samedi 20 avril 2024

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Une délégation au ministère de l'Intérieur

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Des officiers de police nous ont rapidement signifié que le ministère acceptait de recevoir une délégation de 6 personnes.


La délégation comprenait 2 représentants de l'USTKE, un représentant de l'AISDPK (Association d'information et de soutien aux droits du peuple kanak) , un représentant de la CGT, un représentant de la CNT, et Yves Salesse (membre du Conseil d'Etat et représentant des collectifs unitaires antilibéraux).


Nous avons été recus par Monsieur Jevakhoff, directeur adjoint de cabinet de Madame Alliot-Marie, accompagné par le responsable chargé des DOM-TOM, celui chargé des questions de sécurité et la responsable chargée des relations avec la presse.


Nous leur avons fait part de notre indignation quant aux méthodes policières utilisées contre les adhérents de l'USTKE et l'emprisonnement des 15 syndicalistes. Nous avons insisté sur la dimension scandaleuse et inacceptable de cette répression en citant des exemples de violence sur des familles de coups sur des mineurs d'arrestations brutales quotidiennes... Nous avons demandé pourquoi le GIPN a tenté a plusieurs reprises d'arrêter le président de l'USTKE.


Il nous a été répondu que tout était parti de l'occupation d'une usine (sic), et que Gérard Jodar a recu une convocation a laquelle il n'a pas répondu. Nous avons rétorqué que l'entreprise n'avait jamais été occupée, qu'a aucun moment la liberté de circuler et de travailler n'avait été entravée, et surtout que Gérard Jodar n'a jamais recu de convocation, il n'a donc aucune raison de se rendre a la police.


Nous leur avons conseillé de mieux se renseigner pour bien prendre la mesure de ce qui est en train de se passer a Nouméa. Les méthodes répressives ne font qu'aggraver le climat social et menacent dangereusement la paix civile.


Ils nous ont dit que les arrestations et les emprisonnements sont des décisions judiciaires mais que s'ils avaient connaissance de « bavures », ils enverraient « l'inspection générale » pour enquêter sur la police et la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.


Nous leur avons rappelé que la solution se situe dans des négociations entre Véolia et l'USTKE et que cette solution n'est pas envisageable si le président de l'USTKE est menacé de la sorte et si des syndicalistes sont en prison. Nous leur avons demandé d'agir, puisqu'ils en ont le pouvoir et l'influence, en faveur de cette solution et de faire cesser la répression policière.


L'entrevue a duré plus d'une heure trente. Nous espérons voir rapidement ses effets...


Nous restons de toute facon mobilisés et vigilants.


Nous nous réunissons demain pour organiser les prochaines actions a Paris.


Corinne Perron


http://solidaritekanaky.org


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