mardi 3 décembre 2024

A Actualité syndicale

Mouvement du personnel de la BCI à la mémoire de Marie-Odile

  • Très tôt ce matin (*), un mouvement de grogne d’une partie du personnel des agences BCI implantées dans le Grand-Nouméa s’est organisé devant l’agence de Ducos. Une protestation initiée contre la direction de cette banque où une employée a subi des pressions psychologiques de sa hiérarchie ces dernières semaines, « éreintantes pour elle », selon ses collègues. Elle est décédée brutalement vendredi dernier après avoir pris connaissance de sa sanction la veille.
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  • «  Nous sommes là pour soutenir les personnels de la BCI par rapport à une camarade décédée brutalement qui a été poussée à bout par sa direction. Et le chef d’agence Ducos n’a pas de cœur ! », s’insurge l'une de ses connaissances. « Nous considérons que la sanction infligée était disproportionnée par rapport aux faits reprochés. Cela a conduit à d’âpres négociations pendant un mois avec la direction qui a finalement décidée une mutation sanction ainsi qu’une rétrogradation financière, tout en sachant que son conjoint venait d’être licencié suite à la fermeture de son entreprise », indique-t-on sur le tract remis à la clientèle se rendant à l’agence. Les délégués des personnels ont tenté jusqu’au bout de faire part de leur mécontentement, de réduire les sanctions compte tenu de toutes ses années de bons et loyaux services. Mais une partie de personnel n’en démord pas, car là aujourd’hui, c’est un mouvement du personnel. Par contre dans les prochains jours, les syndicats  vont montrer leurs griffes et beaucoup de ses collègues sont indignés de cette situation.
  • «  Il y a quatre ans de cela, l’USTKE a eu à faire à un cas similaire où une agent a été poussée à bout par la direction de l’agence de Ducos. A plusieurs reprises, nous sommes descendus dans la rue. Ils ont renvoyé son dossier à la grande direction. Et aujourd’hui, c’est le cas de Marie-Odile et c’est exactement les mêmes situations. Quand ils veulent plus de la personne, on dit qu’elle est incompétente ! On l’a traité d’incompétente, Marie-Odile était sous le coup d’un licenciement. Mais avant son licenciement, ils ont dégradé son poste. Et si elle n’acceptait pas son poste, elle aurait été licenciée ! », ajoute-t-elle excédée par cette méprise. « On dit ça suffit, stop aux coupeurs de têtes car la BCI n’est pas une banque de la France ! La BCI, c’est avant tout une banque du pays ! Par son actionnariat, par sa création locale. Ça suffit, ça a  failli commencer en 2014 avec le cas de Laurie, et là on se retrouve avec la situation de Marie-Odile qui n’est plus parmi nous ! », rappelle-t-elle. « En soutien à Marie-Odile dit « Mario », en son honneur, nous sommes là devant l’agence de la BCI de Ducos. Elle a travaillé 34 ans au sein de cette banque, elle a participé à sa manière à la construction de celle-ci. Elle s'est dévouée pour sa profession », soutient l’une de ses collègues.
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  • Jeudi dernier, Marie-Odile reçoit sa sanction. Le lendemain, elle décède d’un AVC à 54 ans. Lundi, ses collègues assistent à son inhumation. Aujourd’hui (*), ses camarades protestent contre la direction de cette banque. Un tract a été distribué devant l'agence de Ducos, expliquant les faits et rappelant sa mémoire. Le mouvement se poursuit jusqu'en fin de journée, laissant libre accès à la clientèle. Mais les initiateurs de cette mobilisation ne comptent pas en rester là.
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  • (*) : Mardi 13 mars 2018

 



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