samedi 23 novembre 2024

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Appel à la mobilisation contre le licenciement abusif dâaaun Kanak à RFO Nouvelle-Calédonie

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Le directeur général de RFO a une conception de la paix sociale toute personnelle. Non content de ne pas chercher à éviter les tensions il souffle sur les braises même froides.


La dernière de ses idées a été de proclamer le licenciement dâaaun cadre technique Kanak, pour des motifs qui nâaaen sont pas. Une altercation au cours dâaaune grève, à lâaaextérieur de lâaaentreprise, liée à une provocation des non grévistes sur un piquet de grève, après 6O jours de blocage de la station RFO Nouméa, pour cause de refus de négociation de la Direction, et voilà que le dernier Kanak rentré chez lui après des années dâaaétudes devient le bouc émissaire de toutes les tensions qui perdurent entre les communautés. Il est accusé de « violence physique » par le secrétaire du CE, qui obtient le soutien de ses « camarades » pour justifier de cette affirmation en justice et Rock Haocas est condamné par le tribunal de Nouméa sur les simples déclarations verbales de ses accusateurs. Il aura beau soutenir jusquâaaau bout ne pas avoir frappé ce salarié, rien nâaay fera.


Le directeur général décide alors de lui appliquer la double peine et de le licencier. Le verdict public est pourtant tombé un an après les faits et pendant toute lâaaannée qui a suivi, Rock Haocas nâaaa jamais eu la moindre altercation avec personne, ce qui nâaaest pas le cas de son accusateur !


La station de radio et de télévision de RFO Nouvelle Calédonie se trouve ainsi placée, de nouveau, au bord de lâaaexplosion sociale, par lâaaobstination de son Directeur général à raviver les cendres dâaaun conflit vieux dâaaun an.


En Nouvelle Calédonie, où ce directeur général a déjà laissé pourrir la grève pendant 104 jours avant de se décider à négocier avec les Kanak en 2004, lâaaambiance est au règlement de comptes permanent et câaaest une fois de plus la minorité Kanak qui en fait les frais.


La Direction de RFO et le PDG du groupe France télévision son employeur, voudraient-ils aller contre le cours de lâaaHistoire, en rejetant de leur pays des salariés de RFO, chaque fois quâaails y sont trop qualifiés par rapport à dâaaautres tout en parlant « dâaaintégration » et « de respect des minorités » au sein du groupe i


Sâaaagirait-il dâaaune nouvelle politique mise en place par le PDG du groupe France Télévision i Cette nouvelle direction de RFO envisagera-t-elle de briser la vie de ceux qui rentrent chez eux, chaque fois quâaails seront désormais plus diplômés que ceux qui sont déjà installés i


Si lâaaon devait virer tout ceux qui, à RFO Nouméa, on été pris dans des altercations pendant des mouvements de grève, depuis la création de RFO Nouvelle Calédonie, on se demande sâaail resterait encore suffisamment de salariés dans la station pour assurer la réalisation dâaaun journal télévisé !


Face à cette injustice flagrante, lâaaUSTKE appelle toutes les associations et tous les organismes qui luttent contre la discrimination dans ce pays à la soutenir dans son combat pour la réintégration de ce Kanak, injustement licencié. Un préavis de grève est déposé en Kanakyâa¦


En France, sur lâaaaffaire du CPE, on entend parler maintenant dans les médias de lâaaéventualité dâaaune « grève interprofessionnelle ». La « grève générale » aurait-elle disparue du vocabulaire des journalistes transformés lâchement en haut-parleurs de la résignation i LâaaUSTKE, elle, ne changera pas sa rhétorique, et elle appelle à la solidarité tous ceux qui partagent ses valeurs de justice et de courage.


  • USTKE : Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités

CSA : Confédération des Syndicats Autonomes


Contact : ustke@lagoon.nc


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