jeudi 23 octobre 2025

A Actualité syndicale

Le visage de LKU reste encore vivace trois ans après son décès

Trois ans après le 20 octobre 2022, son visage reste encore vivace parmi les militants qui l’ont côtoyé de près ; le 20 octobre 2025, l’USTKE a souhaité rappeler l’héritage politique, syndical et humain de Louis Kotra Uregei dit Loulou ou LKU. Deux sobriquets qui l’accompagneront durant ses 40 dernières années. Lundi en début de soirée, l’USTKE a donné rendez-vous à son staff comprenant les membres du collège honoraire, du bureau confédéral, les secrétaires généraux de fédération, ses enfants pour se rappeler qui il était ce grand homme afin de se remémorer, se souvenir de ses instants de vie. 


L’accueil de sa famille, d’une partie de ses enfants et de ses petits-enfants s’est fait au Charley’s, lieu de retrouvailles il y a une dizaine d’années où l’on servait de bons petits plats digne de la grande restauration ouvrière et populaire ; à présent cet espace sert de lieu de réunions syndicales ou politiques ; Lundi soir il est presque 20 heures, Le Charley’s a laissé place aux souvenirs du personnage de « Loulou ». Après les mots d’accueil de bienvenue, la chorale de Tiga a entonné des mélodies en langue Nengone. Loulou avec sa voix baroque, alto pour les connaisseurs, il aimait se retrouver avec les siens pour entonner les plus beaux tapéras de l’île de Maré, de Lifou. Ces instants rappellent les moments où il se donnait à cœur joie pour jouer et aussi chanter des morceaux tahitiens avec son yukelele. En plus d’avoir une voix qui porte, son aura et sa stature fera de lui un  homme de liens, de la scène syndicale, puis de l’arène politique et l’homme d’affaire qui lui donnera une présence remarquable aussi bien localement qu’à l’échelle régionale et une représentativité forte au niveau international. 

Tout ce beau monde se faufila vers l’entrée principale de la centrale syndicale, plus précisément ils longèrent le couloir pour se diriger vers le mur du fond, un tissu aux couleurs de Tokanod cachait un grand cadre que l’on pouvait deviner. Une de ses petites-filles monta sur un escabeau et retira le voile rouge et blanc qui cachait effectivement le grand portrait de LKU. L’inscription principale au bas de ce grand cadre [avec des dimensions de plus d’un mètre de hauteur et de largeur] sur lequel il est écrit : « Nous pouvons faire aussi bien, sinon mieux que les autres ». Une formule dite comme une maxime lui appartenant à présent. Cette ambiance solennelle fût applaudie une fois que les invités ont découvert son portrait posé dans un cadre noir où il souriait fièrement à la vie, il portait une chemise blanche quand cette photo a été prise. Sa photo en grand format est posée à présent au côté du grand tableau d’Yvette Bouquet égayé de ses couleurs vives, et sur l’autre pan du mur un fond rouge vient donner de la hauteur au cadre de Pépé Bouquet qui orne aussi ce couloir principal menant à l’étage. Les gardiens de cet héritage matériel, ils veillent désormais sur ce bâtiment dans lequel un nombre incalculable de réunions, de rencontres se sont tenues. 

Marie-Pierre Goyetche, la pièce maîtresse du Parti Travailliste, a rappelé dans son discours ce que disait LKU : « Le syndicalisme ne peut pas s’arrêter à la porte des institutions. Tant que les décisions se prennent ailleurs, il faut aller les chercher nous-mêmes ». Michel Djiram, ancien salarié de l’OPT, à présent à la retraite et membre du collège honoraire, a insisté dans un courrier en s’adressant aux militants : « La faiblesse humaine existe, on n'y échappe pas à la règle, juste pour rappeler que le courage existe aussi, c'est ce que LKU nous a toujours enseigné de sa voix d'alto ». Mélanie Atapo, présidente de l’Ustke a prononcé ces mots : « Aujourd’hui, en ce 20 octobre 2025, nous ne célébrons pas seulement sa mémoire — nous réaffirmons notre fidélité à ses idéaux. À travers la pose de son portrait à l’entrée de l’USTKE, nous inscrivons son visage et son esprit au cœur même de notre maison. C’est un geste fort : dire que LKU est toujours là, qu’il veille, qu’il inspire, et qu’il vit à travers chacune et chacun d’entre nous ».

Après ce petit instant de recueillement devant le grand portrait de LKU, chaque invité a rejoint Le Charley’s où des mets préparés spécialement pour cette « pause souvenirs », soit trois ans après le décès de LKU où il fallait faire un arrêt sur pause pour mieux rebondir. 

 





Photos : Kenjy Wiwane - Marie Pierre Goyetche

 


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