Conseil syndical de la Fédération des Mines, de la Métallurgie & des Carrières STKE, le jeudi 31 juillet 2025, en salle Henri Krasucki, à la centrale syndicale, Vallée-du-Tir, Nouméa…
Les élus DP, CE, CHSCT et les membres de la Fédération des Mines se sont réunis en conseil syndical jeudi 31 juillet en salle Henri Krasucki durant une bonne partie de la matinée. Au programme des échanges et des débats : les activités syndicales des secteurs STKE, le point sur les IRP et sur les dernières élections professionnelles.
KNS. « Une AG a permis le renouvellement de la section syndicale. Aux dernières élections, l’USTKE a obtenu 4 sièges en DP, 6 sièges au CE et 3 sièges au CHSCT. La veille froide de l’usine du Nord devrait se poursuivre jusqu’au 31 décembre 2025 bien que la date du 28 août a été arrêtée pour sa fermeture. Cependant une réunion en août devra confirmer ce prolongement. Actuellement KNS compte 66 emplois dans ses effectifs et le nombre des employés travaillant pour les sous-traitants avoisine les 85 », a résumé Andy Wright, délégué syndical STKE à KNS. L’avenir semble incertain même si des signes encourageants montrent le contraire, a-t-on indiqué.
PRNC. « Les élections professionnelles auront lieu le 11 septembre 2025. En ce moment, les listes se préparent pour obtenir des candidats aux CE, DP et CHSCT. Il reste plus d’un mois de campagne électorale. L’actuelle mandature a été coupée par les évènements de mai dernier. Mardi 29 juillet, au dernier conseil d’administration de l’industriel, un nouveau PDG été a nommé, Thibaut Matelin qui succède à Béatrice Pierre », a indiqué Pascal Pujapujane, délégué syndical STKE. Le nouveau PDG aura pour mission de suivre les discussions en cours avec le repreneur potentiel et l’Etat. « A l’usine, les objectifs de production mensuelle ne sont pas atteints. Il y a souvent des changements de pièces. Du côté de la mine, le taux d’absentéisme est élevé. Y’a-t-il un relâchement du personnel ? Nous tournons avec 50 % des effectifs », a-t-il ajouté.
NMC. Sur cinq sites miniers, seul le centre minier de Nakéty est pour l’heure fermé. Un comité d’entreprise extraordinaire s’est tenu hier, mardi 5 août. Entre autres, à l’ordre du jour : statuer sur la fermeture définitive ou pas du centre minier de NMC situé à Canala. 112 emplois sont concernés à NMC de Nakéty. Et dans l’environnement immédiat de cette région près 400 emplois sont également en jeu avec ces sociétés telles que Ballande SAS, Gémini, Cotransmines. La situation tendue sur place ne favorise guère la reprise. « Nous discutons avec notre direction avec mais elle ne nous écoute pas », a affirmé Bertin Boéré, délégué syndical STKE. Ce vendredi 8 août, la section STKE de NMC tiendra son conseil syndical à Koné. A Kouaoua, le personnel a de la visibilité jusqu’en fin septembre. Nombre total d’employés à NMC : 644 (231 femmes et 413 hommes).
SLN. « A Kouaoua, les effectifs sur place sont divisés par deux. La moitié des employés sont en chômage partiel. A l’usine Doniambo, un plan de départ à la retraite est lancé pour les personnes proches de leur fin de carrière dans l’industrie-métallurgique. Une réorganisation s’effectuera au niveau du secteur de la production. Il est envisagé de revenir au 6/4. Il y a gros problème d’approvisionnement du four de Doniambo. Nous rencontrons des problèmes de teneur du minerai. Les trois mines de Thio étant mises en sommeil depuis les évènements de mai 2024 alors qu’elles fournissaient 20 % du minerai. La capacité nominale de production étant de 37 000 tonnes métal alors qu’actuellement, nous atteignons que 17 000 tonnes ! », a signalé Pierre Kaloï, délégué syndical STKE inquiet de l’avenir de ses collègues salariés. La direction de la SLN a annoncé en juillet qu’avec sa trésorerie, cela lui permettra de tenir jusqu’en fin 2025. Elle entend aussi pérenniser son approvisionnement en énergie grâce à la centrale électrique flottante actuellement louée qui pourrait être transformée afin de devenir plus compétitive. « Faut-il tout faire pour sauver les emplois dans l’immédiat ou sauver la SLN », s’est questionné Andy Wright. Il a proposé de mutualiser les moyens humains, de productions des opérateurs industriallo-métallurgiques (KNS, SLN, PRNC) qui se retrouvent tous dans une situation très délicate tant sur le plan financier que dans la production de minerai. Un séminaire sur la filière nickel et/ou sur l'industrie minière (extraction, exploitation, production, exportation, importation…) serait à programmer dans les prochains mois, alors que cette idée avait déjà été émise par les anciens syndicalistes. But : Identifier les problématiques liées à cette filière et fournir des solutions viables pour les populations locales, les collectivités, les industries minières.

Audemard. Cette société spécialisée dans l’exploitation de carrières, elle compte 26 employés. « Il y a eu deux départs négociés parmi les employés. Il y a un cahier de revendications en cours. Nous avons 15 adhérents listés dont 5 cotisants », a énuméré Gina Hmeun, la déléguée du personnel depuis novembre 2024, et qui a été récemment nommée représentante syndicale STKE. Les membres du bureau fédéral lui ont souhaité la bienvenue en tant que jeune élue représentante du personnel.
Cotransmine. Son activité se repose sur le chargement de minéraliers depuis le bord de mer. Elle assure le chargement de 20 à 30 % par an de minéraliers qui touchent la côte en Nouvelle-Calédonie. « Actuellement, les affaires maritimes contrôlent les barges, les remorqueurs, les bateaux », a indiqué Jean-Jacques Tokutuu, délégué syndical STKE qui a remarqué aussi, « un problème structurel rencontré dans la partie administrative qui aura des répercussions sur les bénéfices en fin d’année ». Autre soucis soulevé mais connu de la hiérarchie, « la batellerie est en mauvaise état, elle est vétuste. Il y a vraiment un problème d’investissement alors que l’activité continue », a constaté le délégué syndical STKE. Un constat alarmant sur lequel il avait déjà fait des remontées dans de précédents conseils syndicaux.
Lundi 11 août 2025 – AG. Il se tiendra l’assemblée générale de la Fédération des Mines, de la Métallurgie et des Carrières au Charley’s, à la Vallée-du-Tir, lundi prochain. Cette réunion permettra de désigner le nouveau secrétaire général de cette fédération.
Activité de la Fédération des Mines. Il a été programmé une journée Loto/Bingo le samedi 13 septembre 2024 au Charley’s de 10 heures à 20 heures. A ce sujet, des feuilles de tombola ont déjà été distribuées aux sections syndicales STKE de cette fédération. Les autres structures fédérales sont invitées aussi à participer activement à cette opération de solidarité.
Conseil syndical de la Fédération des Commerces STKE, le vendredi 18 juillet 2025 au Charley's, à la centrale syndicale, Vallée-du-Tir, Nouméa ...
Les délégués de la Fédération des Commerces & Divers ont tenu leur conseil syndical le vendredi 18 juillet au Charley's. Peu nombreux à cette réunion statutaire, la dizaine de secteurs STKE présents a pu faire état de leur situation sociale à l’intérieur de leur entreprise.
A noter principalement pour ces secteurs :
Un changement de direction s’opère à Erys Groupe, une société en charge du gardiennage et de la sécurité sur le site industriel de Prony Resources à Goro. « Pas de NAO pour l’instant », a indiqué Brigitte N'Gaihony, déléguée syndicale STKE alors qu’elle a relancé la semaine précédente sa direction à ce sujet. Pas de licenciements mais une mise sous cloche de l’entreprise.
Hyper U Païta. Les salariés ressentent la pression de la direction. « Des heures de travail non majorées, des jours fériés non payés alors que l’on fait du chiffre tous les jours », a signalé Charlotte Hnacipan, la jeune déléguée syndicale STKE. « Des recours ont été lancés sur les arrêts de travail », a-t-on appris. Les élections D.P et C.E se tiendront en 2026.
Concernant le cas d’une employée qui exécute actuellement uniquement 20 heures de travail à Casino Mont-Dore est revenu sur la table des discussions. Des plans d’action ont été menés pour mieux l’accompagner quand elle était à Leader Price ; à présent, elle travaille dans l’hypermarché de Mont-Dore Sud avec peu d’heures de travail. Ce qu’elle souhaiterait c’est effectuer plus d’heures de travail afin de subvenir aux besoins quotidiens de son foyer. Mais les retards répétés, les absences non justifiées des salariés qui disposent de mandats de délégué du personnel ou de délégué syndical ne passent pas auprès des membres bureau exécutif fédéral, et en tout premier lieu auprès de la direction ! « Concernant le mandat du délégué du personnel, on se doit d’être rigoureux et disponible », a précisé Marie-Chanel Mataila qui suit ce dossier depuis un moment.
Le bureau fédéral a décidé de rencontrer les directions respectives des grandes surfaces telles que Leader Price, Casino Mont-Dore Sud, Géant Dumbéa Mall afin de mettre à plat certaines problématiques soulevées par les représentants du personnel.
A la Scet, « C’est un grand boulevard… La direction profite du manque de connaissance des salariés. Le management de la direction est à revoir, des problèmes avec les salaires, les acomptes », a soulevé Henri Séléfen, le secrétaire général de la section STKE.
A Socalog, ils se sont penchés sur la NAO début juillet. Il n’y a pas de reprise des discussions à la suite du PV de désaccord dont aucun syndicat n’a signé. L’expertise des comptes de cette entreprise est en attente.
Au sein du Groupe Aline, les élections ont été remportées. Sur les discussions sur la NAO, ils ont pu obtenir une prime collective basée sur une enveloppe d’un million de francs à distribuer aux salariés. Les formations en interne sont à étudier.
Géant Dumbéa Mall. « La NAO a été négociée sur le salaire de base », a-t-on précisé. Egalement, ils ont conservé leurs acquis avec notamment le maintien de la carte déjeuner. Cet hypermarché de Dumbéa recherche activement un chef-boucher.
Scie. Cette société fait partie du même groupe que Hayot. La DRH devrait arriver fin juillet. La NAO n’a pas été lancée car ils étaient en attente de la nouvelle DRH. « Des modifications d’horaires ont été effectuées par rapport aux heures de pause », a signalé Chris Avila, le délégué syndical STKE mais cette notification doit avoir l’avis du C.E. « Scie ont un C.E commun avec les hypermarchés Casinos », a-t-on appris.
Espace Surveillance. « Le protocole d’accord doit être signé le 29 juillet » pour cet établissement de gardiennage, a précisé François Pouya. Concernant le domaine de la sûreté à la Tontouta, « le chômage partiel s'est terminé le 30 juin. Il y a moins de vols, les agents sont moins payés. Il ya 95 agents de sûreté à l’aéroport international de La Tontouta et 15 qui sont affectés à l’aérodrome de Magenta.
Le chômage partiel devient une allocation au maintien à l'emploi jusqu'à la fin de l'année en contrepartie des exonérations fiscales seront octroyées aux entreprises.
Auchan au Quai Jules Ferry. « Un point sur cinq de la NAO a été pris en considération par notre direction et ce par rapport aux dépenses engagées pour la rénovation du supermarché », a indiqué Arlette Robertson, déléguée syndicale STKE et élue au C.E. « On pourra mettre en place les œuvres sociales », a-t-elle ajouté en indiquant que le comité d’entreprise a pu ouvrir son compte. Deux adhérentes sont en attente de sanctions, l’une pour des absences injustifiées et la seconde pour faute professionnelle au niveau de la comptabilité. Deux réunions de la section syndicale STKE ont pu se tenir dans le but de changer de délégué syndical mais « c’est difficile car il n’y a pas de volontaire », a précisé Arlette Robertson.
Profruits. « La paye ne suit pas pour les salariés. Les conditions de travail doivent être dénoncés », s’est plaint Norbert Wakana, délégué du personnel. La négociation pour le protocole d’accord pré-électoral pour cette société est calée au 18 août à 10 heures.
Concernant l’activité tenue par la fédération le samedi 14 juin, il en ressort que très peu de sections syndicales STKE s’étaient mobilisées alors que beaucoup d’adhérents sont dans le besoin, notamment ceux qui ont perdu leurs emplois à la suite des évènements de mai 2024. Les fonds récoltés à cette journée ont permis le déplacement à Koné de quelques membres de cette fédération.

La section STKE ex-Carrefour Kenu-In prévoit une journée de vente de plats & de Loto-Bingo le samedi 8 novembre 2025. Leur objectif : obtenir suffisamment de fonds afin de régler les frais des huissiers et des avocats. « Je me fais le porte- parole aujourd’hui de ma section sinistrée, comme vous le savez, qui est en plein dans les recours juridiques puisque nous avons porté notre dossier au niveau du tribunal du travail. Nous avons été tous licenciés pour ‘’ faits majeurs ‘’ depuis le 16/05/2024 suite à la révolte du 13 mai, sans aucune indemnité. Nous avions bénéficié alors du ‘’ chômage total exactions ‘’ qui a pris fin février 2025. Nous sommes sans ressources à aujourd’hui, et peinons, pour beaucoup à retrouver du travail. Carrefour sera reconstruit et nous ne sommes pas surs d’être repris non plus, pour le fait de licenciement pour fait majeur. Ces recours nous coûtent, aux militants que nous sommes, à la Fédération des Commerces & Divers et à la Confédération également. Nos demandes d’aide judiciaires ont été formulées et nous attendons le retour de celles-ci. On croise les doigts ! Nos frais d’huissiers qui sont non pris en charge par l’aide judiciaire, ils s’élèvent aux alentours de 800 milles francs. Il nous reste 357 milles francs à régler (participation de la fédération/confédération) et adhérents STKE Carrefour). S’y ajouteront les frais d’avocats, si les aides judiciaires sont refusés », a signalé Marie-Chanel Mataila, secrétaire générale adjointe de la Fédération des Commerces & Divers STKE, et ex-déléguée syndicale STKE de Carrefour. Cette section syndicale compte environ une soixantaine d’adhérents.
Après des interventions sur la représentativité syndicale au niveau interprofessionnel et à l’échelle du pays, les membres du bureau ont encouragé l’assemblée à poursuivre le travail effectué sur le terrain.
Le prochain conseil syndical a été programmé au vendredi 12 septembre 2025 au Charley’s, à la Vallée-du-Tir.
Déplacement à Koohnë (Koné) du bureau fédéral des commerces & divers stke
Le bureau fédéral des commerces STKE renouvelé au mois de décembre 2024 s'est déplacé en province Nord à Koné le vendredi 11 juillet. Il est allé à la rencontre de ses adhérents. C'est le premier déplacement de ce bureau au Nord depuis la remise en place de l'Union Provinciale Nord STKE début 2023.
Malgré les contraintes, deux nouveaux secteurs se sont présentés : deux camarades de la section STKE/Maison de l'Enfance de la Côte Ouest (MECO) de l'ASEAPN et un camarade de Leader Price (Koné). Ils étaient accompagnés par le représentant provincial STKE qui est également 4ème vice-président de l'USTKE, en la personne de Gilles Nahiet. Celui-ci a remercié et a encouragé la démarche, le fait de retisser les liens syndicaux avec les adhérents du Nord.