jeudi 21 novembre 2024

A Actualité syndicale

Parti Travailliste de Kanaky … réponse politique de l’USTKE

Grève générale du 04 novembre T.D.F

Mais les plus bels exemples que nous pouvons vous donner de la santé et de la crainte politique que représente l’USTKE, nous sont offerts par le Gouvernement Martin du nom de son actuel Président. 

Manifestation du 04 novembre devant le gouvernement

La politique répressive de l’État français a un temps fait passer en second plan nos opposants locaux, dont l’actuel Président du Gouvernement local qui, avec son groupe politique, en pleine campagne pour les prochaines provinciales, se décide s’en prendre ouvertement l’USTKE.

Manif devant le tribunal 22 fév 2008

Mobilisation du 22 février 2008 devant le tribunal de Nouméa

Grève Générale. 4 nov. 2008 TDF.JPG bis

Manif devant le gvnt 4 nov 2008

C’est tout d’abord une tentative de marginalisation de l’USTKE au travers du calcul de sa représentativité qui nous place, selon les statistiques officielles, en 2ème position après un autre syndicat calédonien jugé modéré et politiquement bienséant. Des résultats contestés par l’USTKE  qui après vérification avec les services concernés persistent croire en sa pôle position, même si elle n’y accorde peu d’intérêt.Malgré tout, un syndicat soit disant affaiblit par toute cette répression qui, lors de ce recensement officiel, pointe la tête du classement des centrales les plus représentatives dans le Pays... ! ?  A elle seule cette information rétablit une vérité sans cesse dissimulée par les autorités de l'Etat et leurs partenaires locaux.Mais le calcul de la représentativité répondait une exigence laquelle était contraint le Gouvernement Néo calédonien qui s’attaquait pour la première fois la question épineuse du financement des organisations syndicales, les plus représentatives, dans notre Pays. Seulement voil , comment répondre une revendication légitime et ancienne des organisations syndicales, dont celles adeptes des travaux du dialogue social, cher au Président du Gouvernement local, tout en privant ces mêmes financements au syndicat le plus représentatif dans le Pays. Un syndicat qui, rappelons le, n’a pas trouvé mieux que de sortir, en janvier dernier, la suite des affrontements de Carsud, des travaux en question du dialogue social et qui de surcroît a créé en 2007 un nouveau Parti Politique, le Parti Travailliste. Martin et ses amis dont ceux du FLNKS, avec qui il gère de façon consensuelle le Gouvernement local, a proposé en réponse, une convention, en vue de leur financement, toutes les organisations syndicales représentatives du Pays sauf  l'USTKE, écartée pour la circonstance. Le risque ainsi pris par le Gouvernement Martin de se voir condamné par les tribunaux pour discrimination et atteinte la liberté syndicale et la protection du droit syndical s’ajoute la politique répressive de l’État Sarkosien l’encontre de l’USTKE.  Une énième offensive dont l’objectif inavoué, après les condamnations l’encontre de nos responsables, était de collaborer l’asphyxie financière de notre organisation syndicale et espérer ainsi priver, la veille des échéances provinciales, le soutien du syndicat au Parti Travailliste, qu’il a créé.

Le résultat ne s’est pas fait attendre et le 04 novembre dernier, l’USTKE lança une grève générale pour « dénoncer les propositions discriminatoires, du gouvernement local, quant au financement public des organisations syndicales excluant l’USTKE. » Une grève générale bien suivie qui amena le Président du Gouvernement calédonien revoir sa copie et finalement prendre en compte l’USTKE, au même titre que les autres syndicats, dans les financements publics.

Mais la meilleure victoire de l’USTKE, en réponse tous ses détracteurs, a été sa forte implication dans la réussite du 1er Congrès du Parti Travailliste, les 14, 15 et 16 novembre dernier, Nouméa. Malgré les difficultés de toutes sortes consécutives une répression dont elle a fait l’objet, particulièrement durant cette année 2008, l’USTKE a su relever le défi, avec la mise en place d’une alternative politique, conformément au vœu émis par ses délégués, lors de son Congrès, en décembre 2006, Kowé Kara, Nouméa.

Avec une fréquentation par jour, de plus de personnes, venues de toutes les régions de Kanaky, les travaux du Congrès, soirée internationale comprise, ont vu au total la participation de plus d’un millier de sympathisants et militants acquis la cause du Parti Travailliste.

Congrès P[1].T 3

Congrès du Parti Travailliste des 14–15 et 16 novembre 2008

Un an, jour pour jour, après son Congrès fondateur, ce jeune parti s’est doté, le mois dernier d’un Président, en la personne de Louis Kotra Urégeï, membre fondateur de l’USTKE et dorénavant du Parti Travailliste. Il sera entouré d’un nouveau Bureau Politique, composé de vice-présidents et de Secrétaires généraux de l’ensemble des régions de Kanaky, d’un staff administratif et d’une représentation de l’USTKE travers son Président, plébiscité par le Congrès pour siéger dans cette instance.

Un congrès du Parti Travailliste qui a vu le soutien de participants internationaux tels que José Bové (altermondialiste), Bernard Alleton (représentant de la LCR), Jacques Fourreau (CGT), Alain Mosconi (syndicat des travailleurs corses), Patrick Farbiaz (les Verts) Xolue Antoine (représentant du Parti Travailliste en Nouvelle Zélande), Kalo Charles (Parti Travailliste du Vanuatu), Ronald Terorotua (syndicalistes du Pays Mahoi), Hiro Tefaarere (représentant politique de Tahiti). A noter également la participation militante de Corinne Perron et Yasmina Kherfi, représentantes de l’USTKE en France.

Invités internationaux

Les invités internationnaux au Congrès du parti

Un des objectifs principaux du Parti Travailliste, réuni en Congrès la mi-novembre Nouméa sera celui d’œuvrer dans l’objectif de l’indépendance de Kanaky dès 2014. Si cette ambition est la hauteur de la répression, des affronts dont ont été victime les responsables de notre organisation syndicale, ces dernières années, ces derniers mois, la véritable réponse politique de l’USTKE sera au lendemain des élections provinciales en 2009 avec l’arrivée des élus politiques du Parti Travailliste dans les institutions provinciales et au Congrès.



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