Le 5 juin 2006, les peuples et les nations du monde entier célèbreront la journée internationale de lâaaenvironnement.
LâaaUSTKE appelle la population calédonienne à manifester ce jour là à Nouméa contre le projet dâaausine Goro Nickel du groupe canadien INCO.
Ce projet est une menace dangereuse pour lâaaavenir écologique et social de la Nouvelle-Calédonie.
Quand on sait que lâaaîle comporte la plus grande réserve mondiale de nickel recensée à ce jour, on comprend mieux les enjeux politico-financiers quâaaelle suscite.
Aujourdâaahui, la Nouvelle-Calédonie, en tant que troisième producteur mondial de nickel, produit pour lâaaexportation 12% du nickel utilisé sur le globe et recèle 30 à 40% des réserves mondiales. La consommation de ce métal augmente de 4 à 5% par an et lâaaouverture progressive du marché asiatique laisse présager la poursuite, voire lâaaexplosion de cette progression.
Les requins de la finance ont depuis longtemps repéré ces réserves bien placées au bord de la mer qui pourraient bientôt faire de la Nouvelle-Calédonie le premier producteur mondial de nickel.
Mais lâaausine chimique de Goro Nickel que le président de la Province Sud a décidé de faire construire au mépris des conseils coutumiers des tribus et de lâaaenvironnement, est une bombe écologique pour tout le territoire.
Les appétits financiers dâaaINCO ne peuvent justifier :
· une pollution massive du lagon par le rejet de métaux lourds et de produits toxiques à des niveaux interdits par toutes les conventions internationales
· le rejet dans lâaaatmosphère dâaaoxyde de soufre et dâaaazote au-delà de normes autorisées
· le stockage de déchets non sécurisés qui contamineront les nappes phréatiques
· une pollution de la baie de Prony, sanctuaire des baleines
Les actions menées jusquâaaà présent par les chefferies kanakes et le Caugern (Conseil autochtone pour la gestion des ressources naturelles en Kanaky) pour sâaaopposer à ce projet et informer la population (manifestations pacifiques distributions de tracts) ont été violemment réprimées par les forces de lâaaordre francaises avec des escadrons de gendarmerie arrivés en renfort de Paris après les manifs anti-CPE. Une violence et des interventions musclées quâaaon nâaaavait pas revu depuis la signature des accords de Matignon en 1988.
LâaaEtat francais brille ici par ses habitudes de répression et de mépris du peuple kanak et des autorités coutumières.
Il nâaaest pas acceptable que les droits du peuple kanak et lâaaavenir des générations futures soient bafoués par un ordre colonial dâaaun autre temps aux services dâaaintérêts privés.
Il nâaaest pas acceptable de sacrifier lâaaavenir de la planète pour remplir les poches dâaaactionnaires sans scrupule.
Nous demandons à tous ceux qui nous soutiennent dans notre combat pour faire respecter les droits à un environnement sain et à la démocratie de nous faire parvenir un communiqué de soutien que nous lirons haut et fort lors de notre manifestation à Nouméa lundi 5 juin 2006.