jeudi 25 avril 2024

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Si y'a pas toi, y'a pas moi !

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Pour la droite coloniale l'expression "Si y'a pas toi, y'a pas moi" prend une autre dimension que celle de l'altérité, une dimension réactionnaire et populiste prenant le projet de destin commun en otage pour annihiler toute forme de contradiction sociale et mettre un cache misère sur les stigmates d'une situation coloniale. Une manifestation qui rassemble les troupes de la droite coloniale organisée dans la plus grande spontanéité par le medef, les élus de la droite coloniale et de leurs supplétifs kanak. Concernant les supplétifs kanak nous avons pu lire, entendre les circonvolutions incompréhensibles de ce cher président de la province Nord, avec le culot de donner des lecons de démocratie aux Fidjien, alors que chez lui croupissent des prisonniers politiques. Dans le même ordre l'excité de Guahma (le pantin de service) en état de fébrilité et objet  de l'attention de toutes les ficelles de la droite coloniale. Le dernier a rejoindre la cohorte est Elie, bien sûr pas le prophète, mais celui qui annonce des évènements qui se sont déja déroulés et friand des conclusions hâtives. Il (au nom de sa bande de la LDH calédonienne) déclare dans l'émission de Gonzague "temps de parole", « les derniers évènements sont une remise en cause de l'accord de Nouméa », et félicite de manière explicite le rassemblement des troupes de la droite coloniale. Elie ne parlera pas de la violence sociale, de la répression systématique que subit depuis 5 ans l'USTKE par le représentant de l'état et rien sur les prisonniers politiques. C'est dans ce climat de collaboration que la LDH insularisée a la prétention de faire le bilan de l'accord de Nouméa sur la base d'un questionnaire de 12 questions dont la formulation est l'illustration de l'état de lévitation de notre cher Elie. Avec trois conférences qui auront lieu a Nouméa, cela vous donne la mesure de la grande considération que porte la LDH insularisée pour les deux autres provinces et leur population. Un questionnaire aléatoire, 3 grandes messes cela ressemble plus a une opération de communication faite de bric et de broc qui ternie une fois de plus l'image très peu reluisante de la LDH calédonienne.




Qui remet en cause l'accord de Nouméa dans ses fondementsi


J'en vois deux, en premier le représentant de l'état qui opte pour la solution d'une répression systématique et la criminalisation de l'USTKE, grand syndicat indépendantiste, et la droite coloniale qui s'emploie a entraver l'application pleine et entière des point importants de l'accord de Nouméa et particulièrement sur les questions de l'emploi local, l'immigration, les signes identitaires la citoyenneté, les transferts des compétences la question du rééquilibrage économique et son pendant le fond de développement qui reste depuis la signature de l'accord en sommeil technique. Ces points représentent l'ossature du fameux destin commun vers une nouvelle nation dans l'exercice de sa pleine souveraineté. 




L'intérêt de la droite coloniale est de mettre un terme au processus de décolonisation.


Ce travail de sape est accompagné par notre cher président de la province Nord et son groupe UNI qui ont participé conjointement avec la droite coloniale a voter certaines modifications de la loi organique, idem pour la nomination des membres au conseil d'administration de la Sofinor où encore notre cher président de la province Nord s'est assuré (d'une majorité) de la présence de deux élus de la droite coloniale dont la capacité de nuisance est plus ou moins égale a leur docilité. Pire, le fameux auteur de "l'indépendance au présent" et toujours président de la province Nord ne s'est pas vraiment caché d'avoir soutenu la liste d'ouverture citoyenne au risque d'affaiblir durablement le FLNKS et ses représentations dans la province Sud. Fort de ses lectures dont l’essentiel sont des rapports des renseignements généraux ou les confidences intimes de Dassonville, le président de la province Nord convoque un congrès "extraordinaire" du PALIKA pour une "clarification idéologique" (interdit de rire). Ce congrès extraordinaire prend rapidement la tournure d'un procès a l'encontre des camarades qui ont participé activement a l'élection d'élus FLNKS (décision des instances du FLNKS) a la province Sud, leur attachement auprès des électeurs et leur refus de rejoindre le groupe UNI Sous prétexte d'une clarification idéologique le président de la province Nord cache difficilement son ambition de pouvoir absolu en s'emparant du rôle de porte parole du PALIKA et caresse l'espoir que l'UNI se substitue au FLNKS. Comme l'Union Calédonienne a une certaine époque, l'UNI répète les mêmes erreurs avec la ferme volonté d'instrumentaliser le PALIKA et les instances politiques de provinces au service de l'ambition d'un seul homme. Dans ses errements idéologiques et la tourmente des dernières élections provinciales le président de la province Nord n'a pas vraiment pris la mesure de la nouvelle donne, particulièrement l'élection d'élus du Parti Travailliste et l'Union Calédonienne qui reprend ses droits au sein des trois provinces et avec l'affirmation au sein de la liste FLNKS a la province Sud.




Le recadrage politique par les camarades du FLNKS de la province Sud n'est pas une radicalisation du discours mais la réaffirmation des fondamentaux de l'accord de Nouméa et particulièrement l'engagement de l'État  vers un processus de décolonisation, et pas  une négociation a la petite semaine comme semble nous faire comprendre la dernière mise en scène entre Gomez et le président de la province Nord dans leur dernier spectacle.




Le mouvement social initié par l'USTKE n'est pas non plus une remise en cause de l'accord de Nouméa, mais l'expression d'une vigilance et la ferme volonté d'interpeller les politiques sur des questions relatives a l'emploi local, l'immigration et  sur les dangers d'une volonté politique de minorer le peuple kanak par des facilités administratives pour les ressortissants de l'espace européen...etc..., les conditions de travail et particulièrement sur l'absence flagrante de dialogue social. Il est d'ailleurs légitime de s'interroger sur le sens de la commémoration des 20 ans des accords de Matignon et cette poignée de main qui a fait le succès de Rocard et la récupération politique, politicienne de l'expression " Si y'a pas toi, y'a pas moi".


Les derniers évènements et l'incarcération des camarades syndicalistes par une justice insulaire démontrent que les réflexes d'une situation coloniale sont toujours vivaces. Certains éprouvent une certaine jouissance en agitant le spectre des évènements de 84/88 pour produire les plus belles frayeurs auprès de nos belles âmes de la droite coloniale. D'autres se laissent surprendre par la violence, preuve de leur surdité, cécité face a une violence sociale résiduelle et les stigmates de l'expérience coloniale.




La signature de l'accord de Nouméa n'est pas une incantation magique, mais notre responsabilité a nous inscrire dans ce processus de décolonisation et apporter les réponses voire l'élaboration de réponses vers l'émancipation et le destin commun auxquels nous aspirons.




C'est un combat politique, syndical, social, économique et l'USTKE nous le rappelle inlassablement par sa pugnacité, sa combativité, sa fidélité a ses convictions et la stratégie qui est la sienne. A nous militants du FLNKS de réaffirmer nos convictions dans l'application pleine et entière de l'accord de Nouméa et de demander avec force la libération des prisonniers politiques de l'USTKE en participant massivement au rassemblement du 22 août 2009 a la vallée du tir.








Francois KARE  (militant du FLNKS)




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