samedi 20 avril 2024

A Actualité syndicale

Le projet Néobus évoqué en conseil syndical

  • La Fédération THT est à son 3ème conseil syndical de l’année, et dans une semaine, celle-ci va renouveler son bureau. Le bureau actuel profitera de l’occasion pour effectuer le tirage de la grande tombola américaine initialement prévu au 11 novembre mais qui a été reporté au vendredi 2 décembre.
  • Au sein du conseil tenu vendredi dernier *, les délégués présents ont surtout parlé des problèmes afférents à leurs secteurs d’activités. A l’exemple des secteurs de l’hôtellerie qui connaissent une baisse des fréquentations même si des croisiéristes anglophones  arrivent régulièrement du côté du quai Jules Ferry, la baisse de l’activité touristique s’en ressent légèrement et les prestations des restaurateurs de l’intérieur du pays signalent un manque d’entrain. Signal fort d’une crise moindre, par rapport à l’activité « Nickel », mais il marque tout de même une certaine diminution de l’activité, « moins 50 % sur la prime d’intéressement », signale-t-on du côté de l’hôtel Beauvirage (Nouméa), et il sera de même à l’hôtel de Koniambo (Koné), précise Paul Béalo, délégué syndical STKE. « Un départ à la retraite est en cours de négociation », ajoute-t-il. Le cas d’une camarade diplômée en hôtellerie détenant un master dans cette filière et, elle est toujours à la recherche d’un emploi correspondant à son profil de poste. Son parcours édifiant a été longuement traité lors de cette réunion. Les responsables syndicaux l’ont aiguillé sur des postes à pouvoir, et des négociations avec un grand groupe hôtelier permettront peut-être de l’intégrer. « L’arrivée des cadres ou employés expatriés est trop flagrante dans les hôtels et les restaurants des baies, particulièrement là où l’on travaille », a-t-on remarqué et dénoncé avec fermeté.
  • Concernant les transports aériens et routiers, les délégués syndicaux STKE ou les élus de la compagnie domestique Aircal, de la compagnie internationale Aircalin, de Sud Intertrans,d' Engie Cofély, de GIE TCN Karuïa Bus, et de Carsud ont également fait le point de leurs secteurs. Mais, nous nous arrêterons sur le projet « Néobus » qui a été largement exposé aux responsables syndicaux. Entretien avec Denis Dounezek, secrétaire général adjoint en charge du transport routier.
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  • Denis Dounezek, secrétaire général adjoint en charge du transport routier. (photo : à droite au fond de la salle). « Il nous faudra embaucher du personnel pour pouvoir assurer un service public de qualité dans les meilleures conditions. ». Coût estimé du projet "Néobus" : 50 miliards francs CFP.
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  • La SMTU (Syndicat Mixte de Transport Urbain) porte depuis 2010, un projet de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) baptisé Néobus. Comment vous en tant que partenaire social, vous vous êtes associés à ce projet de transport en commun dans le Grand-Nouméa ?
  • Denis Dounezek : « Notre présence syndicale dans les entreprises de l’agglomération (Carsud, Karuïa, Transcar, etc…), nous offre une position privilégiée dans l’élaboration du grand projet Néobus. Cela nous place au plus près des instances décisionnaires, nous permettant ainsi de promouvoir notre politique salariale. »
  • Quel est le but de ce projet Néobus, si il arrive à terme ? Et là, nous savons que les travaux ont débuté à l'entrée de Rivière-Salée. Combien de temps vont durer ces travaux sachant qu'actuellement les déviations mises en place génèrent des bouchons aux heures de pointe ? 
  • D. Dounezek : « A terme, Néobus serait opérationnel en 2019. La volonté de ce projet serait d’améliorer le transport des populations de l’agglomération (Grand Nouméa), et d’offrir une alternative à la problématique de l’encombrement des artères principales reliant les communes du Grand Nouméa à la capitale. En bref, permettre aux populations de se déplacer plus facilement, en toute sécurité et à moindre coût. »
  • Partenariat entre la SMTU, Carsud, Gie TCN Karuïa Bus. Des discussions ont eu lieu et continuent entre ces trois opérateurs ou sociétés de transports en commun et les autres acteurs du projet (gouvernement, mairies, ...). A quel stade êtes-vous dans les négociations ou discussions ?
  • D. Dounezek : « Le projet de Groupement Momentané d’Entreprises (GME) entre Carsud et Karuïa ne s’est pas réalisé, car ce dernier, sans raisons, ne s’est plus présenté aux dernières réunions prévues. Ce qu’il en ressort, le SMTU, l'autorité organisatrice du transport lancera l’appel d’offre du Néobus où chaque opérateur (Carsud/Karuïa) répondra sous les mêmes conditions. »
  • Avez-vous la garantie du maintien de tous les emplois (SMTU, Carsud, GIE Karuïa Bus), si on considère que ce projet innovant va arriver à son terme dans quelques années ?
  • D. Dounezek : « Un tel projet que le Néobus n’est pas sans conséquence : négative, si bien que, de par notre présence, nous sommes intervenus, seul ou en intersyndical, afin d’exiger auprès du SMTU, le maintien des acquis sociaux-professionnels des employés de Carsud et de Karuïa. Positive, dans la mesure où cela génère de l’emploi direct et indirect, ainsi que la montée en compétence des employés par le biais de la formation continue. »
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  • Y'a-t-il une possibilité de reconversion pour ceux qui ne seront pas pris, intégrés au projet de Néobus, que ce soit pour les chauffeurs, les employés d'entretien des bus, les emplois administratifs, les contrôleurs, en fait des emplois non-considérés comme nécessaire ou obligatoire au bon fonctionnement du projet Néobus ?
  • D. Dounezek : « Le projet Néobus est un nouveau réseau qui s’incorpore aux réseaux existants de Carsud et Karuïa. La question se pose au niveau des opérateurs qui piloteront le ou les réseaux. Au final, aucun emploi n’est menacé, bien au contraire, il nous faudra embaucher du personnel pour pouvoir assurer un service public de qualité dans les meilleures conditions. »
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  • Et le coût ? Combien va coûter ce projet au final ? Qui paye actuellement ? Et qui va payer ?
  • D.Dounezek : « Le projet Néobus est entièrement financé par le biais d’une taxe au prix du carburant, qui a été votée au congrès l’an dernier. Cette rente est exclusivement dédiée au financement du transport public terrestre du pays. Le coût du projet est estimé, au plus, à environ 50 milliards de francs CFP. »
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  • Nous imaginons que la voirie, le développement urbain vont modifier le paysage urbain et suburbain... Que veut dire TCSP (transport en commun en site propre) autrement dit pour un usager du transport en commun, qu'est-ce que ça veut dire ? Et quels en sont les déclinaisons de ce projet de transport en commun ?
  • D. Dounezek : « La phase construction a été lancée en début d’année, et l’on commence à voir des travaux un peu partout, à Nouméa et à Dumbéa. Cela va sûrement occasionner de la gêne au niveau de la circulation, mais c’est nécessaire pour que Néobus soit livré dans les délais en 2019.  Le Transport en Commun en Site Propre signifie que le bus évolue dans un espace qui lui est exclusivement réservé, donc sécurisé et sans obstacles, à l’image des trains. »
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  • (*) : vendredi 18 novembre 2016
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