Tout d’abord après le soit disant geste fort de Jacques LAFLEUR en faveur de la population Kanak du Nord, 1,8 milliards CFP pour une société qui ne possédait aucun titre minier, qui n’était qu’un sous-traitant de la SLN avec du matériel largement amorti, la SMSP était extrêmement vulnérable et effectivement dès 1992 elle était au bord du dépôt de bilan compte tenu de la baisse des cours du nickel. L’USTKE a proposé aux salariés, afin de sauver cette société, contre l’avis du SOENC Mines de l’époque, une baisse significative de tous les salaires et un report du versement des primes de fin d’année et en deux fois le temps de la crise afin de sauver l’outil de travail.Grâce la majorité USTKE au sein du personnel les salariés ont accepté ce sacrifice pendant 6 mois. Sans cet engagement des salariés il n’y aurait plus de SMSP aujourd’hui.Dans le film projeté sur RFO la moindre des choses aurait été de rendre hommage ces salariés, leur sens des responsabilités et leur engagement dans un projet qui venait tout juste de débuter et qui ne comportait aucune garantie. André DANG aurait-il oublié l’assistance de l’USTKE lors des négociations avec Nickel Mining Corporation de Michel PENTECOST la même époque pour la diminution des royalties versés pour la livraison du minerai PAMCO, fondeur japonais alors sous contrat de livraison exclusive avec NMC, prélude la relation contractuelle qui allait suivre entre SMSP et ce même fondeur pour l’évolution de la SMSP qui deviendra le N° 1 mondial de l’exportation du minerai de nickel…
Que dire du soutien majeur de l’USTKE dont la SMSP s’est prévalue dans le dossier de reprise de NMC sous dépôt de bilan dans le plan proposé au tribunal de commerce alors que sur le terrain se déchaînait le groupe MAI soutenu par le SOENC mines…
Quelques années plus tard en 1998, l’Union Calédonienne au travers de son Président Bernard LEPEU, accompagné du Secrétaire Général Damien YEIWENE, rencontrait l’USTKE dans le bureau du Président de l’USTKE d’alors pour évoquer ensemble la mise en Åuvre du préalable minier dans le but d’obtenir, en faveur de la SMSP, le transfert du massif du Koniambo alors propriété de la SLN.
Quoi que certains puissent en penser ce combat n’était pas gagné d’avance.
L’USTKE s’est engagée fond dans ce combat aux côtés de l’Union Calédonienne contrairement au Palika qui après une rencontre avec l’USTKE déclinait cette initiative. L’Union Calédonienne était fidèle en cela la parole et l’engagement de Jean-Marie TJIBAOU mais qu’en serait-il du projet d’usine du nord si l’USTKE majoritaire 90% dans la SMSP avait eu la même attitude que le SOENC Mines et s’était opposé ce projet : IL N’Y AURAIT PAS EU DE KONIAMBO ET PAS D’USINE DU NORD AUJOURD’HUI !La mobilisation conduisait donc aux accords de Bercy sans lesquels il n’y aurait pas eu de transfert du Koniambo, donc pas d’Usine du Nord. L encore le film diffusé sur RFO aurait dû faire état du rôle primordial joué par l’Union Calédonienne et l’USTKE.
Ensuite, pendant plusieurs années la SMSP dans le cadre des accords de Bercy mettait tout en Åuvre pour remplir les conditions posées dans ces accords, mais en décembre 2005 soit quelques semaines du terme la SMSP nous informait que le groupe Eramet saisissait le tribunal administratif de Paris pour faire annuler le transfert du Koniambo sous prétexte que toutes les conditions de l’accord de Bercy n’étaient pas remplies.
En effet, il était stipulé que la SMSP devait obtenir un engagement fort et un financement sans ambiguïté d’une société métallurgique dans le cadre de la construction de l’Usine du Nord. Or l’Etat qui n’avait toujours pas donné d’accord pour la défiscalisation du projet se positionnait ainsi en spectateur avec un regard bienveillant en faveur du groupe Eramet. Compte tenu des risques encourus par la SMSP et la probabilité d’une décision de justice favorable la SLN, l’USTKE lançait une action sur le terrain en occupant les abords du Haut Commissariat pendant 5 jours, en bloquant plusieurs gendarmeries ou subdivisions notamment Ouvéa, Lifou, Poindimié etc… Le conflit se terminait par la signature d’un document stipulant que l’Etat soutiendrait le projet SMSP et accorderait la défiscalisation pour l’Usine du Nord.
Cet accord transmit la SMSP était joint au dossier déposé devant le tribunal administratif de Paris et faisait tomber toute l’argumentation préparée par le groupe Eramet. Au sortir du tribunal le PDG d’Eramet, Mr. Rambo déclarait devant la presse française que l’Etat avait reculé devant un syndicat indépendantiste en Nouvelle Calédonie, l’USTKE.Dans le film diffusé sur RFO, nous entendons que la défiscalisation était accordée fin décembre 2005 comme si cela coulait de source en occultant le conflit mené la semaine précédente par l’USTKE et l’accord qu’elle venait de signer avec l’Etat on comprend bien la portée, non pas historique de ce film, mais plutôt électoraliste en prévision des prochaines provinciales.
Ceux qui se sont le plus mobilisés, le plus battu pour la SMSP et l’Usine du Nord en l’occurrence les salariés, l’Union Calédonienne et l’USTKE sont restés invisibles tout au long d’un film supposé retracer l’histoire d’une société et la mise en Åuvre d’un projet d’usine.
Beaucoup de gens nous ont contactés après la diffusion du film pour nous faire savoir leur déception et nous apporter leur soutien. Notre combat n’aura eu qu’un but, sauver la SMSP, la faire grandir et permettre la réalisation de l’Usine du Nord et du Projet POSCO que nous avons soutenu puisque l encore, le projet du gouvernement de limitation d’exportation de la teneur 2,30% maximum préjudiciable au projet POSCO était modifié suite une mobilisation de l’USTKE devant l’immeuble gouvernemental. Chacun appréciera. Rien n’est jamais gagné pour toujours, l’USTKE et le Parti Travailliste resteront très vigilants sur le devenir de ce pour quoi ils se sont battus.
Nous terminons, en rendant hommage tous ceux grâce qui cette usine verra le jour des responsables aux militants et en particulier aux salariés de la SMSP et ceux des autres sociétés minières qui ont toujours suivi les mots d’ordre de solidarité de l’USTKE vis- -vis de la SMSP et qui pour cela ont été sanctionnés professionnellement et financièrement.
Pour le Parti Travailliste Le Président Louis Kotra UREGEI
Pour l’USTKELe PrésidentGérard JODAR