG du groupe Vale Corporate. «  C’est une nouvelle sans être une nouvelle », renchérit le président de l’USTKE. «  Une mission de sept personnes s’est rendue sur le site de Vale pour évaluer le projet Lucy à Goro dont un rapport (technique, financier, masse salariale) est sorti à la suite de leur visite. C’est ce rapport qui a été rendu à Mr Schvartsman », indique Antonio Néwédou.  «  Ce rapport met en lumière les efforts que l’on a fait depuis trois ans en termes de coût de production, de masse salariale ... on a fait de gros progrès », insiste-t-il. « En 2015, on était à 22 000 $ la tonne en coût de production, en 2017 on est à 11 200 $ la tonne (coût de production) sur site alors que le cours du nickel est à 9 000 $ la tonne. Cette mission doit rendre son rapport en août afin que le conseil d’administration puisse prendre sa décision sur la viabilité du projet Lucy », rajoute-t-il. «  Mr Daryush Khosheneviss, le directeur général de Vale NC partira avec ce rapport afin de défendre notre projet sur site là-bas au Brésil. Il faut qu’il parte d’ici avec des réponses claires et positives des autorités locales notamment de la province Sud concernant les autorisations d’exploitations. Et le projet Lucy est viable !», précise-t-il à nouveau.
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  • Agenda social partagé
  • L’USTKE est très critique sur la façon dont cet agenda social a été géré. Cet agenda social est arrêté chaque année dans le cadre d’une conférence sociale avec les organismes patronaux et les syndicats de salariés. Il met en chantier, en perspective des thématiques sur lesquels les partenaires sociaux et le gouvernement doivent travailler. Mais un hic s’est posé dans celui de 2016-2017. « Cet agenda social est complètement en panne dans certains secteurs. Il n’apporte aucune précision, aucune observation, ni une amélioration sur l’avancée des chantiers, notamment sur celui du rééquilibrage », remarque le président de l’USTKE. « On n’a aucune vision sur ce qu’entreprend le gouvernement, il était question d’une installation d’un observatoire sur le rééquilibrage ... à l’IDCNC », ajoute-t-il. «  On parle d’insertion professionnelle mais on est fortement impacté par les flux migratoires. Quand les employeurs ne trouvent pas leur compte ... La voie facile, c’est le recrutement extérieur et il s’effectue par le biais des réseaux sociaux ... Le gruyère des réseaux sociaux, les gens recrutent à travers ces réseaux dits numériques  car il est facile de s’en détacher tandis qu’une personne du pays fortement ancrée ici pourra se syndiquer, elle habite ici», martèle Fidel Malalua, 4ème vice-président. L’USTKE demande une bonne fois pour toute qu’il soit mis en place une règlementation sur la représentativité patronale « car la petite guéguerre entre les syndicats des patrons » n’apportent aucune sérénité dans le climat social et économique.
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  • La mobilisation du 19 juillet
  • La mobilisation du R.I.N. sur l’inscription automatique et sans condition des kanak sur la liste référendaire. « Notre syndicat est politiquement engagé dans l’accession du pays à sa pleine souveraineté... La motion politique votée en décembre 2015 au XVème Congrès à Lifou, celle-ci va dans le sens de soutenir des mobilisations comme celle de ce mercredi ». L’USTKE appelle ses adhérents et ses sympathisants à participer activement à cette mobilisation. (Lire le communiqué paru le 11 juillet 2017)
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  • Fête de l’Humanité en septembre
  • Une importante délégation de notre Organisation syndicale va se rendre en septembre à la Fête de l’Humanité les 15-16-17 septembre à la Courneuve. « Ça sera aussi l’occasion d’accentuer, de remobiliser les contacts de l’Ustke à l’extérieur et notamment en France dans le cadre de cette campagne de sensibilisation sur la préparation du référendum de sortie de l’ADN prévue en novembre 2018 », souligne André Forest, « informer et prendre à témoin l’opinion publique française sur ce qui se passe dans le pays », une manière aussi de les impliquer dans l’échéance qui arrive à grands pas.
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  • Quelques responsables des fédérations au côté des membres du bureau confédéral lors de cette conférence de presse.
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  •  (*) : Lundi 17 juillet 2017


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