C.S.T.M - S.A.A.G - S.A.P - TIA MOANA - U.S.T.K.E - U.S.W.F - U.T.G - UVOIMOJA
1er Aout 2007
Monsieur le Président,
Ce qui se passe à RFO Nouvelle Calédonie et qui vous est présenté depuis Paris comme une somme de comportements irresponsables voire violents ne peut continuer à supporter un jugement qui ne se fonde que sur les appréciations de ceux qui créent les problèmes aggravant la situation en permanence et voulant en rendre responsables leurs victimes : les Kanak qui sont maintenus dans la précarité ou, pour les quelques uns qui ont été recrutés à la suite des accords 400 cadres ne bénéficient presque jamais dâaaavancements quand dâaaautres salariés non Kanak en bénéficient en moyenne tous les 3 ans. Il vous suffit de regarder les résultats des commissions paritaires en regard de lâaaeffectif, simplement sur les 3 dernières années et vous serez édifié.
Savez-vous Monsieur le Président que lorsquâaaun Kanak est concerné par un recrutement il pose généralement problème au sein de la station i
Savez vous Monsieur le Président que lorsquâaaun Kanak est concerné par une sanction disciplinaire, elle est toujours plus lourde que celles qui sont infligées aux autres salariés non Kanak de RFO pour les mêmes fautesi Il suffit là aussi de vous faire communiquer le bilan des sanctions et des motifs pour faire un constat de faits car il ne sâaaagit pas là de simples propos rapportés.
Savez vous Monsieur le Président, que le « rééquilibrage » a été quasiment inexistant depuis la signature des accords de Nouméa, dont il vient d'être encore réaffirmé, très récemment, qu'ils doivent être respectés dans le pays i
Savez vous que la dernière réponse que vos représentants à RFO ont trouvé pour tenter de ramener "la paix sociale" dans la station depuis qu'ils ont jugé bon de renier leur engagement pour le recrutement d'une salarié Kanak travaillant pour RFO depuis plus de 10 ans c'est de convoquer chaque adhérent de l'USTKE envisageant de leur infliger une sanction de 7 jours de mise à pied, parce qu'ils réclament le simple respect des engagements pris par lâaaEtat et la direction de RFO! Le droit de grève serait il lui aussi, désormais remis en cause par RFO en Nouvelle Calédoniei
Depuis la Nouvelle Calédonie, on attend, Monsieur le Président, de voir si vous allez continuer à simplement écouter ce que vous disent vos directeurs à RFO, ou si vous allez venir voir vous-même, ce qui se passe chez nous. Car si vous décidez de venir, vous pourrez constater vous-même, que les Kanak ne sont ni des fous ni des inconscients ni des personnes méprisant nos publics. Bien au contraire, Ils voudraient bien que nos publics soient considérés comme existant au-delà du péage de Nouméa.
Par ailleurs aucun Kanak nâaaa pu oublier que le sang a coulé pour que les accords de Nouméa puissent exister. En conséquence rien ne devrait sâaaopposer au recrutement dâaaune salariée Kanak qui donne satisfaction depuis plus de 10 ans et qui nâaaest justifié par un pseudo bilan de compétences interne âa¦. Pratique là encore spécifique à RFO NC. Et si elle a besoin dâaaun ajustement sur ce poste, la Formation professionnelle est là pour lâaaaider, une fois recrutée, comme elle le fait tout au long de lâaaannée pour tous les personnels afin de leur permettre dâaaaméliorer leurs compétences sur les postes quâaails occupent en CDI !
Si vous venez en Nouvelle Calédonie, Monsieur le Président, nous ne doutons pas que vous serez choqué par ce que vous découvrirez et par les propos que vous pourrez entendre à lâaaencontre de ces salariés Kanak, traités entièrement à part, qui ne demandent pourtant quâaaà travailler dans leur pays et qui ne sont pas moins qualifiés que beaucoup dâaaautres à RFO, recrutés sans bilans de compétences internes et sans diplômes particuliers mais récemment installés sur cette terre, millénaire pour les Kanak ! La aussi faites vous donc donner les profils des salariés de la station et vous verrez !
Dans l'attente d'une réaction de votre part, et de la mise en Åauvre dâaaune véritable lutte contre la discrimination qui sévit à RFO NC à lâaaencontre des Kanak , nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l'expression de nos sentiments distingués.