jeudi 26 décembre 2024

A Actualité syndicale

La section STKE Espace Surveillance monte au créneau


En priorité, la section STKE Espace Surveillance dénonce un licenciement jugé abusif mais depuis près de quatre ans elle réclame un régime de travail à temps plein. Ancienneté, promotion en interne, un régime de 130 heures à un régime de 169 heures … des revendications laissées pour lettre morte par la direction depuis 2016 alors que la section syndicale fait valoir le dialogue social dans les négociations. Explications avec Emile Ixoée, délégué syndical STKE à Espace Surveillance. 



Pourquoi une telle mobilisation devant cette société ?
Emile Ixoée : « C’est un mécontentement de notre section STKE. On n’est pas écouté par le patron. On n’est pas écouté par rapport à nos cahiers de revendications depuis 2016, et ce jusqu’à aujourd’hui malgré le changement de directeur général de la société. On a toujours privilégié le dialogue social avec le patron. Il nous reçoit mais nos discussions ne se concrétisent pas. Dans nos échanges, on apporte des solutions, il les prend en compte mais elles ne sont pas mises en route. »
Sur quels motifs mobilisez-vous pour entamer une grève ?
Emile Ixoée : « On a déposé des cahiers de revendications où on réclame un travail à temps plein. Le gardiennage est une activité exceptionnelle c'est-à-dire qu’on a des CCD qui travaillent 90 heures et ils peuvent évoluer jusqu’à 130 heures pouvant déboucher sur un CDI. Mais, on ne fait pas 169 heures. On revendique l’ancienneté, la promotion interne c'est-à-dire le rééquilibrage au niveau de l’emploi à l’intérieur de la société. »
Au niveau de vos instances CE et DP que pouvez-vous apporter ?
Emile Ixoée : « On siège au CE et au DP mais on n’est pas majoritaire dans ces instances. Et pourtant, on réclame depuis 2016 le temps plein pour notre activité, les 169 heures. Mais il n’y a rien de concret, il n’y pas de prise en compte de nos revendications. On ne s’en sort pas avec la réalité de la vie chère actuellement. Nous, les anciens, comme moi, j’ai 13 ans de boîte, je suis toujours à 130 heures par mois ! Prochainement, on va se relancer sur une négociation annuelle obligatoire, on verra bien car c’est bien à part du cahier de revendications dans la démarche.  Dans un dernier courrier il y a deux semaines, on a adressé à la direction où on a mentionné un licenciement abusif d’une de nos adhérentes car on avait estimé qu’il y avait de l’injustice face à la nature de la sanction. Pour deux cas similaires, l’autre salarié n’a pas eu droit au licenciement.
Depuis qu’on siège au CE, on a toujours demandé que les personnes embauchées en CCD passent au bout de 3  mois  en CDI mais ce sont des CDI de 130 heures ! Mais cette situation est récente. L’Ustke a demandé également de mettre en place des évaluations car un salarié qui a 3 ans ou 5 ans d’activité, il mérite un temps plein tout en restant sur les critères d’embauche (ancienneté, promotion interne etc …). A chaque fois, le directeur nous répond que c’est impossible de mettre en pratique. Mais quand on voit les nombreuses embauches, les contrats qui défilent, on pourrait avoir des temps pleins à la place de ces embauches de courtes durées. »


Quelques repères : 
Août 2019 : 530 employés, et les embauches continuent, selon le délégué syndical STKE. Les grands sites de surveillance : Usine du Sud à Goro, l’aéroport de La Tontouta, le port autonome de Nouméa, le Médipôle, le site de la SLN à Kouaoua, les agences DPASS en province Sud, l’aérodrome de Magenta à Nouméa. 




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