Le congrès de l’Ustke s’est ouvert ce mardi à Nouméa sur le site de Ko We Kara. Les militants de notre organisation syndicale ont rendu un vibrant hommage à Louis Kotra Uregei. Le fondateur de l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités s’est éteint l’an dernier. Ce XVIIème rendez-vous est signe de renouveau notamment dans la composition de notre bureau confédéral avec la présence de jeunes responsables syndicaux issus des diverses fédérations.
Tous les ingrédients sont réunis ! Ce XVIIème congrès a ouvert officiellement ses portes ce mardi. Ce rassemblement se déroule pendant trois jours sur le site de Ko We Kara à Nouméa. Le pasteur Var Kaémo, de l’Eglise Evangélique de Kanaky Nouvelle-Calédonie a donné le ton ce matin en encourageant l’ensemble des camarades à braver les défis de demain. « Ce congrès est particulier, car c’est le premier que l’on va faire en l’absence de notre président fondateur », souligne l’actuel président de l’Ustke, André Forest qui a longuement insisté sur la nécessité de trouver la voix d’une nouvelle dynamique au sein de notre organisation. « Je vous encourage grandement pendant ces trois jours de travaux », indique-t-il avant l’ouverture des rapports des différentes commissions.
Une pensée émue. « J’ai une petite pensée pour mon grand-frère », ému, au micro, Hnalaïne Uregei, lors des prises de paroles avant l’ouverture à proprement dit des travaux. La voix enrouée, la disparition de Loulou est difficile à cacher devant le parterre de l’assemblée. Il en a profité pour égrener les moments forts passés avec son frère ainé, LKU, depuis la fondation de l'USTKE. « Il a été pour moi un élément moteur dans mon combat », poursuit-il. Au nom du collège honoraire, il a remercié les gens de l’endroit, les militants du sud, pour l’accueil dans cette capitale, Nouméa.
Les invités internationaux présents. Sylvain Goldstein de la CGT, s’est félicité de la participation de son organisation. Il représente le secrétariat confédéral qui est chargé de la zone Asie-Pacifique et de l'Océanie. La Confédération Générale des Travailleurs milite depuis plus de 30 ans au côté de notre syndicat, et Julie Chapon est également une des représentantes de la CGT, elle fait partie de la délégation des invités internationaux. Le syndicat national a depuis de longue date honoré sa participation au sein des différents congrès comme le fait régulièrement, l’Ustke en se rendant à leur congrès. Cinq invités internationaux participent cette année dont Yasmina kherfi, notre représentante de l’Ustke en France, Atonia Teriinohorai du syndicat tahitien, O Oe To Oe Rima, et Yannick Xavier de l’Union des travailleurs de la Guyane (UGT). Au cours de ce rendez-vous triennal mais qui cette année, il se tient exceptionnellement cinq ans après, un temps de parole sera donné aux invités internationaux ce jeudi. Ils renouveleront leurs engagements auprès de notre confédération.
« Le Pays Kanak nous regarde ! » Il a honoré sa mission pendant deux mandatures. André Forest, l’actuel président de notre organisation syndicale a débuté avec un discours de soutien à l’égard des militants. « Il n’aura échappé à personne qu’une figure nous manque énormément aujourd’hui », rappelle le président. « Il nous a quitté loin, très loin de sa terre de Kanaky », se désole André Forest. « Qu’il nous aide à poursuivre le message de 81 lors de la fondation de notre syndicat », insiste celui qui quittera ses fonctions de président à l’issue de ce 17ème congrès.
André Forest en a profité également pour saluer la présence des invités internationaux dont la CGT. Une nouvelle convention va être signée ce jeudi matin afin de rappeler le soutien des accords passés entre les deux structures syndicales aussi bien en termes de partenariat, de formations, « leur volonté de défendre les intérêts des travailleurs », précise-t-il. « Ce congrès se tient à un moment où se discute la sortie de l’Accord de Nouméa dont lequel nous participons ». C’est l’occasion de rappeler notre engagement dans les discussions notamment avec notre bras politique, le Parti Travailliste.
« Nous sommes garants de l’esprit de l’Ustke » Marie-Pierre Goyetche a pris la parole au nom du collège honoraire. Elle a évoqué la volonté de Louis Kotra Uregei de créer, il y a 15 ans cette instance de réflexion en soutien au bureau confédéral. « Le collège honoraire est la structure garante de l’esprit et des idéaux qui ont amené à la création de l’Ustke » insiste l’ancienne présidente de notre organisation syndicale. Elle tient à rappeler l’ensemble de ses missions et sa voie consultative au sein de la confédération, « c’est une organisation exceptionnelle. A chaque fois, elle amène des réponses » rajoute-t-elle.Ce mardi après-midi, les onze fédérations vont tour à tour présentés le bilan de leurs secteurs d’activités. Les nouveaux membres du bureau confédéral seront dévoilés ce jeudi matin, et où le discours d’orientation de l'Ustke sera annoncé aux congressistes dans le but de définir les axes de travail pour les trois prochaines années.