samedi 20 avril 2024

A Actualité syndicale

L'intersyndicale du CHT tire à nouveau la sonnette d'alarme !

Nouvelle alerte de l’intersyndicale du CHT (USTKE, FO, SMPH NC, CFE CGC) donnée le 30 octobre dernier en conférence de presse. Des lits de couloirs qui arrivent à saturation au CHT, des inquiétudes face l’ouverture prochaine du Médipôle de Koutio en raison des contraintes économiques et budgétaires. L’intersyndicale propose une taxe sur les boissons sucrées afin de générer des ressources supplémentaires concernant les dépenses de santé publique. Les personnels hospitaliers du secteur public sont prêts à travailler avec l’ensemble des acteurs de santé du pays sur ce sujet crucial, notamment avec des libéraux, les caisses d’assurances maladie et les membres du gouvernement.

Les lits de couloirs arrivent à saturation Nathalie Simon, infirmière, représentante Ustke au C.A du CHT dénonce « les conditions d’hébergement qui n’étaient pas tolérables pour la communauté soignante car on hospitalisait les gens dans les couloirs. » Des solutions pour augmenter la capacité en lit. Il y a un an, des préconisations ont été faites par l’intersyndicale et reprises en partie par la direction. « Le maintien des 15 lits du MPR basé au CHS, un service de rééducation qui a disparu.  Puis il a été remplacé par le CSSR (Centre des Soins de Suite et de Rééducation ». L’intersyndicale avait demandé que ces 15 lits soient récupérés pour permettre au CHT d’accueillir les patients dans de bonnes conditions », soutient Nathalie Simon. « Ce projet a été monté par le CHT et il n’a pas abouti jusqu’à présent », regrette notre représentante syndicale. « En plus, on doit maintenant supporter la fermeture de Centre Raoul Follereau qui va nous amputer de la moitié de ces 15 lits.» Car des diabétiques étaient aussi hospitalisés à Raoul Follereau. « Et donc, ils vont devoir trouver un espace au CHT», souligne-t-elle.

Augmentation des lits couloirs : 55 lits couloirs en 2014. De janvier à août 2015 = 55 lits couloirs.

Inquiétude face au budget prévisionnel Dr Jacques Robert, cardiologue et membre du C.A et membre du SMPH NC, «  Pour que Koutio puisse démarrer avec les capacités minimales au point de vue du personnel, matériel et organisationnel, il nous faut un budget qui soit augmenté de manière conséquente, un peu plus de 7 % en 2016 représentant l’année de transition. Et plus de 9 % en 2017 », s’appuyant sur le rapport du cabinet KPMG, « avec des analyses des conditions du démarrage et de fonctionnement de cet hôpital futur de Koutio ». « Ces chiffres ont été repris par Mr Deladrière », interlocuteur de l’intersyndicale au gouvernement, en charge du projet du Médipôle.  « Et par ailleurs ces chiffres ont été repris aussi par Mr Dunoyer de la commission santé », rappelle-t-il et en soulignant entre autres, leur difficulté à obtenir un rendez-vous avec Mme Eurisouké depuis deux mois. « Ce nouvel hôpital était prévu avec un plus grand nombre de lit mais on a réduit à l’ouverture son nombre pour pouvoir s’adapter au budget ». Le budget est prévu évolutif, selon l’intersyndicale. Une période charnière s’ouvre. L’intersyndicale demande un effort budgétaire en tenant que compte  de ses besoins et de la dette de l’hôpital. Deux boulets au pied dont « la dette de Wallis (1,7 MdF) et celle de la Cafat (2,5 MdF) ». Des investissements possibles par des mesures qui sont préconisées par l’intersyndicale : soit un mode de recouvrement qui puisse permettre à la fois l’éducation des patients et soit recueillir des produits pour mettre en œuvre l’hôpital. « On pourrait épargner 3 % en plus du taux directeur (*) si tout le monde paye instantanément les arriérés ». Difficile à obtenir ce remboursement tant que ce n’est pas tombé dans la caisse du CHT.

Taux directeur en augmentation (augmentation du budget prévisionnel) : En 2015 = 4,5 %. En 2016 =7,5 %. En 2017 = 9, 5%. Coût d’objectif : 44 MdF évalué en juillet 2009 pour une fin de chantier en mars 2015, supérieur de + 7,125 MdF  aux AP ouvertes. La situation en phase APD complémentaire (étude d’avant projet définitif). (*) = Coût du déménagement du CHT Gaston Bourret de janvier à novembre 2016 : 600 millions XPF  (réception des appareils … à l’installation des patients)

Taxe sur les boissons sucrées Pourquoi il est urgent de mettre en place cette taxe sur les boissons sucrées. Valérie Guillemin, pharmacienne, vice-présidente du SMPH NC, « Le sucre au même titre que l’alcool et le tabac conduit à une accoutumance, une addiction ». Objectif : « Modifier les comportements. Inciter les gens à consommer moins de sucre, notamment chez les enfants. La population océanienne est particulièrement exposée à cette accoutumance au sucre compte tenu des facteurs génétiques. ». Cette taxe serait la bienvenue dans le contexte actuel du pays en période de crise économique avec notamment la crise du nickel, selon l’intersyndicale. «  Elle permettrait de générer une ressource supplémentaire pour financer les dépenses de santé », précise Valérie Guillemin. Cette taxe a déjà été mise en place dans certains pays et a fait ses preuves, confère un article de l’OMS de février 2015 sur les résultats en Finlande. Ce pays nordique a mis en place cette taxe il y a 6 ans et il a divisé par 2 le nombre d’enfants obèses ou en surpoids. Cependant, « des mesures d’accompagnement  doivent être prises « le renforcement des cours d’éducation sanitaire, de nutrition e de sport dans les écoles ».

Des dépenses de santé sont croissantes alors que les cotisations sociales diminuent : - Entre 2013 et 2014 les dépenses ont augmenté de 3,5 Mds (+5 %), les cotisations ont baissé de 1,6 Md conduisant à un déficit du RUAMM de 5 Mds - Les pathologies évitables (HTA, insuffisance cardiaque, diabète, …) représentent 58 % des dépenses en longue maladie - L’obésité en N.C : 54 % de la population en surpoids dont 28 % d’obèse dans la population générale et 15 % chez les enfants - Coût annuel de l’obésité et du diabète en N.C : 7, 6 Mds  



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