jeudi 25 avril 2024

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Grève Générale en Province Nord en soutien aux salariés de la SOREN

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Au même moment un second piquet de grève était mis en place au quai de déchargement de Népoui devant la centrale électrique d’Enercal. La encore, plusieurs centaines de militants de l’USTKE s’étaient mobilisés pour répondre a l’appel a la grève générale dans le  Nord lancé par le bureau confédéral. Cette première journée ne donnant lieu a aucune rencontre, ni négociation les accès aux locaux de la Province Nord ont alors été bloqués dès le Mardi matin 04 Octobre. La stratégie adoptée par l’USTKE et notamment l’Union Provinciale Nord prévoyant une montée en puissance progressive du conflit au travers d’actions a donc été mise en auvre dès le second jour du conflit. Le Mercredi 05 Octobre 2005 ce sont donc trois points de blocage , mobilisant plusieurs centaines de militants qui montraient clairement la détermination  des militants de l’USTKE et de ses responsables a trouver rapidement une solution acceptable par et pour les salariés de la SOREN. C’est dans ce contexte que ce mercredi 05 octobre une délégation du bureau confédéral conduite par son Président s’est rendue sur Népoui puis sur Koné.



Les origines du conflit


La SOREN est une société de roulage, sous-traitante unique de la SLN et dont l’actionnariat est majoritairement détenu par la SODEPAR / SOFINOR émanation de l’institution Province Nord. Depuis le mois de Mai 2005 les accès de la SOREN sont bloqués par une partie des actionnaires minoritaires appelés aussi petits actionnaires. Ces derniers exigent que l’actionnaire majoritaire rétrocède les actions qu’il détient dans la société aux petits actionnaires dont une partie d’entre eux sont chauffeurs dans cette société et pour d’autres sont des membres ou responsables des tribus avoisinantes. Cette demande au demeurant légitime correspond bien en effet a la démarche voulue a l’origine lors de la mise en place des outils de développement économique comme la SOFINOR par exemple. La volonté politique étant alors d’aider puis d’accompagner les entrepreneurs Kanaks a prendre possession de sociétés telles que la SOREN. A supposer que chacune des parties au litige se trouve encore bien dans cet état d’esprit qu’est ce qui peut bien empêcher la résolution de ce conflit d’actionnaires i En fait une seule chose… l’argent, le fric, le pognon, quel que soit le nom qu’on donne a cette monnaie d’échange , le roi CFP n’a rien a envier au roi Dollar. Les conceptions de l’idéal politique et de la logique économique, du partage et de la rentabilité financière ne font pas bon ménage. Dans la logique politique et historique les petits actionnaires devraient récupérer les actions a leur valeur nominale de départ et dans la logique économique l’actionnaire majoritaire entant bien céder ses actions a un prix qui reflèterait l’évolution des profits du chiffre d’affaire et des actifs de la SOREN soit a ce jour cinq a dix fois voir plus la valeur nominale de départ. Le conflit entre actionnaires de la SOREN repose sur cet antagonisme qui sera de plus en plus fort entre vision politique et pragmatisme économique.


Et les salariés dans tout ca i


Non grévistes n’ayant pas accès a leur lieu de travail devraient-ils pour autant ne pas être rémunérés i Certainement pas. Sur un plan juridique l’employeur est tenu de payer les salaires car les employés sont toujours sous contrat de travail et ils souhaitent travailler. C’est l’employeur qui ne leur donne pas de travail et pour cause c’est lui qui est en grève. Ce cas exceptionnel et atypique doit a notre sens être traité comme tous les autres conflits. Chaque fois que des salariés bloquent une entreprise, ils ne sont pas payés. A quelques exceptions près les salariés non-grévistes sont eux rémunérés et les patrons sont toujours rémunérés. Ce qui est bon pour les uns doit être bon pour les autres. Les salariés de la SOREN doivent être payés.



C’est la revendication principale avec le maintien des emplois lors du redémarrage de la société qui a été défendue par l’USTKE depuis le mois de mai 2005. Depuis cette date des sommes forfaitaires on été versées aux salariés non-grévistes. Cependant les charges sociales n’ont jamais été payées aux organismes sociaux, pas plus que les délégations de salaire au profit des organismes de crédit ou d’éventuels bailleurs pour ce qui concerne les logements. C’est ainsi que les salariés sont désormais exclus de leur mutuelle, que des loyers sont impayés et que faute pour la SOREN d’avoir honoré les délégations sur salaire pour des crédits automobiles certains salariés déja peu rémunérés ont dû chercher de l’argent pour régler leurs traites et éviter la saisie de leur véhicule. Par ailleurs aucun de ces salariés ne peut prétendre toucher des indemnités de chômage technique car les procédures n’ont toujours pas été menées a leur terme par les responsables de la SOREN. Et pour terminer aucun de ces salariés ne peut travailler dans une autre entreprise au risque de perdre tout ses droits dans la SOREN.


Le règlement du conflit :


Mercredi 05 octobre 2005 des négociations ont débuté entre les responsables de l’USTKE et les actuels dirigeants de la SOREN et de la SOFINOR/SODEPAR en présence d’élus de la Province Nord. Après deux heures de discussions un accord a été trouvé et signé par les parties mettant ainsi un terme au conflit qui prenait jour après jour de l’ampleur sur le terrain. Cet accord prévoit le maintien des rémunérations et de l’ensemble des droits des travailleurs au sein de la SOREN. C’est dans un premier temps les garanties que les salariés au travers de l’USTKE souhaitaient obtenir. Reste maintenant a voir comment les négociations entre actionnaires vont évoluer.




 


Un grand BRAVO aux militants USTKE du Nord et a leurs responsables des Unions Communales et de l’Union Provinciale.



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