samedi 23 août 2025

A Actualité syndicale

Une journée de grève en soutien aux professionnels de santé en province Nord

Depuis plusieurs mois, les professionnels de santé de la province Nord (médecins, infirmiers, agents sociaux) alertent sur une dégradation grave des condtions de travail et de prise en charge des patients. Face à l'inaction persistance, l'USTKE a déposé un préavis de grève d'une journée qui a été effective, suivie hier (jeudi 21 août) sur l'ensemble des centres médicaux de soins (CMS) et dispensaires de la province Nord. Dans ce préavis, le syndicat a exigé une rencontre avec Valentine Eurisouké, la seconde vice-présidente de la province Nord, en charge du secteur santé. Cette rencontre a eu lieu le lundi 18 août. Elle a écouté les doléances des représentants syndicaux et s'est engagée à donner une suite rapidement. Malgré cette ouverture, l'USTKE par le biais de ces sections syndicales STKE actives en province Nord, a maintenu le mouvement hier (jeudi 21 août) pour " affirmer sa détermination, refuser de se contenter de paroles et exiger des actes concrets pour améliorer la situation. " 


Les personnels de santé et sociaux de la province Nord, soutenus par la section STKE/Province Nord - Fédération Fonction Publique ont communiqué sur la situation du mouvement de grève initié dans l'ensemble des CMS et dispensaires du Nord. (voir photos ci-dessous)


Pourquoi les agents de santé tirent la sonnette d'alarme ?  " Les principaux problèmes rencontrés sur le terrain : La fermeture de services médicaux essentiels, y compris les lignes d'urgence ; Le manque de personnel dans les centres médicaux et dispensaires ; L'épuisement physique et moral des soignants, souvent seuls pour gérer des situations vitales ; l'absence de dialogue avec les responsables adminisatratifs qui ignorent les alertes. "


Ce qui ne fonctionne pas dans la gestion actuelle ? " Des rencontres inefficaces : Les entretiens menés par la direction ont été mal encadrés, sans méthode claire ni respect de la parole aux agents. Le dialogue social bloqué : Le syndicat n'a reçu aucun retour officiel, montrant un refus de concertation. Le blocage prolongé : Il a fallu cinq mois et un ultimatum pour que la direction accepte enfin de discuter avec les équipes. Une réorganiation mal pensée : Un projet lancé sans consultation renforce le sentiment d'injustice. "


Une situation alarmante sur le terrain. Des soignants à bout de souffle. " Les agents de santé tiennent uniquement par conscience professionnelle, souvent au détriment de leur propre santé : des démissions en série, des arrêts maladies fréquents, une fatigue morale généralisée. Des décisions politiques mal adaptées. La télémédecine sans réseau fiable. Une pénurie de soignants non anticipée. Des médecins étrangers mal accompagnés. Un budget mal réparti, priorisant les équipements au détriment des effectifs.Des services administratifs inefficaces. Des procédures RH trop rigides. Des départs massifs de médecins : 10 depuis février 2025. Le manque de soutien réel aux équipes de terrain. Des services sociaux saturés. Les assistants sociaux débordés. Le guichet du Fonds Social presque à l'abandon. Des demandes d'aide médicale bloquées par des procédures complexes. La multiplication des dispositifs sans garantie de fonctionnement. Une politique territoriale incohérente. Des centres médicaux du Nord désertés, tandis que le Sud recrute massivement. Concentration dans le Grand-Nouméa privant les provinces de leurs forces vives. "


Ce que demandent les agents pour sauver le système. 1/ Plan d'urgence pour les métiers de la santé plus attractifs avec des logements de fonction adpatés, des procédures RH simplifiées, un meilleur équipement des centres médicaux et des solutions de remplacement rapide. 2/ Renfort immédiat en personnel médical et administratif, avec un suivi trimestriel. 3/ Création d'un espace de concertation directe entre les agents de terrain et les élus. 4/ Accès à un réseau internet fiable dans les zones reculées, indispensable pour la télémédecine. 


Le système de santé en province Nord est en danger réel. Si rien n'est fait rapidement, la rupture de service deviendra inévitable. Les agents demandent des actions concrètes et urgentes pour protéger les soignants, les patients et garantir un service public de qualité pour tous. 


 


CMS de Ponérihouen


 


Au CMS de Ponérihouen



Au dispensaire de Bélep



Au dispensaire de Canala



Au dispensaire de Canala 



Au CMS de Houaïlou 



Au dispensaire de Kaala-Gomen


 


Au dispensaire de Kaala-Gomen



Au dispensaire de Kouaoua



Au CMS de Pouébo



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