vendredi 29 mars 2024

A Actualité syndicale

La sécurité avant tout ! C'est ce que réclame la section STKE de Vale NC

  • Mardi 30 janvier. Une journée de grève pour réclamer la continuité et l’application de la sécurité dans tous les services de Vale NC, c’est qu’a entrepris la section STKE de l’usine métallurgique du Grand Sud en procédant à une marche à la mémoire d’Assen Waïa, survenu le 2 novembre dernier à la suite d’un accident mortel qui lui a ôté la vie. La cinquantaine d’adhérents participant à cette manifestation sont partis de l’entrée de la base-vie vers l’entrée de l’usine où un piquet a été installé par les membres de la section très tôt le matin même.
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  • La sécurité, la santé, l’hygiène, les conditions de travail. « Avant tout la vie » pouvait-on lire sur quelques tee-shirts verts clairs. Sur la banderole principale, en première ligne de la marche, il était inscrit «  Assen : Plus jamais ça ! La vie avant tout », un slogan fort pour marquer non seulement la mémoire d’Assen. Un jeune originaire de l’île de Maré, opérateur de procédé dans la zone 3.10, y a laissé de sa vie en travaillant dans cette usine. L’un de ses  collaborateurs a annoncé au micro lors des prises de paroles à la fin de la marche, «  dans notre service, la problématique est toujours là ! Nous manquons de personnel », s’acharne à soulever l’un des collègues à Assen. « La direction n’a rien fait depuis ... Nous sommes en sous-effectif ! » Faut-il espérer que la marche fera bouger les lignes.
  • Mesures de reclassements. Mais l’autre but des organisateurs : interpeller les camarades sur les mesures de reclassement engagées par la direction de Vale NC, et notamment les services touchés par la réduction des effectifs. Vu le contexte international de la crise du nickel, le secteur donne cette semaine des signes de remontée mais n’affiche guère l’euphorie (environ 12 000 $ la tonne) au sein de la structure aussi bien chez les employés que les sous-traitants craignant pour leurs avenirs professionnels.
  • Une occasion formelle d’annoncer aux salariés affiliés à notre syndicale, de faire le bon choix : celui de quitter l’entreprise ou de rester avec des acquis revus à la baisse, voire même d’être réaffecter dans un autre service avec un échelon en moins. Les organisateurs l’ont répété durant les temps de parole, avant et après le rendez-vous avec le comité directeur où une petite délégation a pu déposer un cahier de revendications auprès des directeurs des services allant du port, en passant par l’usine et la mine. Des réponses ont pu être entendues mais il reste des questions en suspens. « Pour les postes de reclassement, au bout du troisième refus d’un employé, un plan de licenciement est engagé sur le champs. Comment se fait-il qu’il y a un plan de licenciement de la direction alors que l’on est sur un plan de licenciement sur la base du volontariat ? », pose-t-on. Des mesures d’accompagnement sont prévues mais au regard de nos représentants syndicaux, « ces mesures sont insuffisantes quelques soient les cas traités. »
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  • Cinq rapports d’enquête. « Au comité d’entreprise (C.E), nous avons demandé à notre direction de nous faire un retour des enquêtes menées depuis l’accident mortel de novembre 2017. A savoir, il y a cinq enquêtes qui sont en cours. Nous avons reçu celle de la Cafat la semaine dernière, et nous attendons les autres pour l’instant. Il y a l’enquête de la gendarmerie, une enquête en interne, celle de la Dimenc, de la DTE et la dernière, la Cafat. Mais au niveau du C.E de manière officielle, nous n’avons pas eu de retour des enquêtes », assure Marie-Louise Taxier, secrétaire au C.E de Vale NC. Réorganisation du travail. Qu’en est-il ? « Vale NC a besoin de rester attractive et compétitive vis-à-vis des actionnaires, il faut réduire nos coûts de productions. Ça passe par une réorganisation des services supports d’abords. On parle de 72 suppressions de postes dont 57 postes à supprimer et 15 postes à modifier c’est –à-dire que des postes vont être rétrogradés. Sur les 57 postes supprimés, une vingtaine sera vacante. C’est-à-dire que des personnes sont parties et ces postes n’ont pas été pourvus. En fait la réorganisation du travail concerne vraiment 38 postes donc 38 personnes. Les débats continueront et le combat aussi ! Surtout avoir un plan d’accompagnement digne de ce nom, et notamment d’être cohérent dans le redéploiement des personnes », indique-t-elle. Trente-huit personnes réaffectées à la mine et à l’usine ? « Ils n’ont pas été précis là-dessus. Mais ce que je retiens, c’est qu’ils vont rester dans les effectifs. Nous ne savons pas pour l’instant où ils seront réaffectés », ajoute-t-elle.
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  • L'accès est resté ouvert aux travailleurs, ça et là des banderoles ont fleuri le long des barrières de l'usine afin d'interpeller le flot continuel des camions, des voitures entrant et sortant de l'entreprise hydrométallurgique.
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