La dizaine de grévistes de CSB ( Calédonienne de Services Bancaires ) durcissent leur mouvement de grogne.
En grève depuis le lundi 1er octobre, nos onze femmes grévistes ont monté d’un cran dans leur mouvement de protestation. Elles ont édifié leur piquet de grève devant leur lieu de travail situé en contrebas de l’hypermarché de Koutio qu’elles n’hésitent pas à le qualifier de " fort d’Alcatraz ".
Une première rencontre entre nos représentants syndicaux et la direction a eu lieu vendredi 5 octobre. " Quatre heures de négociations qui n’ont abouti à rien ", selon Fanny Feleu, déléguée syndicale STKE/CSB. Pourquoi ? " Lors de la négociation de vendredi, le directeur général et son staff s’entêtent à s’arrêter sur le premier point de notre cahier de revendication, à savoir l’emploi local et la promotion interne des salariés ", a souligné notre D.S. La section constate qu’à la suite de plusieurs réunions faites avec leur direction, leurs réclamations ne sont toujours pas satisfaites.
Les grévistes sont répartis dans trois secteurs. Le traitement de chèques et l’archivage de documents, le façonnage des chéquiers et l’éditique de documents notamment les TIP, les relevés bancaires, les factures de l’OPT… " On nous demande toujours de faire plus et toujours davantage ! En retour nous avons très peu de considération ", a soulevé Marie, une des grévistes employée à CSB comme opératrice depuis 17 ans. Sa collègue, Christelle (à droite) qui a 5 ans d’ancienneté dans cette société, elle n’a pas vu sa carrière évoluée tout comme Marie (à gauche).
Par exemple pour le façonnage des chéquiers : " on fait de la préparation c’est-à-dire qu’on fait des paquets en petits lots. On les capture, on passe tout cela à la machine. La caméra va prendre la photo des chéquiers. On vérifie et on contrôle avant que tout ceci ne soit envoyé aux banques… ", a énuméré Marie, les différentes étapes qui sont nécessaires à la confection des chéquiers locaux (le traitement informatique des fichiers de commandes envoyés par les banques, l’impression des chéquiers et l’assemblage de ces documents). Du travail, elles en ont mais ce qu’elles demandent en priorité, c’est la revalorisation de leur salaire qui peine selon elles à être augmenter depuis de nombreuses années.
A noter que les négociations reprennent ce matin dans les locaux de la direction du travail.