mardi 3 décembre 2024

A Actualité syndicale

Le personnel du CFTMC dit non au recrutement d'un expatrié

  • Un jeune géologue tout juste sorti d’une école d’ingénieur de France a été recruté pour occuper un poste de cadre au Centre de formation de Poro dédié aux métiers de la mine (centre de formation aux techniques de la mine et des carrières - CFTMC), plus précisément dans le bureau de l’ingénierie. Un CDD de 6 mois prévu pour le jeune employé.
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  • Gros bémol, l’emploi local s’applique ici, et d’ailleurs l’ensemble du personnel veille au respect d’un protocole d’accord signé en 2014 entre les partenaires sociaux. D’où le mécontentement du personnel qui s’est réuni en intersyndicale (USTKE-COGETRA-USOENC) depuis le mardi 18 avril après s'être concerté avec les coutumiers de la région. « L’embauche de cet expatrié ne s’est pas fait dans les règles, nous contestons la procédure », affirme Maïthé Mandaoué, membre de la section STKE/CFTMC. Non-respect du protocole d’accord signé il y a trois ans. « Il n’y a pas eu d’affichage à la mairie, le contexte de crise actuelle du secteur minier et la santé financière du centre ne permettent pas cette embauche », souligne-t-elle. Le 31 mars dernier, un bilan du conseil d’administration est présenté au personnel, « on nous fait part de la situation du CFTMC et le directeur parle vaguement de cette nouvelle embauche. L’expartrié arrive au pays le vendredi 14 avril et le mardi 18 avril, il devait prendre le travail à Poro», souligne Maithé Mandaoué, atterrée par la rapidité du recrutement externe au pays, qui soutenue par ses collègues, ils ont décidé ensemble de protester contre cette décision arbitraire de recrutement d’un expatrié au détriment de l’emploi local.
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  • (Source : photos DR)
  • Les accès au centre ne sont pas bloqués par la vingtaine de grévistes. Sur 31 salariés au total, on compte 23 grévistes. Une médiation de la DTE basée à Koné devrait intervenir dans les prochains jours afin de renouer le dialogue entre la direction et les partenaires sociaux, car la première réunion de concertation a échoué mercredi dernier, laissant sur le fil la problématique de l’emploi local. Les salariés profitent aussi de cette période sans stagiaire pour mener leur mouvement. La prochaine session de stage est prévue en juin 2017.
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