mercredi 30 octobre 2024

A Actualité syndicale

Le procès en appel des 22 syndicalistes de l’USTKE condamnés des peines de prison ferme suite aux affrontements du 17

Le procès en appel des 22 syndicalistes de l’USTKE condamnés des peines de prison ferme suite aux affrontements du 17 janvier dernier Nouméa a été fixé au 15 juillet.

Maître Laurent Aguilla, du barreau de Nouméa, a participé une conférence de presse du Collectif Solidarité Kanaky le 16 juin Paris. Il accuse l'Etat, la police et le parquet de faire pression sur les juges. Il dénonce les violations des principes d’une justice équitable dans cette colonie française. Ces principes reconnus tant par la Cour européenne des droits de l’Homme que par la résolution des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, sont bafoués en Kanaky. La justice coloniale veut s’affranchir du droit français comme international.

Le 17 janvier dernier, l’USTKE avait appelé 24 heures de solidarité avec les grévistes de l’entreprise de transport CARSUD, une filiale de VEOLIA. Les représentants de l’Etat ont envoyé les gendarmes contre le piquet de solidarité 2 heures du matin, la provocation semble préméditée et les violences souhaitées par les responsables de l’Etat pour criminaliser le mouvement social et particulièrement l’USTKE, le syndicat indépendantiste qui refuse la colonisation « douce ».

19 syndicalistes ont été placés en détention provisoire plus de cinq semaines avant que le tribunal de Nouméa annule la procédure et ordonne leur libération le 22 février. Mal leur en a pris. Moins de deux semaines plus tard, lors de l’audience solennelle de rentrée du parquet la Procureure générale regrette la décision rendue par le tribunal faisant clairement comprendre que la fin justifie parfois les moyens. Le Syndicat de la Magistrature Paris et les avocats du barreau de Nouméa se sont indignés, la pression sur les juges qui avaient remis en liberté les syndicalistes a porté ses fruits, le 25 mars des condamnations de prison ferme ont été prononcées, dont six mois contre le président du syndicat comme organisateur de la manifestation.

Maître Aguilla va donc plaider l’annulation de toutes les procédures contre les syndicalistes tant que les conditions d’une justice sereine et équitable ne seront pas réunies dans ce territoire colonisé.

VEOLIA coupable

A l’origine du conflit CARSUD : le licenciement d’un délégué syndical de l’USTKE pour un motif bidon comme sait en inventer VEOLIA dans toutes ses filiales. Depuis huit mois un piquet de solidarité est la porte du dépôt pour soutenir les chauffeurs grévistes. VEOLIA, contrairement son discours officiel sur le respect des standards sociaux n’applique pas les lois françaises embauchant des salariés en CDD pour remplacer les salariés en grève. Il est vrai que cette loi ne s’applique pas dans cette colonie...



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