Ce matin très tôt, des banderoles ont fleuri sur les façades du FSH (Fond Social de l’Habitat) bien avant l’ouverture du siège situé aux abords du quai Jules Ferry à Nouméa. La raison principale de ce mouvement d’humeur : le manque d’iniquité vis-à-vis de la représentante STKE travaillant au service contentieux, dont la Fédération des Commerces & Divers USTKE dénonce fermement l’attitude de la responsable de ce service. Une dizaine de ses membres est venue apporter soutien et solidarité à la camarade subissant une pressions salariale en continu.
- « Stop à la pression et aux favoritismes », « Halte à la discrimination salariale », « Ral-le-bol de l’iniquité », c’est ce qu’on pouvait lire sur les banderoles accrochées sur les devantures vitrées.
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- « Ce mouvement d'humeur, c'est pour interpeller la chef de service de notre adhérente et non la direction ", prévient Landry Caet, secrétaire général de la Fédération des Commerces qui, avec des responsables syndicaux, ont rencontré la direction en fin de matinée afin d’éclaircir la situation de la camarade.
- Le point d’achoppement. Un ras-le-bol de la pression salariale que subit notre adhérente au sein du service contentieux. « En fait, cela dure depuis mon entrée dans ce service. Avec une de mes collègues, qui est partie en burn-out durant trois mois en 2018, on a monté un dossier toutes les deux qui a été déposé à la DTE. Ce même dossier a été également déposé à la direction du FSH. On a été reçu à ce sujet. Suite à cela, il y a eu une expertise de mon service. Les faits ont été relatés, ils ont été entendus et ils ont été validés. Il y a un suivi en management pour ma responsable mais malgré cela, les faits continuent », témoigne notre adhérente. Concrètement comment s’exerce cette pression psychologique ? « Je me soigne pour une maladie grave depuis 2014. Malgré cela, je continue à venir travailler ! Même si je me rends au bureau deux à trois jours par semaine. J’estime venir travailler sereinement et dans de bonnes conditions. Et là aujourd’hui avec tout ce qui se passe, je vérifie mes arrières. On me rentre dedans pour n’importe quelle raison, pour n’importe quel dossier que je gère », ajoute-t-elle mais elle n’en dira pas plus, tout en laissant les responsables fédéraux du commerce donner une suite à ce mouvement de grogne.
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- Signature du protocole de fin de conflit à la SIC
- La grève d’une partie du personnel affiliée à l’USTKE a pris fin en début de semaine (1) à la SIC (Société Immobilière de Nouvelle-Calédonie). Une intersyndicale s’était montée dès le lundi 9 septembre afin de soutenir la candidature d’un de nos adhérents au poste d’adjoint au directeur de l’agence SIC NC 500, mais en cours de route, les adhérents et sympathisants de la Cogétra et la Fédération des fonctionnaires sont retournés à leur poste de travail.
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- Seule la section STKE de la SIC a poursuivi son combat pour la promotion en interne, avec un large soutien des adhérents de Force Ouvrière. Mais cette dernière n’étant pas représentative au sein de cette société gérante d’un parc immobilier de plus d’un millier de logements, donc la section syndicale STKE/SIC est allée aux négociations avec la chargée des conflits de l'USTKE qui ont fait face à l'employeur. Ce qui a acté dans le protocole de fin de conflit et signé à 20 h 30 le lundi 16 septembre. « Il a été inscrit dans ce protocole de fin conflit, un œil bien veillant pour notre adhérent même si cela n’a pas été notifié noir sur blanc par rapport à la personne que l’on a défendu. Mais la direction a pris en compte le fait qu’il a été mis de côté par rapport aux candidatures concernant le recrutement du poste à l’agence SIC de l’Université de la Nouvelle-Calédonie. La procédure doit suivre son cours notamment vis-à-vis du comité d’entreprise, l’ouverture du poste etc … Et un entretien personnalisé sera fait pour notre adhérent. On a également insisté sur la loi sur l’emploi local vis-à-vis des kanak et le rééquilibrage », a indiqué Bress-Nell Porcheron, jeune délégué syndical STKE/SIC qui a repris le flambeau après Pierre Wajoka. « Il est vrai que la direction a sous-estimé nos revendications, et j’ai beaucoup apprécié la venue de Mélanie Atapo, la chargée des conflits au sein de la Confédération qui a insisté et rappelé que nous sommes une organisation syndicale impliquée dans la lutte indépendantiste d’où nos opinions qui peuvent paraître pour certains choquantes mais elles sont légitimes ».
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- (1) : Lundi 16 septembre 2019
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