La deuxième journée (*) du XVème Congrès de l’USTKE a été marquée par le ballet des présentations des rapports de des différentes commissions et des fédérations. La dizaine de fédés, les deux commissions (femme et jeunesse) et l’Union provinciale des Iles ont tour à tour fait le bilan des trois années d’actions et de gestions. Nous vous livrons ici les grandes lignes de quelques rapports des fédés.
La fédération des Commerces & Divers est composé actuellement de 21 membres dont un secrétaire général, six adjoints et de deux trésoriers. Rémy Léanga est secrétaire général de cette fédération. Durant ces trois ans de fonctionnement, l’organisation a éprouvé la difficulté du manque de disponibilités et d’expériences des membres fédéraux. Pour y remédier, la fédération a fait appel aux bénévolats des camarades. Aujourd’hui, comme une partie des fédérations, elle doit faire face à des difficultés de fonctionnement, en particulier dans ces déplacements, ainsi les 20% de quote part ne suffisent plus. La fédération compte un peu plus de 1400 adhérents répartis dans 300 secteurs sur toute la Nouvelle-Calédonie, avec 60% de cotisants. Une centaine d’adhérents se regroupe entre la Province nord et la Province des îles. La fédération des Commerces est la plus grosse structure de notre Organisation. Sa richesse, c’est sa diversité. Au cours de ses trois ans de mandat, elle s’est longuement battue et sa représentativité est remarquée dans des groupes tels que Hayot et Carrefour. Cependant, plusieurs licenciements jugés abusifs ont été constatés, c’est le cas pour les camarades de l’APEI et un jeune agent de maîtrise kanak à Socalog. Pour la fédération, « le dialogue social est aujourd’hui un frein à l’action syndicale. »
La F.P.I.P.A. (Fédération des Personnels de l’Information, de la Presse et de l’Audiovisuel) fait partie des plus petites fédérations de notre Organisation. Cette fédération regroupe la section « Stke de NC1ère », d’une partie du personnel de NCTV, de la communication de l’USTKE, du personnel de la SCOV et un personnel des IRN. Au total, elle comprend près d’une trentaine d’adhérent. Jules Etoroï est le secrétaire général. Pour la F.P.I.P.A., « ces trois ans ont été marqués par l’arrivée de NCTV dans le paysage audiovisuel Calédonien. » La télévision du Nord qui se veut avant tout pays, vit néanmoins une évolution délicate, avec une pression constante de la direction. Depuis les dernières élections professionnelles, l’USTKE représente plus de 70% de la représentativité du personnel.
Depuis 2012, la fédération THT (Transport Hôtellerie Tourisme) n’a fait que progresser en termes d’adhérents et de représentation. A sa tête, Jean-Yves Palène, un des secrétaires généraux adjoints. La fédération compte à ce jour en moyenne plus de 400 adhérents dont 300 cotisants réguliers. L’augmentation du nombre d’adhérents est aujourd’hui d’une centaine de salariés. La structure avait présenté, « il y a trois ans un bilan qu’elle qualifie de plutôt chaotique ». Pour cette nouvelle mandature qui s’achève, la fédération s’est donnée comme base de travailler sur son développement structurel entre autres. Regroupant trois corps de métiers, elle affiche ses grandes avancées en matière syndicale. Dans le domaine du transport aérien, au sein d’Air Calédonie, elle enregistre plusieurs points positifs : le développement de la continuité territoriale, sa participation au sein des discussions pour le renouvellement de la flotte de la compagnie domestique calédonienne, la reconnaissance des employés locaux à des postes de responsabilités… A Air Calédonie Internationale, l’entreprise locale s’est engagée entre autres pour la formation de techniciens kanak aux postes à responsabilités. Dans le secteur du transport routier, la fédération constate un contraste entre les structures existantes. Ainsi, 90% des entreprises calédoniennes sont dans une situation dite de précarité. Enfin l’hôtellerie enregistre un taux de remplissage de 60 à 70%. Néanmoins, la fédération préconise plusieurs recommandations : le perfectionnement du tourisme autour des paquebots de croisière et la formation professionnelle et la promotion interne.
Tout au long de son discours, Ernest Poéta, le secrétaire général de la fédération BTP a détaillé les différentes actions de mobilisation au sein des entreprises. On notera celle menée en juillet 2013 devant le gouvernement de la N-C après que Colas ait annoncé le licenciement de 107 salariés. Le Bureau Confédéral et le cabinet Sodie Pacifique, ont pris à bras le corps ce dossier. Il était important pour la fédération de réagir et de se mobiliser face à la crise qui touchait l’ensemble de la profession. Ces trois dernières années, le BTP fait le constat d’une augmentation du nombre d’adhérents dans son domaine d'activité. Elle tire son épingle du jeu en faisant une main mise sur des secteurs clefs tenus majoritairement depuis de nombreuses années par l’USOENC. De 2013 à 2015, le nombre moyen des cotisants réguliers est de 275 adhérents. Alors qu’en 2010, après la cassure du Congrès de Ponérihouen, elle enregistrait une baisse du nombre de syndiqués.
Victor Wéjième, le porte-parole de la fédération de l’Enseignement, chargé du privé, a fait le rendu du rapport. Depuis la cassure de la fédération au lendemain du XIIIème Congrès de Ponérihouen en avril 2010, les adhérents et ses responsables se sont donnés pour mission d’aller de l’avant. L’exclusion d’un camarade suite à des propos injurieux et irrespectueux, a entraîné avec lui une poignée d’adhérents qui n’a produit aucun effet sur la fédération. L’assemblée générale du 13 mars 2013 a entériné la nomination de Franck Apock, disparu des suites d’une longue maladie en début de cette année. Le bureau et son mode de fonctionnement ont été renouvelés. Désormais, il est composé d’un seul secrétaire général pour les deux enseignements et quatre SGA pour coordonner le travail. Pour redynamiser la fédération, trois axes de travail ont été réalisés : les tournées du bureau dans l’intérieur et les îles pour rassurer les adhérents et en reconquérir d’autres, notamment le quotidien de ses sections. Enfin, la fédération s’est emparée de grands dossiers politiques comme le rééquilibrage, l’emploi local dans le secteur de l’enseignement, le projet éducatif et l’enseignement des Langues et de la Culture Kanak.
Le secrétaire général de la fédération des banques, Léonard Lalié, a évoqué assez rapidement l’historique de la création de sa fédération en insistant sur le fait que 2/3 des adhérents sont des femmes et le tiers restant est composé d’hommes. La fédération est représentée dans l’ensemble des enseignes bancaires de Nouvelle-Calédonie (BCI, Société Générale, Banque de Nouvelle-Calédonie et la BNP). Elle est composée d’une cinquantaine d’adhérents. Pour l’avenir, la fédération s’accorde à mettre aux normes statutaires les cotisations mensuelles pour chaque adhérent et faire preuve de volontariat lors des réunions ou des manifestations significatives.
La fédération des Industries & des Services est gérée par René Waikédré. Pour cette mandature, la fédération constate une diminution du nombre de ses adhérents. En nombre de cotisants, elle passe de 325 adhérents en 2012 à 270 en 2015. Elle explique que trois secteurs sont en faillites, deux sont en pleine restructuration et des licenciements ou départs non remplacés. Cependant, la fédération observe une petite remontée des effectifs à la fin de 2014 avec une augmentation de 7,5% de son effectif. Durant cette mandature, le secrétaire général et ses adjoints ont longuement misé sur la formation des nouveaux délégués. 95% de ses adhérents ont suivi les formations réalisées en sein du C.C.E.O.P. (Centre Confédéral d’Education Ouvrière). Chaque début d’année, la fédération établie une feuille de route qui marquera ses actions dans les domaines tels que l’emploi local, le rééquilibrage, la promotion, le régime de prévoyance, le départ à la retraite, la visite des usines.
(*) : vendredi 4 décembre 2015