Débrayage de la section STKE devant les locaux de la Direction de l'Emploi et du Logement, le mardi 4 juillet 2023 de 10 H 30 à 11 H 20 à Ducos Le Centre, à Nouméa...
Pourquoi toute cette agitation et ce déploiement de banderoles devant les locaux de DEL (Direction de l'Emploi et du Logement) de la province sud en cette fin de matinée. Sur l'une d'elle est inscrite : " Soutien aux victimes de violence au travail ", et sur une autre banderole accrochée à une des façades de l’entrée du bâtiment : « La P.Sud est tenue de protéger les agents contre les violences. Art -24.2 : Règlement intérieur ». Le lundi 27 juin, un préavis de débrayage a été envoyé à la direction de l'Emploi et du Logement (DEL) qui l’a interpellée dans son courrier en mentionnant, " la gravité des faits concernant la violente agression verbale sur deux de nos camarades ". Ainsi, un débrayage de 50 mn a été effectué ce mardi en fin de matinée afin d’alerter, et surtout de dénoncer les faits de violence sur les lieux de travail. Peu importe sa nature, « dès qu'il y'a de la violence dans le milieu du travail, il faut le signaler tout de suite à son syndicat, à sa famille à son entourage. Ne pas rester seul avec ses comportements déviants », lance Fidel Malalua, 4ème vice-président de l'USTKE, qui est venu encourager les camarades de la section STKE de la province Sud sur le lieu du débrayage, situé en plein cœur de Ducos. Les prises de paroles se sont enchaînées. « On dénonce toutes ces incivilités et ces actes de violences commis à l’encontre des adhérents de l’USTKE », rappelle André Elia, secrétaire général de la Fonction Publique STKE. « Quand on touche à un adhérent de l’Ustke, on touche à toute l’Organisation », ajoute-t-il. Des camarades du privé sont venus soutenir leurs collègues du public. « On se rend compte qu'il y a des choses qui se sont passées. On n'a jamais rien dit. On a laissé faire où le non-dit et des passe-droits se sont installés. Et ce n'est pas faute d'avoir fait remonter les choses à plusieurs reprises. Cela fait des années que cela dure », explique Jacques, une des victimes de cette agression verbale de l'un de ses collègues. Il en a profité pour remercier les camarades venus apporter leur soutien et témoigner de leur solidarité. « On aide des personnes à trouver du travail. On reçoit des personnes qui sont déjà en difficulté. C’est déjà compliqué avec les demandeurs d’emploi, en plus entre nous les agents et avec nos directions. Je veux dénoncer cette inertie parce qu’on est fatigué de ne pas avoir d’oreilles entre nous. On a l’impression qu’on sonne la trompette dans le vide », signale Henriette, lassée de ne pas être écouter par la DEL. « Il y a un mal être. On a des adhérents qui sont malades. Ce sont des postes de catégorie D qui font des missions de catégorie C. Des postes de catégorie B qui font des missions de catégorie A. Ce sont des personnes qui sont là depuis 30 ans et on ne les reconnaît pas », tempeste Jacques Wélépane, secrétaire général de la section STKE de la province Sud, en désignant la lourdeur de l’administration, tout en pointant la réforme de la fonction publique qui n’arrange guère les choses. Ce qui est certain, c’est qu’une deuxième rencontre se tient à 16 heures ce jour pour mettre à plat cette problématique soulevée dans ce service de l’administration provinciale du sud.
Les camarades de la DEL (Direction de l'Emploi et du Logement) soutenus par des camarades venus des secteurs STKE du public et du privé lors du débrayage de la section STKE de la province Sud, le mardi 4 juillet 2023.