Formation C.C.E.O.P. hors des murs, une deuxième tournée après Drehu
Les camarades d’Iaaï en formation syndicale sur deux jours
Conduite par Fidel Malalua responsable de la formation syndicale, une équipe du Centre Confédéral d’Education Ouvrière & Populaire s’est rendue à Ouvéa. C’est le deuxième déploiement d’une équipe de trois personnes, hors des murs de l’Ustke, tout comme à Drehu au début avril où elle s’était rendue pour donner une formation de deux jours. Cette fois-ci, c’est l’île d’Iaaï qui a été ciblée par l’équipe encadrante où une demande de formation avait été déjà formulée en 2022. C'est chose faite, puisque qu'une vingtaine de stagiaires ont participé activement à cette formation sur deux jours, les jeudi 25 et vendredi 26 mai derniers. Le premier jour était essentiellement centré sur l’adhérent, le syndiqué au sein de l’organisation syndicale. Pourquoi se syndiquer ? Pourquoi le choix de l'USTKE ? Quelles sont ses fondamentaux et les valeurs qu’elle porte ? Autre thématique abordée : L'importance de voter aux élections professionnelles qui détermine le poids syndical de chaque organisation pour l'expression sociale des salariés du privé et du public. Par conséquent, c'est au travers du résultat de ces élections professionnelles que les organisations confirment leurs légitimités représentatives au niveau pays.
Au deuxième jour de la formation, les encadrants du C.C.E.O.P ont plongé les stagiaires d’Iaaï dans l’histoire de l’Ustke, en prenant le temps d’expliquer les débuts de sa création depuis le 05 décembre 1981, et ce jusqu’à nos jours, avec les différentes phases chronologiques correspondant à des évènements qui ont forgé l'USTKE ces quarante dernières années tels que : les motions votées lors des différents congrès, avec des coopérations créées et entretenues auprès d'organisations régionales, nationales et internationales comme, les syndicats du Pacifique, la CGT etc.. Et son lien structurel avec le Parti Travailliste qu’elle a aidé dans ses débuts en novembre 2007 en lançant la dynamique d’une « alternative politique » pour répondre aux aspirations des ouvriers sur la scène politique locale.
Cette phase d’explication du lien entre le Parti Travailliste et l’Ustke a beaucoup intéressé les stagiaires, en précisant « que ces deux structures sont bien distinctes », a souligné le chef de la formation. Certains ont même posé la question : quel est le lien organique entre ces deux structures ? Et le C.C.E.O.P. de préciser encore que « dans les statuts du Parti Travailliste est mentionné, le lien fondateur et historique avec l’Ustke. Le président de l’Ustke est membre de droit au sein du Bureau politique. Et le Bureau confédéral par délégation est représenté comme un comité communal dans les instances du Parti, notamment le Directoire politique », a-t-il expliqué s’appuyant « sur une décision prise au XIIème congrès de l’Ustke en 2006 à Kowé Kara, par un vote à l'unanimité de tous les délégués présents ».
Prochainement, le CCEOP se rendra à Maré, certainement en août, pour dispenser ce même format de formation.
Questions à ...
Que retenez-vous de ces deux jours de formation ? Sachant que le premier jour est consacré à l’adhérent et le deuxième jour est principalement axé sur l’histoire du syndicat et de ses valeurs transmises au fil des années.
Thaline Konghouleux, technicienne au service économie à l’antenne de la province des Iles à Ouvéa. Elle instruit les projets économiques, et accompagne les entreprises dans leurs démarches. Dans ses rencontres avec les différents acteurs économiques, elle constate que les droits des travailleurs des îles sont bafoués : « J’ai toujours baigné dans l’esprit Ustke. Lors des piquets de grève, on faisait la cuisine. On était là lors des manifestations afin que le syndicat soit fort, on le soutenait pour faire avancer les choses. Mais, je ne maîtrisais pas le côté syndical. Durant cette formation, on ne connaissait pas certaines parties comme celles du droit syndical et le droit des travailleurs. J’ai suivi des formations sur la fonction publique, et je trouve que celle qu’on a eue du syndicat accompagne bien celle que j’ai eue avant. Je l’ai trouvée très intéressante. Maintenant, on a les bases. On sait vers qui on doit se tourner. Si demain on a des choses qui ne vont pas avec notre service ressource de la PI.L., on pourra faire appel au syndicat. Il y a aussi le fait que vous vous êtes déplacés de Nouméa pour venir jusqu’ici. C’est déjà un pas pour nous sur tout ce qu’on a appris durant ces deux jours. Personnellement, j’ai eu les réponses à mes interrogations. Merci pour ce que vous faites. Bon courage à vous, pour les sacrifices que vous faites. Vous vous déplacez jusqu’ici, vous laissez vos familles à la maison. C’est à nous de montrer que l’on peut y arriver pour ce qui concerne la représentativité syndicale. Je disais que je n’avais pas assez de bagages pour apporter nos revendications. Dans mon bureau, j’ai un gros dossier sur la fonction publique. Donc, si je vois que cela peine quelque part, je me réfèrerai aux droits des travailleurs. Maintenant, je vais faire mon travail pour aller chercher des adhérents. »
Drapi Wéa, pompier volontaire à la caserne d’Ouvéa, et également conseiller municipal à la mairie d’Ouvéa. « Par rapport à ces deux jours de formation, j’ai retenu beaucoup de choses, notamment, la plus importante : l’histoire de l’Ustke. Comment cela a été pensé au début jusqu’à aujourd’hui. Comment se syndiquer, le devoir et les droits des adhérents à l’Ustke. J’ai appris beaucoup de choses sur le combat des ouvriers. Ici à Ouvéa, on est dans notre île, on ne voit pas trop ce qui se passe en dehors par rapport aux problèmes sociétaux, sociaux. Cette formation nous a montré au travers des récits de nos formateurs, ce que beaucoup d’entre eux ont vraiment vécu pendant les conflits. Cela nous a permis de nous remettre en question et à Ouvéa, on a besoin de ça.
En tant que pompier volontaire, ma première question a été de savoir si l’on pouvait adhérer à un syndicat. Les formateurs ont non seulement répondu à cette interrogation mais ils ont également donné les coordonnées des différentes personnes à contacter notamment pour le statut de pompier volontaire.
Dans notre caserne, la plupart d’entre nous sommes des pompiers volontaires et nous faisons le même travail qu’un pompier professionnel. On travaille de jour comme de nuit, les week-ends ainsi que les jours fériés. On est toujours payé comme volontaires, nous ne sommes pas valorisés par rapport au travail que nous faisons sur le terrain. On demande aussi que notre taux horaire soit égal au taux horaire du territoire. Le nôtre est vraiment bas par rapport aux autres communes du pays ! C’est sur ces choses-là que l’on devra discuter avec nos collègues de travail, et voir avec eux pour adhérer au syndicat afin que demain, on puisse négocier avec la mairie d’Ouvéa. »
Stella Pouméli, secrétaire au service du développement à l’antenne la province des Iles à Ouvéa à la Direction Générale des Services d’Ouvéa (DGSO) : « Ces deux journées de formation étaient enrichissantes. J’ai grandi dans un milieu politique, je n’ai jamais différencié l’Ustke et le Parti Travailliste. Je pensais qu’ils ne faisaient qu’un ! Alors, que ce n’est pas le cas ! En fait, ce sont deux structures différentes. Suite, à cette formation, j’ai pu acquérir beaucoup de choses. L’Ustke est toujours actif dans les mouvements et aussi dans le droit du travail. Je suis beaucoup le syndicat quand il se bat pour l’emploi local. »
ðŸâÂA noter dans vos agendas, les prochaines formations :
ðŸâ¸08-09 juin : « Communication & Animation », au siège syndical, VDT, Nouméa (complet)
ðŸâ¸26-27 juin : « PAP, fiche de paie, mesures disciplinaires, au siège syndical, VDT, Nouméa. (complet)
ðŸâ¸03-04 juillet : « Etre adhérent » & « Stage de base », à Poindimié.
ðŸâ¸17-18 juillet : « Etre adhérent » & Stage de base », à Koné.
ðŸâ¸02 août : Délégué du personnel, à Nouméa.
S’inscrire au 27.06.54 ou par e-mail : ustke@lagoon.nc
Dernier délai pour s'inscire, une semaine avant le début du stage.