vendredi 29 mars 2024

A Actualité syndicale

L'actualité politique et sociale discutée au Comité directeur

27 mai 2016. Le Comité directeur a été décentralisé vendredi dernier à la MFR située à la sortie nord de la tribu de Baco à Koné. Une vingtaine de participants à cette réunion. Point d’orgue des débats : l’actualité politique et l’actualité sociale de l’Ustke ont occupé une bonne partie du temps de discussion entre les membres de notre Organisation. Actualité politique « On est toujours impliqué dans le syndicat. Je me suis dégagée des autres réunions pour être là avec vous », a lancé Marie-Pierre Goyetche, élue indépendantiste à la province Sud, et excusant par la même occasion l’absence du membre fondateur de l’organisation. « Tout le monde parle de destin commun. Il a trois grandes échéances qui nous attendent. Les présidentiels, le référendum et les provinciales. Le pays est très convoité ces derniers temps. Plusieurs personnalités viennent nous voir et la préparation de l’avenir institutionnel commence dès à présent », a-t-elle rajouté expliquant qu’il est important d’intégrer les groupe de travail. Incitant les militants à suivre la feuille de route tracée au dernier congrès. « On est une force de proposition et cela reste important à travers notre présence dans les institutions. Nous avons aussi nos référents au sein du syndicat », a-telle noté. Des relations d’autant plus renforcée quand il s’agit de sujets brûlants tels que les listes électorales pour les prochaines échéances politiques. Concernant l’emploi local dans le privé, les élus indépendantistes ont demandé une analyse sur des données chiffrées, accessoirement un bilan au gouvernement. « 19 recours ont été formulés au sein de la CPEL, c’est très peu vu le nombre d’arrivée des expatriés dans le pays », a-t-elle regretté. La loi sur l’emploi local dans la fonction publique s’ajoute à la problématique du rééquilibrage, une donne qu’il ne faut pas négliger. Notre élue provinciale élue a insisté sur le fait qu’il faut s’engager dans les discussions et notamment dans les groupes de travail afin de lancer des propositions favorisant l’intégration des locaux dans la fonction publique. « La précarité s’observe aussi parmi les fonctionnaires de catégorie A et B », a-t-elle souligné. « Plus aucun poste occupé par des personnes extérieures ». Utopie ou rêve réalisable, l’avenir nous le dira. La réforme sur la fiscalité, « la présidence de l’Ustke suit et intègre les groupes de réflexion ».

Autre sujet à débat au sein de l’hémicycle du congrès de la Nouvelle-Calédonie : « le SMAG », une augmentation des salaires des saisonniers, des salariés intégrés du secteur agricole a été demandée par les élus indépendantistes. L’agriculture en défection par rapport à la très faible rémunération de ses salariés ou de ses employés temporaires mais dont les chefs d’entreprises du monde rural accumulent des aides multiples de la part des institutions, et dont « les salariés ou les saisonniers bénéficient pas ou peu des avantages ». Un constat amer, selon l’ancienne présidente de l’Ustke, mais elle se veut rassurante et indiquant au passage que Boulouparis et Pouembout sont les greniers alimentaires du pays. Un clin d’œil à la préservation de l’environnement, est demandé aux adhérents même si les préoccupations du moment restent sur les savoir-faires des hommes et des femmes du pays tout en sachant que depuis quelques années, des semences transgéniques ont été introduites dans le pays (bananiers standards de Montpellier, des papayes de Hawaï ...). Ce que regrette ardemment Marie-Pierre Goyetche, qui préconise une réelle prise en compte de l’environnement et de l’espace cultivé avec des produits locaux et non importés ayant subit des transformations moléculaires. Autre demande de la classe indépendantiste : un audit des trois chambres consulaires. Les directions seront passées en revue.

Actualité sociale André Elia, secrétaire général de la fédération de la fonction publique a poursuivi les discussions en rappelant le mouvement de protestation des camarades du Nord de ces dernières semaines devant l’hémicycle de la province Nord. En référence aux deux négociations : la première portant sur la gestion de la base nautique de Foué à Koné, la deuxième évoquant l’intégration d’une éducatrice spécialisée dont ses compétences n’étaient pas reconnues au sein du foyer des femmes du Nord basé à Kaala-Gomen. Le Camp Est avec ses détenus composés d’une forte majorité de jeunes kanak en âge de voter. « Ceux accusés d’avoir commis des petits délits perdent-ils leurs droits civiques ? », cette question n’a pas échappé à l’assemblée mais dont la réponse est restée évasive. Une question à poser donc aux experts du monde judiciaire. La section STKE du centre pénitentiaire a évoqué le projet de construction de la prison du Nord avec une architecture innovante. Des projets pour les futurs détenus. Peut-être vont-ils résoudre l’insertion des anciens prisonniers avec la construction de case en tribu ou des églises ? A voir, si cela va se réaliser ? L’Union communale de Lifou était présente aussi, par le biais de l’un de ses représentants, Jacques Vacher. « Une entreprise du BTP avec des problèmes à résoudre. Notamment avec des véhicules en circulation qui ne sont pas aux normes. Un déficit dans ses caisses (moins de 8 millions de francs CFP), c’est ce qu’avait dit la gérante de cette société. L’intervention de l’inspection du travail a été utile mais nous attendons la feuille de route de l’Inspection pour continuer les discussions. Nous avons proposé qu’elle aille demander l’aide de la province des Iles et de la mairie ». Le projet du développement de Lifou avec les nombreux touchés des bateaux de croisière à Easo, a non seulement des conséquences positives (fortes devises étrangères) mais aussi un impact négatif sur l’environnement social (nuisance des rapports sociaux en milieu tribal …) et environnemental (impact sur les coraux etc.…). « Le santal part bien de Lifou, il se vend à l’étranger mais ce bois précieux pour les industries pharmaceutiques n’a pas de retombée économique pour la commune de Lifou, » a regretté Jacques Vacher. Représentativité syndicale En termes de représentativité syndicale interprofessionnelle de 2016 (cumul des élections de 2014-2015), l’Ustke recueille 3898,5 voix des secteurs privé & public et l’Usoenc totalise 5180 voix des secteurs privé et public. La représentativité syndicale au niveau pays en 2015 (cumul des élections de 2013-2014), l’Ustke avait totalisé 4689 voix. En termes de représentativité syndicale au niveau pays en 2016, l’Ustke enregistre 4507,5 voix. Expliquant ainsi la perte de 183 voix (4689-4507,5). L’Usoenc talonne notre Organisation avec 5585 voix soit une représentativité à 19 % alors que notre Centrale se maintient à 15 %. « Le syndicat peut reprendre sa vitesse de croisière si toutes les fédérations font la démarche de syndicalisation avec une centaine de voix par fédération », a suggéré subtilement le président, André Forest. Formation syndicale Fidel Malalua, chef de file de la formation syndicale a fourni à l’assemblée des éléments des stages. Quatre formations syndicales : délégué du personnel, communication et animation, stage de base niveau 1 et NAO ont été dispensées depuis le début de l’année par l’équipe du CCEOP et l’IRS. Coût approximatif de ces 4 modules : 400 000 frs CFP. (Intendance, repas, documentation, prestation de l’IRS). Reste à dispenser 13 formations  (le collectif fédéral, comité d’entreprise etc. …). « Négocier un accord  d’intéressement », ce module sera dispensé fin juin dans nos locaux à la Vallée-du-Tir. Comment intéresse-t-on notre jeunesse, nos jeunes cadres, nos agents de maîtrise au syndicat ? Une question vaste qui semble-t-il fera l’objet d’un séminaire sur le rééquilibrage et se rapportant à la syndicalisation. En somme, peut-être une mobilisation dans les rues de Nouméa. Les prochaines réunions statutaires le décideront. L’appel avait déjà été fait au 1er mai par le président de l’Ustke, et il se précisera dans les prochains jours.   A la fin de la réunion, un geste de remerciement a été remis aux responsables de la MFR. Pascal Goffinet (au centre), responsable à la MFR, a à son tour remercier le geste avec beaucoup d'émotion.  



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