En visite au Centre Culturel Tjibaou pour admirer l’exposition « Kanak, l’art est une parole » jeudi dernier en soirée à quelques jours de la clôture, les membres du B.C présents ont savouré le parcours de cette vitrine du monde Kanak qui à la fin de l’année dernière a tenu ses promesses au Musée du Quai Branly à Paris.
Ce n’est pas moins de 160 objets qui sont encore visibles jusqu’au 15 juin, date de la clôture de l’exposition. Des objets du quotidien ou de rituel cérémoniel tels que des masques, des chambranles, des flèches faîtières mais aussi des robes missions, des tableaux montrant l’exposition universelle de 1889, le masque mortuaire d’Ataï etc… s’offrent au regard ébahi, intéressé du public. Notre guide nous apprend au passage que l’expo a attiré plus de 23 000 visiteurs dont plus de 4000 scolaires principalement des collégiens et lycéens.
La salle Beretara montre bien l’aspect des visages des grandes chambranles de la Grande-Terre où les reflets leur donnent un éclat mystérieux et authentique. « Ataï : de l’icône à l’homme » nous invite à nous replonger dans le passé de l’homme qui se révolta contre la spoliation des terres kanak et un coin de la salle Kavitara affiche l’aspect commercial quand à l’utilisation excessive du visage du chef de la révolte de 1878, voire de son imprégnation dans l’imaginaire des artistes-peintres revisitant les arrêts de bus de l’intérieur de l’île. La grande allée menant à la salle Komwi invite les visiteurs à rejoindre « la maison des richesses » là où divers objets aussi riches d’enseignement et de partage (monnaie kanak, sagaie, figurine funéraire etc..). On comprend assez vite qu’ils peuvent nous représenter ailleurs qu’ici. Nombreux sont ceux qui viennent des musées français, européens, des collections privées. On trouve aussi des collections du Musée de la Nouvelle-Calédonie et du Fond d’Art Contemporain Kanak et Océanien, le FACKO de l’ADCK/CCT.
Retour en images sur cette exposition fascinante et enrichissante.