jeudi 25 avril 2024

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"NOU PA DAKO"

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Après 2 jours de présence de Marie-Luce Penchard, Secrétaire d’Etat chargée de l’outre mer, sur le sol de Kanaky, les pratiques des Groupes d’Intervention de la Police Nationale réapparaissent. Des procédés que nous avions fortement dénoncé déja , a l’occasion de  l’attaque du piquet de grève Carsud, le 17 janvier 2008. Les heurts qui suivirent sont a l’origine de la condamnation a 12 mois de prison dont 3 fermes du président de l’Ustke, Gérard Jodar.



La manifestation pacifique du collectif le 28 juillet dernier a été écourtée dès le matin par les forces de répression qui ont chargé manu militari les 600 personnes présentes. Une agressivité particulière malgré la présence, des coutumiers des élus politiques des mairies ou du Congrès et des syndicalistes dont Rosine Streeter.
Les journalistes présents n’ont pas été épargnés. L’un d’entre eux a même subit une agression physique, probablement parce que Kanak et responsable de la seule radio indépendantiste dans notre Pays. Les appels au calme du Président du Parti Travailliste, élu de la Province des îles au Congrès ont évité que la situation ne tourne en affrontements.



Ces agissements qui n’ont pas d’équivalent en France métropolitaine, se sont radicalisés ce mercredi 29 juillet, avec une intervention musclée et soutenue, sur des militants Ustke qui s’étaient positionnés proche du siège du gouvernement. La brutalité des membres du GIPN en particulier s’est traduite par des tabassages et arrestation de militant, qui pourtant n’ont opposé aucune résistance.


Alors que Marie –Luce Penchard était au Nord et aux îles les cow boys du GIPN,  principalement des locaux, s’en donnaient a caur joie a Nouméa, loin des caméras et du regard de la représentante de l’Etat, allant même jusqu’a frapper a terre le Vieux Maki Wéa, retraité originaire d’Iaaï, adhérent de l’Ustke.
L’intervention dangereuse ensuite avec un vaporisateur de liquide neutralisant, sur des camarades au volant de leur voiture circulant en ville est scandaleuse. Le carambolage qui suivit occasionna des dégâts matériels sur leur véhicule dont les chauffeurs ont été aveuglés et asphyxiés.
Un comportement du GIPN qui confirme l’absence de maîtrise et de sang froid de la part de ses membres. 



La politique de la France dans notre Pays n’a rien a voir avec l’image paradisiaque que les représentants successifs de Sarkozy et leur représentation locale s’évertuent a vouloir donner en exemple aux Pays du Pacifique.
La répression systématique et l’élimination du débat politique des responsables syndicaux de l’Ustke, a la veille de l’échéance 2014, sont le fruit d’une véritable politique coloniale de l’Etat Francais en Kanaky malgré son engagement dans les Accords politiques.


Aussi le Bureau Confédéral de l’Ustke, réuni ce mercredi 29 juillet interpelle le Président de la République Nicolas Sarkozy sur les méthodes policières violentes exercées en Nouvelle Calédonie et particulièrement la bestialité gratuite du GIPN contre les militants de l’Ustke que nous dénoncons fortement. La persistance de ses pratiques illégales encouragée par la représentation locale de l’Etat est source de tension dont les conséquences relèveront de sa responsabilité.



Le Bureau Confédéral appelle également les Etats du Pacifique présents en Kanaky a interpeller le Ministre des affaires étrangères Francais Bernard Kouchner, sur la politique répressive menée par la France dans notre Pays contre des syndicalistes.   


Le BC rappelle a la Secrétaire d’Etat chargée de l’outre mer que Dassonville, Haut-commissaire de la république en Nouvelle Calédonie, est le principal responsable de la dégradation du climat social en cours et que nous condamnons sa forte implication dans la répression organisée contre l’Ustke et surtout dans les poursuites ayant entraîné l’arrestation de nos camarades dont notre Président Gérard Jodar. Nous lui attribuons également une part de responsabilité importante dans le pourrissement du conflit Aircal.

En conclusion nous lui réaffirmons notre profond désaccord, s’agissant de la politique de son représentant local, dans un langage que la guadeloupéenne d’origine qu’elle est, ne manquera pas de comprendre : « Nou pas dako » 
                                                                                                         



Nouméa, le 29 juillet 2009


                                                                              
Le Bureau Confédéral


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