Le bureau confédéral exécutif a annoncé ce jeudi matin devant les médias la tenue de son XVIIème congrès de l’Ustke : les 12, 13 et 14 décembre sur le site de Ko We Kara. Les congressistes auront à se prononcer sur l’évaluation des rapports des onze fédérations. Des motions en sortiront des débats. La motion sur la politique sera très attendue à ce grand rassemblement dont l’Organisation syndicale prévoit entre 400 à 450 congressistes.
L’engagement de l’Ustke. « Eradiquer le colonialisme, combattre les injustices pour construire ensemble un pays nouveau : Kanaky ». Cette thématique sera en toile de fond pour mener à bien les réflexions, les débats, les décisions.
Les axes de travail de ce XVIIème congrès.
La journée du 12 décembre se focalisera sur les rapports des secrétaires généraux de fédérations. Les onze fédérations restitueront le compte-rendu de leurs activités durant ces cinq dernières années. La matinée sera essentiellement axée sur le rapport des commissions internes à la confédération. « On attend beaucoup des fédérations, elles donneront une indication sur les motions arrêtées et votées par le congrès », remarque André Forest, président de l’Ustke, en précisant qu’elles vont engager la prochaine mandature (2024- 2026), la nouvelle équipe du bureau confédéral. « Les fédérations, ce sont des pans des activités économiques : des commerces, des industries etc… où on touche au social. Les rapports des fédérations vont faire paraître toutes les injustices sociales, économiques. Notamment, l’emploi local, le rééquilibrage de la jeunesse kanak à accéder à des postes à responsabilités… Une enquête de l’Isee de 2019 le démontre », complète Fidel Malalua, 4ème vice-président.
La mandature actuelle est exceptionnellement longue, d’une durée de cinq ans. Pourquoi ? C’est le fait de la situation préoccupante du président fondateur, Louis Kotra Uregei. « Il est tombé malade. Sa période de longue maladie a duré presque un an. Une fois décédé, l’Ustke a pris la décision d’observer une année de deuil », précise André Forest, concernant la prolongation de la durée du mandat du bureau confédéral qui habituellement s’échelonne sur trois années consécutives depuis 1991.
Soirée du 13 décembre sera consacrée à un hommage en particulier au président fondateur défunt. « Une soirée hommage lui sera entièrement dédiée avec la présence des invités internationaux. Sa famille, son entourage proche seront présents, des dirigeants politiques rendront à leur manière un hommage à ce monsieur qui a eu cette idée lumineuse de créer le STKE le 5 décembre 1981 avec des camarades provenant de diverses secteurs d’activités. Le STKE deviendra plus tard l’USTKE », ajoute le chef de fil de la confédération ; une union des fédérations gérée par un bureau confédéral exécutif.
Le fil conducteur du jeudi 14 décembre. C’est la proposition et l’adoption par le congrès du nouveau bureau confédéral. Bien entendu, « la motion attendue sera celle du politique compte tenue de l’engagement de l’Ustke » insiste-t-il. « La motion politique engagera la confédération dans les semaines à venir puisque le pays est entré dans un contexte de discussion avec l’Etat français. Bilatérale, trilatérale, en tous les cas l’Ustke aura sa vision d’aborder les échéances politiques. Elle aura à partager sa stratégie unitaire au sein du mouvement indépendantiste qui restera à définir, à consolider, à préciser », conclue-t-il.
Coté pratique : La remise des badges se fera sur le site de Ko We Kara, dès le lundi 11 décembre à 17 h 30. Elle sera précédée d'une cérémonie d'accueil coutumier dès 17 heures.
