Grève générale : priorité l’emploi local

La nomination du nouveau vice-recteur ajoutée la durée des conflits en cours depuis plus de 15 mois a fait réagir notre organisation syndicale. L’USTKE a appelé l’ensemble de ses militants se mobiliser, le 25 Août dernier, en faveur de l’emploi local, une revendication essentielle sur laquelle notre organisation ne cèdera pas.   Deux préavis de grève générale ont été lancés une semaine avant la mobilisation générale : - la premier préavis a été envoyé Xavier Darcos, ministre de l’Éducation Nationale. Il dénonce fermement la nomination du nouveau vice-recteur Yves Melet. « Nous sommes aujourd’hui dans des discussions qui concernent le transferts de compétence de l’enseignement secondaire qui doivent intervenir six mois après les provinciales. Nous avons fait savoir l’État que notre pays devait récupérer cette compétence et assumer celle-ci. Si nous devions la récupérer alors que celle-ci est donnée ceux qui viennent d’ailleurs ! Or nous ne voyons pas l’intérêt. Nous avons fait savoir cela Paris, et la venue de ce nouveau vice-recteur qui n’a jamais exercé cette fonction… Il ne s’agit pas de critiques personnelles mais sa nomination est contradictoire avec la démarche du transfert de compétence ! », a indiqué Gérard Jodar, lors d’une conférence de presse, le vendredi 23 Août. « L’USTKE ne défend pas les personnes, mais la compétence locale car l’USTKE refuse le carriérisme outre-mer «, a renchérit le Bureau Confédéral de l’USTKE dans un communiqué émis avant le 25 Août. La nomination de deux femmes deux postes restés vacants a fait également grincer des dents notre organisation syndicale, dont l’une serait la compagne du vice-recteur. Alors que de nombreux bacheliers pourraient postuler ces deux postes dans la fonction publique. Encore une aberration ! Donc, nous demandons une priorité l’emploi local. - le second préavis concerne les conflits qui sont en cours notamment celui de Ponérihouen Ambulance qui arrive son 17ème mois, celui du transport public Carsud (10 mois), et celui de TDF (2mois).

Accès perturbés au Lycée Jules Garnier.

Durant la journée de grève générale de 24 heures (lundi 25 Août) menée dans tous le pays, plusieurs centaines d’adhérents se sont mobilisés devant les établissements du secondaire du public et du privé. Notamment devant le lycée Jules Garnier Nouville, et celui du lycée de Pétro Attiti Rivière Salée. Peu avant midi, les policiers sont venus retirer les branches qui jonchaient au sol menant l’entrée du lycée professionnel de Nouville mais sans compter sur la détermination des militants qui ont remis deux chaises et des branches afin de bloquer nouveau les accès.

Même constat au Lycée Pétro Attiti : le personnel administratif et les élèves n’ont pas pu accéder aux locaux.

Les camarades de l’Alliance Scolaire, notamment au lycée Do Kamo (Vallée-des-Colons) ont cessé également de travailler, et ils n’ont pas accueilli normalement les élèves internes le dimanche. Même constat dans les établissements du Nord, au lycée professionnel Augustin Ty (Touho), et au lycée d’enseignement général Poindimié. Le retour la normale s’est fait dans pratiquement tous les établissements du pays le lendemain de la grève. A remarquer la présence des militants de la fédération des Banques, de la FPIPA, des camarades de la Fonction Publique STKE au piquet de grève de TDF. Bien entendu, nos hommes en uniforme étaient aussi présents mais rien de méchant ne s’est passé !

La plupart des piquets de grève de Nouméa ont été levés en fin d’après-midi, et la majorité des adhérents ont rejoint le piquet de grève de Carsud où une assemblée générale s’est tenue vers 18 heures. La plupart des responsables syndicaux ont félicité la mobilisation des militants et des sympathisants, l’un d’entre eux, a souligné la conviction et la détermination de chaque militant.