jeudi 25 avril 2024

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Syndicats et partis politiques apportent leur soutien a la lutte contre le projet Goro Nickel

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COMMUNIQUE DE L'UNION GENERALE DES TRAVAILLEURS MARTINIQUAIS


Fort de France le 31 mai 2006


Les capitalistes sont en passe aujourd'hui de détruire notre planète pour réaliser toujours plus de profits et les Etats impérialistes comme la France et les Etats-Unis ne reculent devant rien pour leur permettre de mener a bien leurs projets criminels.


Pour ses mêmes raisons une grande partie des terres en Martinique est polluée pour de nombreuses années par le chlordécone, un insecticide ultra-toxique strictement interdit en France depuis 1990 et utilisé encore récemment dans l'agriculture par les grands propriétaires fonciers avec la bénédiction des représentants de l'Etat francais.


L'Union Général des Travailleurs de Martinique dénonce fermement et une fois de plus l'hypocrisie de l'Etat colonial Francais par l'intermédiaire de son président Jacques CHIRAC, qui lors du sommet mondial du développement durable de Johannesburg, se présentant comme grand défenseur de l'environnement, déclarait :"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus a se reconstituer et nous refusons de l'admettre" a et aujourd'hui n'hésite pas a réprimer violemment le peuple kanak en lutte pour la protection et le respect de son environnement.


Le combat pour l'environnement est celui de tous ; il y va de la survie de notre planète.


Nous devons mener la lutte partout dans le monde contre ces véritables assassins de l'environnement que sont les capitalistes les multinationales et le système néolibéral qui les soutient.


L'Union Général des Travailleurs de Martinique apporte son soutien total au peuple kanak en lutte contre le projet d'usine Goro Nickel du groupe canadien INCO qui, s'il se réalise, portera un coup mortel a l'environnement écologique, social et sanitaire du peuple Kanak.


Patrick DORÉ


Secrétaire général de l'UGTM



COMMUNIQUE DE NOEL MAMERE


Chers amis


Je ne peux être parmi vous ce 5 juin, journée internationale de l'environnement, pour manifester a vos côtés contre le projet d'usine Goro Nickel du groupe canadien INCO.


Pour avoir rencontré une délégation de l'USTKE a Paris je mesure la folie de ce projet et les risques qu'il fait courir a l'environnement et a la population. Le nickel est une matière première qui aiguise les appétits des sociétés transnationales plus enclines a corrompre les autorités locales qu'a se préoccuper de la protection des populations. Vous avez raison de dire qu'il s'agit d'une bombe écologique que vous refusez dans une immense majorité. Je ne comprends pas l'attitude du président de la province sud qui a donné son autorisation a un projet aussi dangereux. Derrière Goro Nickel se cachent de vieux réflexes néo-coloniaux qui méprisent les droits du peuple kanak et l'avenir des générations futures.


Vous avez raison de vous battre et je vous aiderai avec José et mes amis par ce que vos vies et celles de vos enfants valent plus que leurs profits.


Bien a vous


Noël Mamère


Député Vert de la Gironde



COMMUNIQUE D'OLIVIER BESANCENOT


Message de soutien a la manifestation du CAUGERN a 5 juin 2006


Experts et contre-experts se suivent sur le territoire pour étudier les rejets envisagés par INCO dans le lagon et dans l'air comme sur le stockage terrestre des déchets. Quelles que soient les formules employées il en ressort qu'aucune certitude ne peut être établie aujourd'hui sur les conséquences de la mise en auvre sur le territoire du procédé hydrométallurgie proposé par INCO a Goro.


Tous les experts s'accordent pour dire que le procédé d'exploitation des latérites d'INCO ne serait pas autorisé aujourd'hui dans un pays développé qui respecte les normes environnementales en particulier dans la métropole coloniale.


Le gouvernement actuel, comme celui de Lafleur hier, tous deux affiliés a l'UMP malgré leurs animosités réciproques soutiennent que le principe de précaution en matière d'environnement consiste a « obliger » tout industriel a prendre des mesures de limitation de la pollution prévue au cas où elle s'avérerait trop importante. En métropole, comme dans le reste de l'Europe, obligation est faite a l'industriel de ne pas attendre la pollution prévisible pour éliminer le risque. Mais dans cette colonie qui a été pillée, polluée et défigurée depuis plus de 150 ans le principe de précaution s'applique a l'envers : ce n'est pas on évite la pollution , mais quand elle se produit, on « incite » l'industriel a la limiter.


Les populations kanaks qui tirent leur richesses de l'équilibre entre l'exploitation et la préservation de la terre, de l'eau et de la mer ont raison d'exiger que l'usine ne soit pas construite avant que des études sérieuses certifient les procédés mis en auvre pour éviter les pollutions du manganèse ou du chrome hexavalent dans le lagon, du dioxyde de soufre dans l'atmosphère et des autres déchets toxiques solides sur terre.


La LCR soutient l'exigence de l'USTKE et de toutes les autres organisations réunies dans le CAUGERN de suspendre la construction de l'usine de Goro tant que n'auront pas été menées a bien a par un organisme indépendant - toutes les études environnementales sur ce nouveau procédé d'exploitation du nickel. La position de la province Sud est claire : tant qu'il n'y a pas de pollution avérée, il faut aller de l'avant. C'est l'une des conclusions de Fabrice Colin, expert de l'IRD commandité par INCO : « pourquoi penser que les choses vont aller au pire i Il faut d'abord le démontrer ». Nous ne sommes pas d'accord avec la démarche, c'est l'inverse du principe de précaution. Poser la question, c'est envisager une réponse positive, et si nous ne pensons pas que tout va systématiquement au pire nous envisageons cette hypothèse et exigeons qu'elle soit réfutée scientifiquement.


Nous refusons de faire preuve d'une attitude béate. L'histoire récente de cette terre, c'est son exploitation par des colons qui ont tiré un profit personnel de la défiguration du caillou comme ils l'appellent péjorativement, la destruction de l'ecosystème d'une bonne partie du littoral et les tribus entières spoliées de leurs moyens de subsistance et du cadre de vie permettant leur équilibre.


Enfin, et c'est fondamental aussi, la richesse du sous-sol de Kanaky est un atout essentiel pour la formation demain et le développement ensuite d'un état indépendant. L'exploitation des ressources au Sud n'est pas prévue pour durer plus de cinquante ans si elle ne permet pas un développement durable du pays si elle ne laisse pour des siècles qu'un lagon défiguré, pollué, sans faune ni flore, elle ne peut être acceptée.


Les générations futures de kanaky ont droit a un autre avenir, vous y travaillez. La LCR soutient ce juste combat pour que l'indépendance, demain, soit celle d'un peuple libre disposant encore des ressources terrestre et maritimes nécessaires a une vie digne.


Olivier BESANCENOT - ¨porte parole de la LCR.



COMMUNIQUE DE M'BAIREH LISETTE DU CONSEIL MUNICIPAL DE FOSSES


Motion de soutien au Peuple Kanak


Conseil Municipal de Fosses a 31 mai 2006 a


M'Baïreh LISETTE


Le 5 juin 2006, les peuples et les nations du monde entier célèbreront la journée internationale de l'environnement.


Ce même jour, nombreux seront les manifestants calédoniens a Nouméa contre le projet d'usine Goro Nickel du groupe canadien INCO.


Ce projet est une menace dangereuse pour l'avenir écologique et social de la Nouvelle-Calédonie.


Quand on sait que l'île comporte la plus grande réserve mondiale de nickel recensée a ce jour, on comprend mieux les enjeux politico-financiers qu'elle suscite. Aujourd'hui, la Nouvelle-Calédonie, en tant que troisième producteur mondial de nickel, produit pour l'exportation 12% du nickel utilisé sur le globe et recèle 30 a 40% des réserves mondiales. La consommation de ce métal augmente de 4 a 5% par an et l'ouverture progressive du marché asiatique laisse présager la poursuite, voire l'explosion de cette progression.


Les multinationales du secteur ont depuis longtemps repéré ces réserves bien placées au bord de la mer qui pourraient bientôt faire de la Nouvelle-Calédonie le premier producteur mondial de nickel.


Mais l'usine chimique de Goro Nickel que le président de la Province sud a décidé de faire construire au mépris des conseils coutumiers des tribus et de l'environnement, est une bombe écologique pour tout le territoire.


Les appétits financiers d'INCO ne peuvent justifier : · une pollution massive du lagon par le rejet de métaux lourds et de produits toxiques · le rejet dans l'atmosphère d'oxyde de soufre et d'azote · le stockage de déchets non sécurisés qui contamineront les nappes phréatiques · une pollution de la baie de Prony, sanctuaire des baleines


Les actions menées jusqu'a présent par les chefferies kanakes et le Caugern (Conseil autochtone pour la gestion des ressources naturelles en Kanaky) pour s'opposer a ce projet et informer la population (manifestations pacifiques distributions de tracts) ont été violemment réprimées par les forces de l'ordre avec des escadrons de gendarmerie arrivés en renfort de Paris après les manifs anti-CPE. Une violence et des interventions musclées qu'on n'avait pas revues depuis la signature des accords de Matignon en 1988.


L'Etat brille ici par ses habitudes de répression et de mépris du peuple kanak et des autorités coutumières.


Il n'est pas acceptable que les droits du peuple kanak et l'avenir des générations futures soient bafoués par un ordre colonial d'un autre temps aux services d'intérêts privés.


Il n'est pas acceptable de sacrifier l'avenir de la planète pour remplir les poches d'actionnaires sans scrupule.


C'est dans cet esprit que je vous demande d'approuver la motion suivante


Motion sur la Loi sur l'égalité des chances


Conseil Municipal de Fosses a 31 mai 2006 a


M'Baïreh LISETTE


« Considérant :


- Les risques d'atteinte aux équilibres naturels causés par une pollution massive du lagon par le rejet de métaux lourds et de produits toxiques par le rejet dans l'atmosphère d'oxyde de soufre et d'azote, par le stockage de déchets non sécurisés qui contamineront les nappes phréatiques par une pollution de la baie de Prony, sanctuaire de baleines


- que nul profit ne peut justifier de ne pas respecter les droits a un environnement sain et a la démocratie


- que les chefferies kanakes et le Caugern (Conseil autochtone pour la gestion des ressources naturelles en Kanaky) ont légitimement le droit et le devoir de délibérer de tout ce qui a trait a l'intérêt a la collectivité


Le Conseil municipal de la ville de Fosses inquiet des conséquences environnementales et sociales sur la population kanake :


- demande un moratoire du projet d'usine Goro Nickel du groupe canadien INCO.


- demande l'ouverture d'un débat public sur la gestion des ressources naturelles impliquant la pleine participation des collectivités locales et des populations Kanakes



COMMUNIQUE DU MOUVEMENT DES INDIGENES DE LA REPUBLIQUE


Le Mouvement des indigènes de la république soutient le peuple kanak


Le 5 juin prochain, a l'appel de l'USTKE, la population calédonienne manifestera a Nouméa contre le projet d'usine Goro Nickel imposé par le président de la Province Sud pour satisfaire les appétits financiers du groupe canadien INCO, au mépris des conseils coutumiers et des tribus. Cette usine chimique aura pour conséquences la pollution massive du lagon par le rejet de métaux lourds et de produits toxiques a des niveaux interdits par toutes les conventions internationales le rejet dans l'atmosphère d'oxyde de soufre et d'azote au-dela de normes autorisées le stockage de déchets non sécurisés qui contamineront les nappes phréatiques et la pollution de la baie de Prony, sanctuaire des baleines.


Les chefferies kanakes et le Conseil autochtone pour la gestion des ressources naturelles en Kanaky ont tenté de s'opposer pacifiquement a ce projet. Ils n'ont eu pour toute réponse que la violence de la répression qui a atteint un niveau inégalé depuis la signature des accords de Matignon en 1988.


Le Mouvement des indigènes de la république dénonce vigoureusement la répression et l'arrogance coloniale qu'oppose la république aux revendications du peuple kanak, cette même répression et ce même mépris auxquels se sont heurtés les habitants des quartiers populaires qui se sont révoltés en octobre-novembre 2005.


Votre combat contre l'ordre colonial est le nôtre. Vive le peuple kanak !


MIR


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