mardi 3 décembre 2024

A Actualité syndicale

Les principales données statistiques du programme Cadres Avenir

  • A la demande de la Fédération des Mines, Métallurgies & Carrières, le directeur de « Cadres Avenir » , Daniel Roneice a donné mardi des éléments statistiques concernant le bilan du programme de formation des 26 dernières années. Les délégués STKE de Vale NC, SLN, NMC étaient présents à cette rencontre. Constat, il manque à coup sûr une politique générale sur le volet insertion professionnelle au GIP. Pourquoi, ne pas l’ouvrir dans cet organisme de formation de l’Etat.
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  • Depuis son origine, de 1989 jusqu’au 31 décembre 2015, 1 584 personnes ont bénéficié des programmes « 400 Cadres » et/ou « Cadres Avenir ». Certaines d’entre elles ont effectué plusieurs parcours et ont donc été stagiaires à 2 ou 3 reprises. « Depuis 1998, le programme n’est plus quantifié. Il ne s’agit plus de former 400 cadres mais de former des cadres ou des cadres intermédiaires pour la Nouvelle-Calédonie leur permettant ainsi d’accéder à des postes à responsabilité », a expliqué Daniel Roneice, directeur du GIP(**) – Formation Cadres Avenir, d’où l’appellation Cadres Avenir depuis 2006. Sauf qu’accéder à des postes à responsabilité ressemble plus à un parcours du combattant notamment pour des étudiants arrivant avec des bagages (BAC +4 voire plus) dans le secteur minier. « 8000 emplois sont occupés par la branche mine, carrière et métallurgie », selon nos responsables syndicaux qui interpellent notamment les politiques sur la question du rééquilibrage et de l’emploi dans ce secteur. 139 cadres locaux ont été formés depuis 1989 uniquement dans cette branche depuis 26 ans. Si on fait le décompte, soit 5 cadres locaux formés en moyenne sur 1 an pendant 26 ans. Donc, très peu de cadres formés, compétents au vue des statistiques dans les secteurs mine et métallurgie. « On a le cas d’un homme formé (Bac +5) originaire de Kouaoua qui a travaillé au Gabon donc ayant de l’expérience. Il est chef d’exploitation à Thio. Il souhaite la mobilité mais en interne, on se bat pour qu’il reste avec nous. On fait valoir le principe du rééquilibrage, de l’emploi local au niveau de l’encadrement », a soulevé Mickaël Mapéri, délégué syndical STKE à la mine de Thio, pointant le manque de visibilité des emplois de la direction générale de la SLN. Les autres opérateurs miniers ne sont pas en reste, la même problématique est constatée par nos délégués syndicaux. « Cela fait depuis l’an 2000 que l’on demande un état des lieux des emplois », a-t-il rajouté. Cette question de la ressource humaine reste évidemment une gestion en interne pour chaque opérateur minier ou métallurgique, et ce constat «  ne facilite pas la réinsertion professionnelle pour les jeunes cadres de retour de formation de France ». D’où la mobilisation de nos responsables syndicaux sur ce sujet préoccupant, et politique en d’autres termes.
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  • L’article 4.1.2 de l’ADN (Accord de Nouméa) : « Un programme de formation de cadres moyens et supérieurs, notamment techniques et financiers, sera soutenu par l’Etat à travers les contrats de développement pour accompagner les transferts de compétences réalisés et à venir. Un programme spécifique, qui prendra en compte la suite du programme « 400 cadres » et concernera les enseignements secondaire, supérieur, et professionnel tendra à la poursuite du rééquilibrage et à l’accession des Kanak aux responsabilités dans tous les secteurs d’activités ».
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  • Principales données statistiques. Bilan de 1989 au 31 décembre 2015. 
  • Fin 2016, cet organisme de formation, comptera dans ses rangs plus de 1 600 personnes formées. Le pic le plus élevé par rapport au nombre de stagiaires par promotion est celui de 2001 où le programme avait envoyé plus de 130 stagiaires en France. A contrario, par exemple, la promotion de 2015 était composée de 57 personnes dont 51 en métropole et 6 en Nouvelle-Calédonie. En 2015, l’effectif moyen était d’environ 58 stagiaires par an. La moyenne d’âge se situe dans la fourchette des 25 à 30 ans, et le pic des stagiaires âgés de plus de 35 ans, a été observé durant la promotion de 2008.
  • Concernant la féminisation du programme, elle a progressé. Le taux est passé de 20 % en 1989 à 42 % en 2015. La proportion de femmes dans la promotion 2015 est de 51 %.
  • Les origines provinciales. La répartition entre les stagiaires originaires des trois provinces est restée à peu près stable en proportion : Sud (36 %), Nord (19 %), Iles (45 %).
  • Les origines déclarées. La proportion de stagiaires d’origine Kanak est à présent de 71 % des stagiaires partis en formation depuis le début des programmes conformément aux objectifs fixés. Les personnes qui se déclarent métisses sont classées dans la rubrique « Autres (15%)». Les stagiaires d’origine « Européens » représentent 10 %, et ceux de « Wallis & Futuna » (4%).
  • Répartition des stagiaires kanak par province d’origine : Iles (61%), Nord (23 %), Sud (16 %). Concernant le statut d’origine, la répartition par statut d’origine avant le départ en formation se découpe ainsi : les étudiants (26 %), les demandeurs d’emploi et autres (18 %), les salariés du secteur public (30 %) et les salariés du secteur privé (26 %).
  • Niveau d’étude initial. La répartition par niveau avant le départ en formation : >BAC (50 %), <BAC (6%) et 42 % des effectifs ont le BAC. Ce qui montre une augmentation de la part du niveau supérieur au BAC avant le départ en formation.
  • Etudes suivies. Concernant le domaine d’études fin 2015 : Etudes scientifiques et techniques (44 %) et autres domaines (56 %). Et les résultats fin 2015, il y avait 21 % d’échecs, 13 % de réussites partielles et 65 % de réussites. Par «  réussite partielle », on entend un arrêt volontaire d’études avec un diplôme universitaire inférieur à l’objectif initialement fixé. La mention «  échecs », utilisée depuis l’origine dans le cas de non passage en année supérieure, comprend les stagiaires en redoublement et les abondons.
  • L’insertion professionnelle. Les indications fournies se fondent sur les emplois occupés au retour de formation. Il ne s’agit donc pas d’un état établi à un moment.
  • a/Lieu de travail. Comparé à la répartition de la population active occupée par province de résidence mesurée par le recensement de 2009 (sud : 82 % - nord : 14 % - îles : 4 %), on constate que les anciens stagiaires du programme ont participé positivement au rééquilibrage en faveur des provinces Nord et Iles.
  • b/Secteur privé – Secteur public. On constate toujours un déséquilibre au profit du secteur public. 56 % des étudiants formés se dirigent vers le secteur public. 44 % vers le secteur privé. Il y a toujours un déséquilibre au profit du secteur public.
  • Répartition par secteur d’activités : Culture (3%) ; Recherche (2%) ; Social (2%), Santé (4%) ; Enseignement (7 %) ; Communes (7%) ; Provinces (21 %) ; Gouvernement ( Pas de donnée) ; Tourisme ( 1%) ; Prestation de service (7%) ; Commerce (2%) ; Transport (3%) ; Médias (6%), Banque et investissement (3%) ; Industrie non métallurgiques (4%) ; BTP (6%) ; Mines et Métallurgiques (14 %).
  • Fonctions occupées. Parmi les professions intermédiaires (37 %), figurent notamment les techniciens supérieurs et agents de maîtrise. Entrepreneurs individuels (2 %). Cadres et professions intellectuelles supérieures (61%).
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  • (*) = Mardi 19 juillet 2016.
  • (**) GIP (Groupement d’Intérêt Public)- Formation Cadres Avenir comprend "Cadres Avenir", "Après Bac Service", "Passeport Mobilité".

 



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